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Ndèye Diop, accompagnante de malade d’insuffisant rénal, venue de Touba, témoigne sur la dangerosité de la maladie et de ses multiples complications. Elle signale que les populations vivent des situations très difficiles et souffrent énormément, dans les hôpitaux de la ville sainte et d’ailleurs. Cette brave dame, dont le mari souffre d’une insuffisance rénale, a permis de comprendre les contours de cette maladie. Elle souligne même que les problèmes de santé persistent dans les hôpitaux.

Les patients d’insuffisance rénale souffrent énormément dans les centres de traitement. Ces survivants à l’épreuve de la mort peinent, à exprimer leur souffrance. D’hôpital en hôpital, ces malades sont exposés au quotidien, à des sévices intolérables, à des rejets et refus de se faire uniquement soigner. A la quête de soins, certains font de longues distances, souvent de région à région, pour une simple séance de dialyse, importante pour rester en vie.

Ainsi, Ndèye Diop, rencontrée à l’entrée du Centre de dialyse Sidy Bâ, situé en face de l’Assemblée nationale, n’est une novice dans l’univers de cette maladie ravageuse. Accompagnante d’un mari alité, elle trouve que l’insuffisance rénale est une maladie phénoménale et très dangereuse pour les populations. Etant régulièrement dans les hôpitaux pour assister son homme, elle constate chaque jour, de nouveaux cas, devant suivre le régime de traitement de dialyse. Ces derniers, dit-elle, arrivent souvent dans des conditions de vie très compliquées dans les hôpitaux ou centres de dialyse.

Regard médusé, elle peine à mesurer les risques auxquels sont exposés les malades. Ndèye Diop, évoque la disponibilité de machines de dialyse. Malgré tout, les malades vivent vraiment dans l’enfer. D’après elle, il y a un manque de personnel médical. Parfois, les malades venus pour des soins, perdent beaucoup de temps et courent même, le risque de rentrer bredouilles, sans soins appropriés.

La brave Ndèye, soucieuse de la santé de son mari, accrochée à son téléphone, donne régulièrement des informations à certainement des parents. Elle regrette le manque d’assistance dans le plus grand Hôpital Cheikhoul Khadim de Touba. « Chaque jour, on fait beaucoup de sacrifice aux prix de notre santé, en gaspillant beaucoup d’argent. A la fin, on obtient rien. On est vraiment fatigué. Mon mari est malade depuis deux ans. Nous faisons beaucoup de sacrifices et d’efforts pour le soutenir. Avec les ordonnances infinies, beaucoup de personnes meurent par manque de soutien financier », se plaint-elle.

La native de Touba pense que les médecins ne font pas bien le travail et les malades ignorent souvent, ce que font les médecins. Contraints à des difficultés d’obtenir de la place, les malades sont quasi conscients des risques permanents de perdre la vie. « Nous achetons tout. Les prix des médicaments sont excessivement chers. Alors que l’État parle de gratuité et de subventions. Les médecins forment parfois des groupes pour favoriser certains malades. C’est difficile d’avoir souvent des rendez-vous. Parfois, le malade est découragé jusqu’à vouloir choisir la mort. Les frais exhorbitants sont insoutenables. Et, à la fin, rien ne marche. Nous demandons à État du Sénégal de soutenir davantage les insuffisants rénaux », plaide-t-elle.

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