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Le Sénégal va disputer sa troisième phase finale de coupe du monde au Qatar. Une compétition prévue du 21 novembre au 18 décembre. Les lions ont arraché leur qualification de haute lutte contre l’Égypte, lors d’une double confrontation électrique. 
Si les Sénégalais ont célébré leur victoire avec ardeur, dans la nuit de mardi à mercredi, les Égyptiens, eux, ont un sentiment d’amertume. Ainsi, la Fédération Égyptienne de Football a déposé une plainte contre son homologue sénégalaise pour violence et racisme, après le barrage retour. Les dirigeants égyptiens ont dénoncé, par ailleurs, ce qu’ils ont qualifié “d’ambiance hostile” dans le stade. Outre les officiels égyptiens, médias et supporters locaux se sont aussi indignés de l’utilisation excessive de lasers, notamment lors de la séance de tirs au but. 
Des réactions étonnantes puisque ce sont bien les Égyptiens qui ont enclenché ces hostilités dès le match aller en pointant constamment des lasers sur les joueurs sénégalais. Ce qu’a rappelé le Président de la Fédération Sénégalaise de Football, Me Augustin Senghor : “Pour les lasers, c’est inédit au Sénégal. Mais, il y en avait aussi en Egypte. Le Sénégal n’est pas adepte de ça. On attend les rapports de la Fifa, ce n’est pas à moi de m’y prononcer ». 
La Fifa, justement, a dans une lettre félicité le Sénégal : « A deux jours du tirage au sort final de la Coupe du monde de la Fifa, Qatar 2022, je tenais à vous adresser, au nom de toute la communauté du football, nos félicitations les plus sincères pour la qualification du Sénégal à la compétition phare du football mondial. Hier, le Sénégal est devenu l’une des équipes africaines à obtenir son sésame pour la Coupe du monde de la Fifa, Qatar 2022. Les Lions de la Téranga participeront ainsi à la troisième Coupe du monde de la Fifa de leur histoire, leur seconde consécutive ». Ce qui est une manière de clore la polémique.
Ambiance hostile, l’Égypte coutumière des faits
Rappelons, tout de même, qu’en termes d’ambiance hostile, l’Égypte est très mal placée pour donner des leçons. Cyril Domoraud, ancien international ivoirien, a raconté le calvaire qu’il a vécu avec ses coéquipiers lors de la finale de la CAN 2006 au Caire : “Avant la finale, sur le trajet entre l’hôtel et le stade, les Égyptiens se mettaient devant le car et nous faisaient des signes, comme s’ils allaient nous égorger. C’est l’ambiance la plus agressive que j’ai jamais vue. Finalement quand on a perdu, plus que de la déception, j’ai ressenti de la peur. Si on avait gagné, on aurait sûrement dû compter nos morts en tribunes. Nos femmes, les dirigeants, les supporters étaient dispersés un peu partout dans les gradins. J’ai vraiment cru qu’ils allaient se faire écharper”. 
20 ans, plutôt, les Camerounais ont vécu les mêmes coups bas, avant la finale de la Can 86, organisée par l’Égypte. A la veille de la finale qui doit les opposer aux Pharaons, les Lions indomptables apprennent qu’il n’y a plus un seul terrain d’entraînement disponible au Caire. “Un argument qui laisse le staff technique et les joueurs dubitatifs, relate Jeune Afrique, qui revenait sur ces faits avant la demi-finale entre les deux nations lors de la dernière CAN.. Alors que la CAF, dont le siège, utile précision, est basé dans la capitale égyptienne, ne lève pas le petit doigt pour régler le problème, Claude Le Roy, le sélectionneur français du Cameroun, doit organiser une séance d’entraînement dans un jardin public, au milieu des familles”. 

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