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Le ministère de la Santé utilise la chanson « Bonjour, comment ça va, comment va la santé ? » sans verser aucun droit d’auteur. Le compositeur El Hadji Ndiaye qui veut qu’on « régularise » la situation, qu’une rencontre a eu lieu, dans ce sens, avec l’équipe de l’ancien ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr.

« On leur a envoyé des correspondances avec une copie du constat d’huissier qui cite les différents films qui utilisent la chanson », a-t-il confié à L’Obs du jour. 
Le chanteur de poursuivre : « Tous les documents sont disponibles auprès de mon manager. Ce dernier avait vu le directeur de Cabinet du ministre au temps de Diouf Sarr pour lui expliquer la situation. L’entretien avait duré 30 minutes. Et, il leur a bien signifié qu’ils utilisaient l’œuvre sans payer des droits. »

A l’en croire, le collaborateur du prédécesseur de Marie Khémesse Ngom Ndiaye semblait surpris. Sans plus. Car dit-il : « Cela fait 2 à 3 ans et toujours rien alors que mon manager leur avait proposé un protocole d’accord, une convention qui ferait de la chanson leur hymne de la santé moyennant paiement. » Mais, souligne-t-il, « on a dû se résoudre à faire un constat d’huissier. L’affaire en est là. »

Le chanteur ajoute qu’il a été conseillé, dans sa démarche, par Aly Bathily, le directeur de la Sodav. « Avec Ngoné Ndour, PCA de la Sodav, ils ont été d’une grande aide », a-t-il appuyé.

« Parfois les artistes ont des moyens de régler leurs problèmes mais ils ne les utilisent pas », a confirmé la sœur de Youssou Ndour. Qui ajoute : « Les textes sont clairs. Il existe un prérequis avant l’utilisation de toute musique et c’est celle de l’acceptation de l’auteur. Ce droit moral réglé, il reste celui patrimonial : quelles sont les conditions financières proposées au créateur. »

Dans ce cas précis, aucune de ces 2 conditions ne semble avoir été respectée par le ministère de la Santé. C’est du moins ce que dénonce le manager et ami de El Hadji Ndiaye. Après l’huissier de justice, saisi aux fins de constat, la prochaine étape devrait être une lettre interpellative adressée au ministère de la Santé. Avant peut-être une convocation au Tribunal.

D’autant plus que confie le plaignant, Ibou Diop, « l’artiste est malade et a besoin de payer ses médicaments. Il ne demande pas l’aumône mais juste à rentrer dans ses fonds ». Une conférence de presse est prévue prochainement pour dénoncer les faits.

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