0 4 minutes 1 an

Sans remettre en cause l’autorité du juge Sabassy Faye, Mame Niang considère tout de même que la décision demandant la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales est fondée sur du faux. Mame Mbaye Niang va jusqu’à décrire la stratégie de riposte de l’État.

« Les avocats de l’État vont produire les documents qui prouvent que ce qui fonde son jugement n’est pas vrai. Il dit qu’il faut le réintégrer parce que la contumace n’était pas affichée, le jugement n’était pas affiché. Les avocats de l’État ont la preuve que c’était affiché et publié dans le ‘Journal officiel’. Ils vont prendre ces documents-là, les joindre à la décision ».

Se basant sur l’article R39 de la réglementation du Code électoral, le ministre du Tourisme explique les raisons de la radiation de M. Sonko du fichier électoral. « Vous allez à l’article R39 de la réglementation et vous allez voir : ‘Les décisions de la commission sont prises au moment de la demande d’inscription, de modification de changement de statut ou de radiation en présence du demandeur. Lorsque la commission refuse d’inscrire un électeur, cette décision lui est aussitôt notifiée. Il est délivré un avis de rejet. Lorsque la commission radie d’office un électeur pour autre cause que le décès, on le lui notifie.’

Selon toujours ses explications, Ousmane Sonko aurait dépassé le délai de recours. « La réglementation dit : le 10 juillet avant les élections, il y a ce que l’on appelle la consolidation du fichier électoral. Le ministre de la Justice écrit au ministre de l’Intérieur qui a sous sa responsabilité la Direction générale des Élections, lui donne l’ensemble des condamnations que le tribunal a eu à effectuer et sur ces condamnations, celle d’Ousmane Sonko y était. Le 10 juillet, Ousmane Sono était déjà jugé, condamné et il était dans un état de contumace. Le 10 juillet, Ousmane Sonko était chez lui et c’était le dernier délai. C’est suivant l’application de R39 qu’il a été enlevé. Durant ce moment-là, Ousmane Sonko était chez lui. Il ne s’est pas constitué prisonnier. C’est pour vous dire que ceux qui sont en train de parler sont de mauvaise foi. Ils ont attendu qu’il soit arrêté pour autre chose pour qu’ils écrivent pour dire qu’il acquiesce ou pas ».

Et d’ailleurs, ajoute Mame Mbaye Niang, pour être réinscrit dans le fichier, « il y a des périodes qui sont définies. C’est soit une révision ordinaire ou exceptionnelle ». 
À ce propos, le membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar estime que « la décision du juge Sabassy Faye n’est pas d’application immédiate ». 
S’agissant du recours déposé au niveau de la Cour de la CEDEAO, Mame Mbaye Niang botte en touche. « Ils vont perdre leur temps, parce qu’ils ont recopié les mêmes documents déposés par Karim Wade. Donc, cela va produire les mêmes effets ».     

Single Post

Laisser un commentaire