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Alors que le foot camerounais est plongé dans une profonde crise, Samuel Eto’o a publié un long message sur ses réseaux sociaux. Le patron de la Fédération camerounaise de football condamne une « focalisation malsaine sur sa personne » et assure qu’il n’est pas candidat à la présidence de la République.
Samuel Eto’o en avait visiblement gros sur le cœur. Embarqué dans une profonde crise, sur fond de désaccords entre la Fédération camerounaise de football, qu’il préside, et le ministère des Sports, l’ancien attaquant a publié sur ses réseaux sociaux un très long message intitulé « non à la manipulation ».
L’ancien buteur du Barça tient notamment à faire une mise au point sur ses supposées ambitions politiques. « Soyons clairs: la présidence de la Fecafoot n’est pas un tremplin pour accéder à la présidence de la République. Je le redis haut et fort: moi, Samuel Eto’o fils, je ne suis pas candidat à la présidence du Cameroun. Cette clarification me semble nécessaire pour que cesse cette focalisation malsaine sur ma modeste personne. Elle fait souffrir ma famille, fait peur à mes amis, entrave notre projet sportif et fait peser une menace sur ma sécurité. »

« Vous me défendez contre la diffamation qui veut m’abattre »Avec un ton grave, Eto’o revient également sur la polémique qui secoue le foot camerounais depuis plusieurs semaines. « Je suis béni de compter mes amis par millions. Combien de légions êtes-vous pour faire rempart face à l’adversité qui me traque? Vous plaidez ma cause quand les mensonges me harcèlent. Vous me défendez contre la diffamation qui veut m’abattre. Vous faites barrage quand la mauvaise foi m’accable », indique-t-il.
Fin mai, Eto’o a eu une altercation avec le sélectionneur du Cameroun, Marc Brys, Ce dernier a été nommé par le ministre des Sports « suite aux très hautes directives du président de la République », Paul Biya. Sa nomination avait été dénoncée et qualifiée d' »illégale » par la Fecafoot, seule habilitée, selon elle, à désigner le sélectionneur national. Eto’o s’en était alors pris violemment à Marc Brys et au représentant du ministre, une scène capturée dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Réunis début juin pour disputer deux matchs de qualification à la Coupe du monde 2026, les joueurs camerounais ont eu la désagréable surprise de découvrir qu’ils n’avaient pas reçu… leur équipement. Les Lions Indomptables ont été accueillis par deux staffs différents: celui de la fédération et celui du ministère des Sports. Preuve d’une situation toujours aussi tendue, les forces de l’ordre auraient bloqué l’accès aux chambres des joueurs aux membres de la Fécafoot. Le point d’orgue d’une situation que beaucoup considèrent comme intenable.