Un mouvement d’humeur a été noté ce jour au Port autonome de Dakar. Les travailleurs ont dénoncé « la situation » qui prévaut et qu’ils jugent « catastrophique ». D’ailleurs, ils interpellent « le Chef de l’Etat ainsi que tous les politiques qui cherchent à diriger ce pays ». Selon Ibrahima Diaw, membre de l’Association pour la sauvegarde et la sécurité du transit et des acteurs portières (ASSTAP) « le Port autonome de Dakar est à genou, il est dépourvu de toutes les possibilités qu’il avait et n’est plus compétitif ». Ils ont des problèmes pour sortir leurs conteneurs du Port, des taxes supplémentaires leur sont imposées selon leur porte-parole.
Ces problèmes, explique M. Diaw, « datent de très longtemps, ils sont devenus récurrents et ne sont pas encore résolus. On a connu des failles au niveau de la facturation et au niveau des compagnies de lignes maritimes. Depuis plus d’un an, toutes les facturations sont automatisées au niveau d’une plateforme et ne sont plus en présence physique. La problématique résulte du fait que pas mal de compagnies n’arrivent pas à réagir à temps. Et c’est ce qui est à l’origine de ces surtaxes ».
Il faut noter qu’« à chaque fois qu’un conteneur arrive au Port, un délai de 10 pour le sortir est fixé par la compagnie maritime qui dispose du conteneur et Dubaï Port World qui en assure l’exploitation. Ils sont donc juges et parties » dénonce-t-il. Et d’ajouter : « Il y a donc des conteneurs vides dans le pays qui ne sont pas rendus. Ceci bloque le travail, les véhicules ne font plus de rotations comme il se doit. Le transporteur est lésé de même que le transport et les compagnies facturent les jours de magasinage qui peuvent aller jusqu’à 90 000 jours. Pour ceux qui en ont des centaines de conteneurs, ça leur coûte au moins des millions ».
Ibrahima Diaw souligne d’ailleurs qu’ils ont été voir le Directeur Général du Port pour dénoncer ces pratiques afin qu’il prenne des décisions sur la congestion. « Il avait promis de prendre des décisions et avait donné une date, seulement la situation reste encore stagnante ».