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16 candidats réunis au sein du Front des candidats à l’élection présidentielle du 25 février (FC25) ne comptent pas aller au dialogue de lundi 27 février prochain lancé par Macky Sall pour fixer la date de la Présidentielle.

L’étau se resserre autour du président Macky Sall, qui a évoqué, hier, un nouveau dialogue national pour fixer une nouvelle date de Présidentielle. Le dialogue devrait démarrer lundi prochain. Mais, le Front des candidats à l’élection présidentielle du 25 février (Fc25), ne compte pas aller à la table des concertations.

« La concertation à laquelle il fait appel nous n’y participerons pas, nous n’y enverrons personne et on ne sera pas à la table de concertation », a indiqué Aliou Mamdou Dia, candidat du Pur, lors de la conférence de presse dudit front. Le candidat du PUR déclare que ce qu’ils attendent du président Sall, c’est qu’il matérialise la décision du conseil constitutionnel. « Dans son considérant 14, le conseil a été clair. Le président doit organiser des élections à la fin de son mandat », précise-t-il.

Boubacar Camara: « En tant que candidats, nous nous opposons à tout dialogue … »

Boubacar Camara, qui a ouvert le bal de la conférence de presse, a fustigé la sortie du chef de l’Etat sur la date de la tenue du scrutin. Il s’est, par la même occasion, adressé à la communauté internationale. « Nous savons que vous nous regardez avec beaucoup de compassion et vous ne reconnaissez plus le Sénégal. Aujourd’hui, le Sénégal est en train, avec le Président Macky Sall, de tuer ses propres institutions. Le Conseil constitutionnel a remis en cause le report unilatéral en cassant le décret. Il a remis en cause le projet de loi qui voulait reporter les élections et qui était assimilé à une prolongation de mandat. On a demandé au Président de fixer la date dans les meilleurs délais (les meilleurs délais ne sont plus à jour, parce que depuis le 15 on ne parle plus de meilleur délais, on ne parle plus de plus brefs délais, on est dans l’extrême urgence aujourd’hui)« , a-t-il regretté.

M. Camara de poursuivre : « Maintenant le Président dit au peuple qu’il refuse et il cherche de la complicité pour acter ce refus, dire que les acteurs ne sont pas d’accord et comme les acteurs ne sont pas d’accord, je remet le dossier au Conseil constitutionnel, et ce Conseil constitutionnel ne doit pas être décrédibilisé, et lorsqu’on décrédibiliser le Conseil, on trouve des prétextes pour casser le processus électoral ».

Aminata Touré a aussi annoncé son refus de participer à tout dialogue, concertation, entretien ou causerie avec le Président Macky Sall. « A cette étape du processus électoral que le Président Macky Sall a lui-même illégalement interrompu à 10 heures de l’ouverture de la campagne électorale, tout ce que nous lui demandons publiquement, à l’instar de l’écrasante majorité de nos concitoyens qui vivent en ce moment un stress palpable, c’est qu’il se conforme à la décision du Conseil constitutionnel en organisant l’élection présidentielle avant son départ », explique Aminata Touré.

Pour Mme Touré, le Président Macky Sall qui ne sera plus le Président du Sénégal après le 2 avril « n’a moralement et juridiquement pas le droit de laisser notre pays dans un imbroglio institutionnel gros de tous les risques ».

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