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Après les actes de violence qui ont eu lieu vendredi dernier entre Touba et Mbacké, le procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance de Diourbel a pris la parole. Le parquet a largement évoqué les dommages causés par le meeting avorté d’Ousmane Sonko. Selon un document parvenu à SeneNews, des manifestants ont jeté des pierres sur des véhicules de la police et de la société SENICO. Le procureur a donc demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire. Pire, le Procureur fait savoir que pour le cas de Serigne Assane Mbacké et ses comparses, l’affaire est désormais considérée comme criminel. Voici l’intégralité du communiqué du procureur de Diourbel.

« Sur le fondement des dispositions de l’article 11 alinéa 3 du code de procédure pénale, nous portons par voie de presse, à la connaissance du public ce qui suit :

Au cours de ce mois de février 2023, des membres du Parti politique dénommé PASTEF ont adressé une demande de tenir un meeting à Mbacké, au préfet du département. Cette autorité, par l’arrêté préfectoral nº122du 07 février 2023 décidait d’une interdiction basée sur une inobservation de certaines conditions de forme légalement requises. Sur ces entrefaites, avant même que la Cour suprême, saisie pour un référé administratif par les préposés à l’organisation de la manifestation, ne se prononça, certains cadres du parti dans le département, dont Serigne Assane Mbacké, ont proclamé publiquement que même sans autorisation, leur manifestation aura lieu (vidéo disponible sur Youtube).

Ainsi, pour parer à toutes éventualités, les éléments des forces de défense et de sécurité dans le cadre de leur mission de maintien de l’ordre public et de protection des personnes et de leurs biens, avaient mis en place un dispositif sécuritaire pour le respect strict de l’arrêté préfectoral.

En tout état de cause, dans la matinée du 10 février 2023, des groupes de personnes ayant décidé de braver l’interdiction administrative, érigeaient des barrières et commençaient à brûler des pneus sur certaines artères de Touba et Mbacké. Dans l’après- midi, aux environs de 15 heures, les manifestants de plus en plus nombreux, se sont attaqués aux forces de l’ordre et se sont livrés à des actes de vandalisme et de pillage au niveau de trois stations d’essence, dont l’une a été incendiée, outre le saccage de l’agence SONATEL de Ndam et de la boutique SEN CHAN. D’autres propriétés publiques et privées ont été également endommagées au niveau du poste de perception de Touba, du siège de Serigne Modou Bara Dolly. De même, des véhicules de police et de SENICO ont été caillassés.

Sur ces entrefaites, les forces de l’ordre ont procédé sur les lieux, à l’arrestation de soixante-neuf (69) individus qui auraient pris part à ces faits d’une particulière gravité, ayant profondément troublé l’ordre public et porté atteinte à la sécurité des personnes et des biens.

L’ouverture d’une information judiciaire a été requise pour les individus déférés pour les infractions de: participation à un rassemblement et à des actions diverses (article 98 du Code Pénal); dégradation de biens (article 225 du Code Pénal); dommage à la propriété mobilière et immobilière d’autrui (article 13-6 du Code des Contraventions); – instigation pour participation à un rassemblement et à des actions diverses ayant causé des dommages aux biens ou à des personnes (article 98 du Code Pénal); manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique, ou à occasionner des troubles politiques graves, ou simplement à enfreindre les lois (article 80 du Code Pénal) » lit-on dans le document signé par le Substitut du Procureur de la République de Diourbel, Mamadou Saidou DIAO.

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