Après avoir fixé la date de l’élection présidentielle au 24 mars prochain, le chef de l’États, Macky Sall, a pris un décret portant fixation de la période de la campagne électorale. Celle-ci débute le samedi 09 mars 2024 à zéro heure pour se terminer le vendredi 22 mars 2024 à minuit.
La Directrice générale de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), Zahra Iyane Thiam, jubile. « Surprise pour ceux qui ne connaissent l’homme Macky Sall. Il n’a jamais failli lorsqu’il s’est agi de répondre à la patrie et de défendre la paix et la stabilité du Sénégal », commente-t-elle dans un entretien accordé au journal Les Échos, ce 8 mars.
Elle poursuit : « J’ai toujours su que quand le brouillard s’estompera, les meilleures des décisions seront prises dans l’intérêt exclusif du Sénégal. »
Pour rappel, la responsable de l’Alliance pour la République (APR, parti au pouvoir) s’était rebellée à l’annonce du report de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024 avant l’arrêt du Conseil constitutionnel annulant l’abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Quid de son compagnonnage avec son chef de parti ? L’ancienne ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire explique que leurs relations sont au beau fixe. « Je n’ai aucun problème avec le président de la République. C’est le patron de mon parti. Les relations sont conformes à ce qu’elles doivent être. Autant sur le plan politique que sur le plan institutionnel », jure-t-elle.
Interrogée sur le malaise qui mine le camp présidentiel, Zahra Iyane Thiam tient à faire la part des choses : « Quand ce sont les Institutions, il n’y a pas d’avis qui vaille. Là, c’est l’Institution. Quand c’est politique, les instances politiques déterminent les mots d’ordre. Par contre, s’il n’y a pas de mot d’ordre, chacun est libre de donner sa position. L’ère de la pensée unique est révolue. »
Elle enchaîne : « Je suis un acteur politique. Et, je n’ai pas l’intention d’être en hibernation. Donc, je pose mes actes politiques. Mais quand les mots d’ordre sont donnés, nous les respectons. »
L’Aperiste souligne : « ceux qui disent ça, c’est soit ils ne comprennent pas français, soit ils sont malintentionnés. Par exemple, si vous parlez du report, ce n’est pas le chef de l’État qui a pris cette décision-là. Vous mêmes vous avez entendu les députés endosser la paternité du report. Le report s’est imposé à lui. Et moi, le président de la République que je connais, qui est mon mentor politique, je le connais comme étant un républicain. »
« La preuve, tranche-t-elle, lorsque les Institutions décident, posent un acte, il « Macky Sall) l’accepte. »
En revanche, embraye-t-elle, « ceux à qui vous devez poser la question à savoir c’est quoi le problème, ce sont ceux là qui ne veulent plus que le Président soit républicain. »