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Serigne Assane Mbacké et les 68 personnes arrêtées lors des affrontements de Mbacké suite à l’interdiction du meeting de Pastef risquent gros. Ils sont visés par le parquet pour des actes criminels.

Le parquet près le Tribunal de grande instance de Diourbel qui a requis l’ouverture d’une information judiciaire pour la soixantaine de personnes arrêtées, vendredi dernier, à Mbacké et à Touba a corsé le dossier. Le procureur a criminalisé le dossier et Serigne Assane Mbacké et ses comparses risquent très gros. D’ailleurs le parquet a déjà saisi un juge d’instruction et a demandé l’ouverture d’une information judiciaire pour au moins 5 infractions.

« L’ouverture d’une information judiciaire a été requise pour les individus déférés pour les infractions de : participation à un rassemblement et à des actions diverses (article 98 du Code Pénal); dégradation de biens (article 225 du Code Pénal) ; dommage à la propriété mobilière et immobilière d’autrui (article 13-6 du Code des Contraventions) ; – instigation pour participation à un rassemblement et à des actions diverses ayant causé des dommages aux biens ou à des personnes (article 98 du Code Pénal) ; manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique, ou à occasionner des troubles politiques graves, ou simplement à enfreindre les lois (article 80 du Code Pénal) » lit-on, en effet, dans un document signé par le Substitut du Procureur de la République de Diourbel, Mamadou Saidou DIAO.

Revenant sur les faits, le substitut du procureur a indiqué qu’au cours de ce mois de février 2023, des membres du Parti politique dénommé PASTEF ont adressé une demande de tenir un meeting à Mbacké, au préfet du département. Cette autorité, par l’arrêté préfectoral nº122du 07 février 2023 décidait d’une interdiction basée sur une inobservation de certaines conditions de forme légalement requises.

Sur ces entrefaites, avant même que la Cour suprême, saisie pour un référé administratif par les préposés à l’organisation de la manifestation, ne se prononça, certains cadres du parti dans le département, dont Serigne Assane Mbacké, ont proclamé publiquement que même sans autorisation, leur manifestation aura lieu.

Et menant à exécution leur menace, dans la matinée du 10 février 2023, «des groupes de personnes ayant décidé de braver l’interdiction administrative, érigeaient des barrières et commençaient à brûler des pneus sur certaines artères de Touba et Mbacké. Dans l’après- midi, aux environs de 15 heures, les manifestants de plus en plus nombreux, se sont attaqués aux forces de l’ordre et se sont livrés à des actes de vandalisme et de pillage au niveau de trois stations d’essence, dont l’une a été incendiée, outre le saccage de l’agence SONATEL de Ndam et de la boutique SEN CHAN.

D’autres propriétés publiques et privées ont été également endommagées au niveau du poste de perception de Touba, du siège de Serigne Modou Bara Dolly. De même, des véhicules de police et de SENICO ont été caillassés».

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