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Ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana n’est pas de ceux qui pensent que l’autorité du président sortant sera contestée à partir du 2 avril, date à laquelle il est censé quitter le pouvoir en vertu des dispositions constitutionnelles. Selon lui, « c’est aussi la Constitution qui, à partir de la loi constitutionnelle dérogatoire votée par l’Assemblée, donne la possibilité au président de la République de rester en fonction jusqu’au jour où son successeur est élu et prend service ».
Dans un entretien avec Jeune Afrique, le responsable Apr s’explique : « C’est le principe de la continuité de l’État. Par ailleurs, ce n’est pas une partie de plaisir pour le chef de l’État de rester un, deux ou trois jours de plus au pouvoir ».  
Poursuivant, M. Fofana de rappeler qu’«après 12 années au pouvoir, on ne va pas s’amuser à augmenter la durée de nos mandats ou de nos fonctions juste comme cela ». De son avis, « le problème, c’est qu’il y a un sérieux enjeu. Est-ce qu’on souhaite une élection crédible ou est-ce qu’on veut satisfaire le microcosme qui veut que la date ne soit pas décalée ? Le président reste parce que la Constitution l’y oblige. C’est un devoir. Il est le garant du bon fonctionnement des institutions. Et quand deux d’entre elles s’auto-accusent, il est normal qu’il prenne ses responsabilités ».  

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