Toumane Guèye a été jugé ce vendredi par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Mbour pour viol commis sur une mineure de 12 ans.
Les faits se sont produits à Popenguine en mars 2020, ce n’est que suite à une dénonciation anonyme, que les enquêteurs ont ouvert une enquête qui a abouti en avril 2020 à l’arrestation de Toumane Guèye.
Il avait abusé à deux reprises de la jeune fille Saly Diallo, âgée de 12 ans. La première fois, Saly Diallo préparait du thé dans la chambre de son bourreau. L’accusé, qui avait constaté que sa proie était encore vierge, va juste frotter son sexe sur celui de la victime jusqu’à éjaculation.
Il agresse une deuxième fois la fille qui lui faisait le ménage. Ce jour-là, il soulève la jupe de sa victime et satisfait sa libido.
Lors de l’enquête et devant le juge d’instruction, il avait reconnu les faits et avait donné ainsi les détails. Mais, arrivé devant la barre de la chambre criminelle, il fait volte-face et nie toutes les accusations.
Même s’il n’a pas usé de violences pour entretenir des rapports avec sa victime, pour le Procureur, il y a une contrainte morale puisque la fille était âgée de 12 ans.
« Une fille de 12 ans ne peut pas accepter des rapports sexuels consentis », condamne le juge, qui affirme qu’il y a une circonstance aggravante liée à l’âge.
Il a demandé à la cour de déclarer l’accusé coupable des faits qui lui sont reprochés et pour la répression et le condamne à une peine de 10 ans de réclusion criminelle.
Me Mouhamadou Fadel Fall n’a pas eu assez d’arguments pour sortir son client du pétrin dans lequel il s’est fourré.
« Il a fait des aveux circonstanciés devant les gendarmes. Il y a des situations qui sans être un viol, s’apparente à un viol. Le certificat médical n’est pas concomitant, il n’a pas été écrit au moment des faits. Le certificat n’est pas un moyen de preuve », a défendu M. Mouhamadou Fadel Fall. Il a invité la chambre à disqualifier les faits de viol qui sont reprochés à son client qui connaitra son sort le 16 février prochain.