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La pollution de l’air est considérée comme cancérigène par l’OMS. Il faut donc prendre les devants pour éviter les impacts qui s’avèrent néfastes pour les populations, mais surtout pour les femmes. «Il faut booster la couche féminine souvent vulnérable par rapport aux changements climatiques», a expliqué Salimata  Ba, Coordonnatrice du projet «Activistes africains pour la justice climatique – AACJ». 
«Le projet a pour principal but d’amplifier et d’unir les voix en Afrique afin que les femmes, les jeunes et les communautés locales et autochtones défendent, réalisent leurs droits humains et mènent une vie décente et digne dans un environnement sain et durable, dans le contexte de l’urgence climatique. Ce projet est  mis en œuvre dans huit pays africains, notamment le Burkina Faso, l’Éthiopie, le Kenya, le Mozambique, le Nigeria, le Sénégal, la Somalie et l’Afrique du Sud», dit-elle.  Elle ajoute qu’au Sénégal, le Réseau de communication et de développement/RECODE Femmes du Sénégal, en partenariat avec FEMNET, met en œuvre le volet Genre pour la période 2021-2025. Dans le cadre de la mise œuvre de son PTA 2, il organise une «académie de la justice climatique féministe» avec  ses différents partenaires, pour la plupart des femmes de développement  impactées par le changement climatique.

Le dioxyde de carbone (Co2) et le méthane représentent 90 % des émissions de  gaz à effet de serre dues aux activités humaines. La combustion de combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel pour la consommation d’énergie est la principale source de ces émissions à laquelle s’ajoutent des contributions de l’agriculture, de la déforestation et de l’industrie. 
L’Afrique  est en train de vivre les changements dont il n’est pas responsable.  Le continent émet jusqu’à 3 % des causes du changement, tandis que le reste du monde va jusqu’à plus de 90 %. «Ils nous polluent et gagnent de l’argent à travers. Ils sont obligés de verser des compensations pour les dommages causés. Ceux qui sont les moins responsables du changement climatique subissent les conséquences les plus graves. L’Afrique produit en moyenne 3 % de gaz à effet de serre, le monde occidental et asiatique sont responsables de 96 %. Pourtant, la situation des impactés du changement climatique en Afrique est beaucoup trop grave comparé à ces lieux.  C’est pour cette raison qu’il faut contraindre les pollueurs. En le faisant, la justice climatique les tient pour responsables de dommages irréversibles qu’ils ont provoqués. Ces dommages sont appelés écocides ou climaticides», a expliqué Amadou Ndiaye, ingénieur agroécologue fondateur d’Africa Verte. 

En effet, dit-il, le réchauffement climatique a déjà commencé à provoquer sécheresse, mousson, inondations et autre dérèglement de l’écosystème et au sein de l’environnement. Pire, dans les années à venir, ce phénomène devrait s’amplifier. Il faut déjà noter que la température est très élevée.  
Pour les solutions, il dira que le monde tend vers les énergies renouvelables, dont les énergies fossiles. Il y a des politiques qui visent à réaliser un mix énergétique qui va réduire au maximum l’utilisation des énergies polluantes et trouver des énergies alternatives.
 La justice climatique est  l’ensemble des actions intentées en justice dans l’intérêt de réaliser une égalité entre les pollueurs qui sont responsables des gaz à effet de serre  et les impactés.  Il s’agit de rétablir l’équilibre. «Il faut identifier les pollueurs et les obliger par des combats organisés par des États, des ONG, des associations et des individus contre les inactions contre les changements climatiques», a expliqué l’ingénieur.

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