Pour le Dr Cheikh Oumar Diallo, il est quasiment exclu que la Présidentielle du 24 mars prochain se joue au premier tour.
« Un second tour est une quasi-certitude mathématique. J’ai eu le privilège de le développer dans mes publications scientifiques, suite à un monitoring d’une centaine d’élections présidentielles dans le monde. Pour faire court et simple, lorsque le président sortant n’est pas candidat – et donc pas de prime au sortant – comme c’est le cas, le scrutin impose, en règle générale, un second tour, à quelques exceptions près. D’où « la loi de la gravité électorale ». Dans le cas contraire, ce serait l’exception qui confirme la règle, je ferai alors amende honorable », a fait savoir le Docteur en Sciences politiques et Expert en Communication et Leadership lors de son entretien avec Seneweb.
Pour cet éventuel second tour, le Dr Cheikh Oumar Diallo fait savoir que le classement du premier tour ne sera pas très important : tout peut arriver. « D’une part, rien ne sert d’être premier au premier tour, s’il y a plusieurs points à rattraper, comme ce fut le cas en 2000 entre Diouf-Wade (41% vs 31%) et entre Wade-Macky (34% vs 26%). D’autre part, être second ne garantit pas non plus la victoire finale. C’est pourquoi, il faudra de la vista : des contrats de coalitions pour une gouvernance de consensus, des reports de voix massifs et des consignes de vote claires. Ce sont-là des paramètres cruciaux pour capter les faiseurs de voix que sont : les primo-votants, les voix du PDS et celles de la grande famille libérale, sans oublier les indécis et les abstentionnistes », affirme le Fondateur et Président de l’Ecole d’Art Oratoire et de Leadership (EAO-Afrique).