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Relever le défi physique face à l’Equateur durant près de 100 minutes et être percutant et efficace devant. Voilà les points sur lesquels les Lions sont attendus cet après. 
L’équipe nationale du Sénégal joue cet après-midi à 15h un match décisif contre l’Equateur. Pour se qualifier, le Sénégal doit impérativement battre l’équipe sud-américaine. Ce qui n’est pas une mince affaire au vu des deux matchs livrés par les coéquipiers d’Enner Valencia.
Le Sénégal aura donc besoin de sortir le grand jeu, mais surtout de corriger au moins trois défauts constatés lors de la défaite contre les Pays-Bas et de la victoire contre le Qatar, pays organisateur. Les deux premiers peuvent être rapidement résumés : il s’agit de la percussion et de l’efficacité en attaque. Jusqu’ici, les deux excentrés que sont Ismaëla Sarr et Krépin Diatta manquent de mordant. Le milieu de terrain est peu porté en avant. Ce qui fait que l’animation offensive est terne.
A cela s’ajoute le manque d’efficacité devant les buts. L’esprit d’un tueur froid pour concrétiser les phases de jeu en faveur du Sénégal. Les lions ont eu du mal à trouver la faille face aux Pays-Bas. Or, l’équipe du Qatar n’est pas un bon baromètre pour évaluer l’efficacité devant. Le test grandeur nature aura donc lieu cet après-midi.
Au-delà des 80 minutes
Mais le principal défi de l’équipe face à l’Equateur sera sans doute physique. A l’issue des deux premiers matchs, beaucoup de Sénégalais ont émis des doutes sur la capacité des Lions à jouer 90 mn pleines. Or, avec presque 10 minutes de temps additionnel, il faudra jouer 100 minutes.
Et le constat est qu’à partir de 80 mn, les Gaïndés ont tendance à lever le pied. Les deux buts encaissés contre les Hollandais l’ont été à 5 minutes de la fin du temps additionnel. Le but encaissé contre le Qatar a eu également lieu vers la 80ème minute.
Si l’on regarde la situation des joueurs dans leurs clubs respectifs, il y a de quoi avoir des craintes. Parmi les titulaires, beaucoup n’ont pas 90 mn régulières dans les jambes. Le patron de la défense Kalidou Koulibaly a eu des difficultés avec Chelsea. Il est aujourd’hui à moitié titulaire, à moitié sur le banc.
Abdou Diallo comme Idrissa Gana Guèye ont retrouvé il n’y a pas longtemps une place de titulaire, mais avant cela, ils ont eu des difficultés à Paris où ils ne jouaient presque plus. Ont-ils eu suffisamment de temps de jeu depuis lors ? La question reste entière, surtout que Diallo revient de blessure avant la compétition.
Répondre à la grinta sud-américaine
Si les deux latéraux sont des titulaires indiscutables, il n’en est pas ainsi des soutiens de Gana Guèye au milieu du terrain. En effet, Cheikh Kouyaté (forfait) comme Nampalys Mendy sont remplaçants. Et ceux qui sont sur le banc ne sont guère mieux lotis, puisque Pape Guèye joue très peu à Marseille et Pape Matar Sarr ne joue presque pas à Tottenham.
Sur les flancs, autant Ismaïla Sarr reste un titulaire indiscutable à Watford (relégué en D2), autant la situation est un peu plus nuancée pour Krépin Diatta qui revient de blessure et qui commence à gagner progressivement sa place dans le 11 de départ à Monaco. 
A l’attaque, Boulaye Dia bénéficie de son coach, mais Famara aussi était titulaire, mais revient d’une blessure. Si on fait donc le total, sur les 11 de départ du Sénégal, on se retrouve avec 5 à 6 joueurs qui soit ne sont pas titulaires en club (Koulibaly, Nampalys) ou l’ont été récemment (Diallo et Guèye), soit reviennent de blessure (Krépin et Famara).
Avec ces éléments, il y a de quoi se poser des questions sur la condition physique des Lions. D’autant que le Sénégal rencontre une équipe des équipes sud-américaines qui, outre la technique, sont connues pour un football, physique, athlétique. Bref, un football très dur. Koulibaly et Cie devront donc se surpasser afin de répondre à cette grinta qu’imposera l’Equateur pour espérer gagner le match.  

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