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Ayib Daffé se démarque du communiqué de l’assemblée nationale. Selon le député de l’opposition, parler de remise en cause du constituant relève d’une malhonnête intellectuelle et c’est ridicule et grotesque. Il estime que ce communiqué démontre une dérive institutionnelle.

« Déjà dans le communiqué, on parle de revirement jurisprudentiel, ce n’est pas un revirement jurisprudentiel puisque le Conseil constitutionnel avait déjà pris cette jurisprudence en 2005. Il s’était prononcé en ces mêmes termes. On aurait pu parler de renforcement jurisprudentiel ou de confirmation jurisprudentiel« , a-t-il déclaré sur Rfm.

Le communiqué de l’assemblée nationale en réaction à la décision du Conseil constitutionnel a également parlé de remise en cause du pouvoir constituant. « Ce qui est complétement faux puisque le Conseil constitutionnel n’a fait qu’interpréter la constitution et ladite constitution a été adoptée par référendum en 2001 et en 2016. Donc le pouvoir constituant originaire, c’est le suffrage universel direct. L’assemblée nationale n’était qu’un pouvoir constituant dérivé« , a ajouté le parlementaire.

Selon le président de la commission des délégations, aucun organe de l’assemblée nationale n’est associé à cette position qui ne donne pas une bonne image de l’hémicycle. « S’il s’agit, on n’a pas eu connaissance d’une réunion du bureau. Le bureau ne peut pas engager l’assemblée nationale sur ces faits là. La conférence des présidents ne s’est pas réunie et n’a pas à engager l’assemblée nationale à cette position là. Pour dire que ce communiqué là ternit l’image de l’assemblée nationale« , a-t-il conclu

L’Assemblée nationale du Sénégal (parlement) a déclaré, dimanche, « prendre acte » de la décision d’annulation du report de l’élection présidentielle annoncée jeudi par le Conseil constitutionnelle en soulignant que celle-ci ‘’remet en cause la souveraineté du pouvoir constituant de l’Institution parlementaire’’.

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