Les “appels incessants” au maintien de la paix et de la stabilité ne sont pas tombés dans l’oreille de sourds. Du moins, du côté de l’opposition. Face à la presse ce mercredi 1er février, Habib Sy a salué cette initiative. Toutefois, il a tenu à rappeler le rôle que devrait jouer le président Macky Sall dans le maintien de la stabilité du pays.
Face à ce climat de tension qui pollue le pays, le doyen de la coalition Yewwi Askan Wi considère que le chef de l’État n’a que deux issues. “Il faut que Macky prenne l’initiative, en ayant conscience que la sécurité du pays transcendante la Constitution, les lois et règlements”, a-t-il expliqué en premier lieu. L’autre solution qui, selon lui, n’est pas souhaitable, c’est “qu’il fasse le forcing”. Ce qui conduira à “l’implosion”, a averti l’ancien ministre sous Abdoulaye Wade. Par ailleurs, Habib Sy considère que le président “Macky Sall veut la paix de la force brandie au nom d’un clan de maîtres”. Ceci poursuit-il, “dans le but de fonder un empire, une puissance de domination qui accapare le pouvoir”.
Un objectif qui sera atteint grâce à deux instruments, d’après Habib Sy. “Il lui faut des moyens financiers et des moyens politico-judiciaires. La recherche des moyens financiers explique les scandales comme Petrotim, Arcelor Mittal, le TER et toutes les autres infrastructures. “Il a aussi actionné la justice sous ses ordres pour emprisonner Karim Wade et Khalifa Sall et aujourd’hui, sa dernière tentative et de barrer la route à Ousmane Sonko”, a-t-il rajouté. Pour maintenir la stabilité sociopolitique tant enviée au Sénégal, Habib Sy estime que la paix doit être “brandie au nom d’un peuple de maîtres”. “Il faut que les ressources servent au peuple”, a-t-il dit. Et pour y arriver, cette frange de l’opposition utilise deux instruments. Il s’agit de “la dénonciation, comme le fait Sonko, et la résistance qui a une connotation populaire. Et c’est ce que nous sommes en train de réussir avec ces mobilisations organisées par l’opposition”. Comme pour lancer un appel au chef de l’État, Habib Sy a rappelé cette citation de la Grande royale : “Mon grand-père attachait plus de prix à la liberté qu’à la vie.”