0 3 minutes 1 an

Omar Diakité, à l’état civil, ne dit peut-être rien aux Sénégalais. Mais sa signature est plus familière. Odia n’est plus à présenter dans le monde de la presse. Chaque matin, avant la traditionnelle tasse de café, ses planches sont scrutées à la loupe par les lecteurs, offrant une bonne dose d’humour. Des dessins de presse qui sont plus connus que le dessinateur lui-même.
Cependant, le caricaturiste a  décidé de déposer sa feuille et son crayon, le temps d’un après-midi, pour venir se livrer le mercredi 11 janvier.

En effet, c’est à l’occasion des rendez-vous d’E-jicom dénommés «Les invités du mercredi» que le dessinateur s’est prêté à la série de questions-réponses des étudiants en journalisme. Les discussions ont tourné autour du  thème «Penser la vie sociale et politique par la caricature». Un sujet qui inspire bien le dessinateur.
Odia respire la bienveillance et la positivité. Des maitres mots de cet homme affable au visage radieux et à la voix posée. «Je n’aime pas le négatif. C’est un aspect que je ne veux pas développer», a affirmé le dessinateur, sourire aux lèvres.
En effet, à travers ses planches, il offre un résumé de l’actualité de manière humoristique. Une façon de décrocher le sourire au public. Ce dernier a d’ailleurs affirmé son attachement à la cohésion sociale et à la solidarité humaine.

Le dessinateur affirme  avoir toujours eu une démarche constante avec les différents régimes. Le dessinateur déclare n’être d’aucun bord politique et s’évertue chaque jour à disséquer et analyser l’information. «Mon parti, c’est l’information ; mon camp, c’est celui du citoyen soucieux du devenir de sa société», a souligné l’artiste.
Le public, sa source d’inspiration
Le dessin demande de la concentration. Devant la feuille, les idées défilent. L’homme à la casquette et aux binocles en choisit la meilleure pour faire passer l’information. Et 30 minutes, voire 1 heure vont suffire pour  que le dessin de presse prenne forme.
«La caricature fait partie de l’information. C’est une fusion entre la personne qui conçoit ce dessin et le public», a  fait savoir le caricaturiste.
Odia appelle ainsi à plus de responsabilité et à rester dans le juste milieu. «Notre satisfaction, c’est quand le dessin est bien compris», confie-t-il. Pour se faire comprendre, l’artiste estime qu’il n’est pas nécessaire de choquer. Il prône pour le respect des différentes communautés et d’éviter de créer des tensions. 

Laisser un commentaire