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L’affaire remonte au 6 septembre dernier quand le patron d’une société de la place, S. S. F dépose une plainte contre les nommés A. ND, M. ND et X pour escroquerie, faux et usage de faux en écritures publiques auprès du procureur. La société filiale d’une multinationale avait un contrat de sous-traitance d’un coût de plus de 752 millions Fcfa. Après l’exécution de ses obligations, la société dirigée par S. S. F reçoit un premier paiement de la multinationale qui lui devoir, après cet acompte, la somme de plus de 360 millions Fcfa. Alors qu’il attendait tranquillement le versement de son reliquat, il reçoit un mail de la filiale de la multinationale partenaire qui l’apprend que les 360 millions 137 mille 453 francs CFA qu’il attendait ont été encaissés par quelqu’un d’autre au nom de sa société. En sa qualité d’associé majoritaire et de gérant statutaire, signataire du contrat de surplus, il était la seule personne habilitée à recevoir ce montant au nom de la société. En menant ses investigations, S. S. F découvre que le reliquat a été payé à M. Nd. et A. Nd. via la Banque islamique du Sénégal (BIS). Et que ces derniers, qui sont les enfants d’une haute autorité du régime en place, ont présenté à la BIS des actes notariés modifiant les statuts. La plainte est dirigée contre A. Nd, M. Nd et X. Elle vise les délits d’escroquerie et de faux en écritures publiques authentiques. Elle a été transmise le 24 septembre 2021 à la Section de recherches de la gendarmerie. Mais depuis dix ans, le dossier n’avance pas. Le Témoin renseigne que les avocats du plaignant ont relancé le procureur de la République à travers une correspondance datée du 14 juin 2022. Le Témoin rapporte que certains pontes du régime mettent une pression d’enfer pour empêcher la manifestation de la vérité. Pendant ce temps, la victime présumée fait l’objet de menaces et d’intimidations. Son véhicule a été saboté à deux reprises. La dernière fois date du 18 juillet. En roulant avec sa voiture, il remarque que la roue gauche n’est pas stable. Après vérification, il se rend compte que quatre écrous sur les cinq ont disparu. La justice traine les pieds dans ce dossier pour ne pas indisposer certains pontes du régime qui mettent une pression d’enfer pour empêcher la manifestation de la vérité, indique ce journal.

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