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Le « henné time » est devenue une tendance incontestée chez les futures mariées sénégalaises. Cette pratique empruntée à une certaine communauté, vire depuis un certain temps à l’exhibitionnisme sexuel.

Henné Time | Photo Mag Vision

C’est devenu maintenant une règle chez les jeunes femmes. À la veille de la cérémonie du mariage, la future mariée organise une soirée aux allures d’enterrement de vie de jeune fille en compagnie de ses copines. Dans le temps, cette cérémonie était organisée dans un petit espace avec une décoration traditionnelle et des tenues d’apparat qui renvoient à la culture de la future mariée. Cette dernière s’habillait en grand boubou avec des accessoires digne d’une princesse « pulaar » ou « Naar ».

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Allongée sur une natte, la mariée faisait appel à une maquilleuse professionnelle pour lui appliquer du henné sur les mains et au niveau des pieds. L’artiste dessinait ainsi de belles figures sur les parties désignées à cet effet, rendant la future épouse plus belle que jamais. Et la cérémonie était rythmée d’une belle musique traditionnelle, « Bogomane » et batteur de tam-tam assurant le spectacle.

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Mais actuellement, cette « représentation traditionnelle » est en train de virer à l’exhibitionnisme sexuel. Parées de vêtements traditionnels et épouvantails à la main, les femmes se lancent dans un jeu pervers à mesure que l’atmosphère monte en température. Telles des strip-teaseuses, elles se libèrent complètement exhibant leurs sous-vêtements et leurs « bine-bines » (perles de rein) suivant le rythme effréné des tam-tams.

En outre, même des femmes déjà mariées s’invitent à la tendance. Pour célébrer ses 10 ans de vie conjugale, la vendeuse de savon Mame Ndiaye a défrayé la chronique. Elle a organisé un « Henné time » dont la vulgarité et le laisser-aller a heurté la sensibilités de nombre de sénégalais. Au rythme des tam-tams, elle s’est laissée aller avec ses amies dans un « leumbeul » sensuel, en exhibant leurs sous vêtements, des lingeries et perles de reins.

Des internautes choqués par la danse jugée indécente de Mame Ndiaye et de ses amies, ont même interpellé Mame Matar Guèye de l’ONG Jamra afin qu’il s’érige contre ce phénomène qui constitue, pour eux, une « dégradation des mœurs ».

Conscient de la gravité des faits, le vice-président de l’ONG Jamra a publié un communiqué annonçant des poursuites contre Mame Ndiaye Savon. Si tel est le cas, cela constituerait une première limite à ce type de dérives.

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