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ACTUALITE SOCIETE SPORTSDans un entretien paru ce jeudi dans Stades, le premier vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Djibril Wade, revient sur l’histoire des primes des fédéraux pour la Coupe du monde 2022. «On n’était même pas sûr de faire partie de la délégation officielle de la Coupe du monde, précise d’emblée le responsable fédéral. Mais on s’était déjà dit que quel que soit le nombre qui va se rendre aux compétitions, s’il y a primes, il faut verser une partie dans une caisse de solidarité. Cela va servir à tout le monde.»
Djibril Wade assure que les fédéraux qui faisaient partie de la délégation sénégalaise pour Qatar 2022, ont respecté leur engagement en cédant une partie de leur argent. «Nous l’avons fait», a assuré le premier vice-président de la FSF. Qui embraye : «Maintenant, si certains imaginent des choses dans nos réunions, ils sont libres de le faire. Cela n’engage qu’eux. On n’a pas le temps de répondre à qui que ce soit.»
Juste après le Mondial, le quotidien sportif Record avait révélé que le sujet avait plombé l’ambiance au sein de la FSF. Le journal précisait que les sept fédéraux membres de la délégation sénégalaise au Qatar tardant à respecter leur engagement qui consistait à verser leurs primes dans une caisse commune que devaient se partager l’ensemble des membres du Comité exécutif de l’instance.
Le budget 2023 de la Ville de Dakar a été adopté hier par le Conseil Municipal. Il s’équilibre en recettes et en dépenses, à la somme de 59,8 milliards de francs Cfa. Le budget de la Ville de Dakar, pour l’année 2023, est arrêté à […]
ACTUALITE POLITIQUELe budget 2023 de la Ville de Dakar a été adopté hier par le Conseil Municipal. Il s’équilibre en recettes et en dépenses, à la somme de 59,8 milliards de francs Cfa.
Le budget de la Ville de Dakar, pour l’année 2023, est arrêté à la somme de 59,8 milliards de francs Cfa. Il hausse donc de 5,8 milliards de francs Cfa par rapport à l’année précédente. Soit une augmentation de 9,82% en valeur relative.
Barthélémy Dias, le maire de la ville, souligné que le Conseil municipal, a aussi examiné et adopté le Plan d’Actions pour l’Accès à l’Énergie Durable et le Climat (Paaedc). Celui-ci «fait un diagnostic de la situation de l’accès à l’énergie dans la Ville de Dakar, l’analyse de la consommation d’énergie des installations municipales et la proposition d’actions et de mesures pour promouvoir l’accès universel à l’énergie et l’économie de la facture d’électricité municipale».
Le conseil municipal a aussi entériné l’actualisation du Plan Annuel de Renforcement de Capacités (PARCA) pour l’année 2023; du tableau de programmation des projets du Plan Triennal d’Investissement 2023-2025 et du Plan annuel d’Investissement pour l’année 2023.
La machine judicaire est activée pour mettre la lumières sur les malversations supposées dans la gestion des fonds Covid. Selon le journal Quotidien, le premier président de la Cour des comptes, Mamadou Faye va saisir le ministère de la Justice aujourd’hui, pour demander l’inculpation des […]
ACTUALITE justiceLa machine judicaire est activée pour mettre la lumières sur les malversations supposées dans la gestion des fonds Covid. Selon le journal Quotidien, le premier président de la Cour des comptes, Mamadou Faye va saisir le ministère de la Justice aujourd’hui, pour demander l’inculpation des personnes épinglées par le rapport
Nos confrères soulignent que Le chef de l’État a d’ailleurs rappelé hier, en réunion du Conseil des ministres à Tambacounda, ses instructions, pour que les ministres mettent rapidement en œuvre toutes les recommandations de la Cour des comptes, telles que formulées dans ledit rapport, et veiller à ce que tous les mis en cause s’expliquent devant les juridictions compétentes.
D’après la même source, , les 9 ministères en cause sont ceux de la Santé et de l’action sociale, de la Microfinance et de l’économie solidaire, du Développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale, du Commerce et des petites et moyennes entreprises, de la Femme, de la famille, du genre et de la protection des enfants, de la Culture et de la communication, ainsi que du Développement industriel et des petites et moyennes industries. Pour la plupart de ces départements ministériels, ce sont les Dage qui sont mis en cause pour des montants divers.
Pour rappel, au cours d’un point de presse tenu le vendredi 23 décembre dernier, les ministres des Finances et du budget, Mamadou Moustapha Ba, et du Commerce, Abdou Karim Fofana, avaient souligné que la Cour des comptes avait énoncé 85 recommandations, «qui seront capitalisées et internalisées au titre de bonnes pratiques en matière de bonne gouvernance des ressources publiques, dans des situations d’urgence et de crise».
Dans ces 85 recommandations, il y a celles qui préconisent la poursuite en Justice d’auteurs présumés de faits assimilables à des détournements de deniers publics ou des surfacturations. Moustapha Bâ allant jusqu’à préciser que les montants estimés comme devant faire l’objet de poursuites judiciaires, concernaient exactement 6 milliards 686 millions 784 mille 410 francs Cfa, «soit 0,7% du montant total du Pres décaissé». Le Pres étant le Programme de résilience économique et sociale.
On présente généralement CAD comme un sage, une personne calme, posée, plongée dans ses recherches et abhorrant les mondanités. On le décrit comme une personne bienveillante, qui aimait recevoir dans son bureau même de l’IFAN, pas seulement des chercheurs du monde entier, mais les gens […]
ACTUALITE SOCIETEOn présente généralement CAD comme un sage, une personne calme, posée, plongée dans ses recherches et abhorrant les mondanités. On le décrit comme une personne bienveillante, qui aimait recevoir dans son bureau même de l’IFAN, pas seulement des chercheurs du monde entier, mais les gens ordinaires, les paysans venus du fin fond du Sénégal.
C’est lui-même qui nous le dit : « Chez nous, tout est absorbé par le social, du matin au soir. Je fais du social, vous savez, les gens qui viennent du fin fond de la brousse, qui meurent de faim et supportent des conditions matérielles très difficiles, etc. Vous connaissez ces problèmes… Et bien malgré tout cela, il faut travailler tout le temps, et ce n’est pas facile ».
L’empathie, la compassion, la bienveillance étaient des sentiments dont il était constamment imprégné. Il précise : « Toute ma vie, je resterai avec tous les Africains, je n’ai jamais cultivé la distance, à quelque catégorie qu’ils appartiennent, entre les Africains et moi. Chez moi, les gens viennent quand ils veulent, rien n’est fermé. »
Jeune étudiant, CAD était pourtant bouillonnant. Politiquement engagé, il était impliqué dans toutes les luttes des jeunes Africains pour l’indépendance de l’Afrique.
Déjà élève à Diourbel, CAD, opposé aux idées racistes de son enseignant colonialiste, a un jour conduit sa voiture sans autorisation et l’a fait accidenter. M. Levasseur, c’est son nom, rouge de colère, demande qu’on le rembourse. Mame Cheikh Anta Mbacké (de qui CAD tient son prénom), frère de Cheikh Ahmadou Bamba, mis au courant de l’affaire, ne sermonne pas le jeune CAD. Tout le monde dans ce milieu comprenait que c’était une forme de résistance. Mame Cheikh Anta demande simplement qu’on lui dise le prix d’une telle voiture et déclare qu’il est même prêt à en payer 10 s’il le faut.
Au lycée Faidherbe à Saint-Louis, CAD a organisé une grande manifestation pour s’opposer à la venue du général Giraud. Ce dernier, envoyé par de Gaulle, avait des positions colonialistes clairement exprimées.
À Paris, CAD était de toutes les luttes. Il a plusieurs fois eu maille à partir avec la police. Quand ses amis étaient malmenés par les forces de l’ordre, il prenait leur défense sans même savoir de quoi il retournait. Il se faisait donc embarquer avec eux dans les fourgonnettes de la police.
Son ami, le professeur Pathé Diagne (à qui on souhaite une bonne santé) nous dit que c’est seulement en cours de route qu’il demandait à ses amis : « Bon, dites-moi maintenant, ce que vous avez encore fait et de quoi il s’agit ? »
Même Guy Marius Sagna n’a pas fait ça ! 🤣
Les jeunes bouillonnants étudiants de l’époque nourrissaient même le projet d’assassiner le gouverneur général de l’AOF, Paul Béchard (clin d’œil à Lorenzo Italia), accusé des dérives colonialistes de la métropole.
Dénonçant toutes formes d’injustices touchant les étudiants et les Africains du continent, CAD nous dit qu’il était un jeune homme en colère : « J’étais un jeune homme en colère à l’époque et plus on me résistait, plus je devenais déterminé et têtu. »
Il se sentait, comme beaucoup de jeunes de son époque, doté d’une mission, celle de libérer un continent. « J’appartiens, dit-il, à cette génération qui a fait le serment intérieur de reconstruire l’Afrique, rien ne devait nous arrêter… Aucun obstacle ne devait tenir devant nous, voilà la vérité. Il fallait faire fi de tout, faire une croix sur tout. »
Devenu adulte, replié en ermite dans son laboratoire de l’IFAN, il savait que le continent aurait toujours besoin de la fougue de la jeunesse pour se libérer. Il s’est constamment adressé aux jeunes dans ses textes et dans ses discours :
« La jeunesse, écrivait-il, doit être à l’avant-garde de la libération de notre continent ».
« Je sens, disait-il, que les masses trouveront dans leurs propres rangs le type d’avant-garde politique, composé de jeunes Africains, altruistes et politiquement motivés, pour déclencher un puissant mouvement à l’échelle du continent. »
Son message ultime est d’ailleurs adressé aux jeunes : « Le plus grand plaisir que vous puissiez faire à un homme comme moi, disait-il, serait de découvrir en vous, cette volonté inébranlable de construire l’Afrique, de continuer le peu qui a déjà été fait. »
Les jeunes, je le crois, semblent avoir entendu le message.
Joyeux anniversaire au ciel !
Imaginez un instant une ambulance remplie de malades agonisants et qui manquent de tout, notamment de gaz respiratoire. Des patients atteints de la COVID-19 ! A côté d’eux, des passagers chargés de les assister et des fonds collectés auprès de tous, d’ici et d’ailleurs, mis […]
ACTUALITE POLITIQUEImaginez un instant une ambulance remplie de malades agonisants et qui manquent de tout, notamment de gaz respiratoire. Des patients atteints de la COVID-19 ! A côté d’eux, des passagers chargés de les assister et des fonds collectés auprès de tous, d’ici et d’ailleurs, mis à leur disposition pour s’acquitter de la noble mission d’assistance de personnes en danger.
Imaginez un instant que parmi eux se trouvent des passagers clandestins à coté de vaillants médecins, infirmiers, assistants sociaux et autres personnels de santé respectables.
La théorie économique du Professeur Mancur Olson les définit comme des personnes qui bénéficient d’un avantage résultant d’un effort collectif, tout en y contribuant peu ou pas du tout. En principe, ils ne se déclarent pas, s’embarquent en cachette, « sans autorisation, ni titre de transport » (« burlé », « buruxlu », « bënn bunt », termes familiers pour désigner les resquilleurs de tout acabit).
La particularité de « nos » passagers clandestins est qu’ils occupent des fonctions officielles dans l’État mais, au lieu de gérer le bien public et le service public dans l’intérêt de tous, ils se mettent au service d’un groupe politique et d’affairistes pour tirer un profit personnel des deniers publics.
Il est donc facile d’admettre que ces passagers clandestins, en profitant des fonds Covid, ont tiré sur l’ambulance. Voilà l’image à laquelle renvoie la gestion des Fonds COVID-19 !
Imaginez alors les conséquences de cet acte ignoble et le sentiment suscité dans la communauté solidaire ayant consenti des sacrifices pour faire face à la pandémie.
Si le Sénégal ne mérite pas cette violence qui rend compte du côté bestial de l’humain, alors, le débarquement des passagers clandestins est logique et opportun, le remboursement jusqu’au dernier franc est une exigence morale et la sanction exemplaire, une demande sociale. Chacun doit y jouer sa partition.
Des dérogations inédites pour faciliter la tâche aux passagers clandestins
Seize jours seulement après l’enregistrement du premier cas de COVID-19, le Président de la République a pris le décret n° 2020-781 du 18 mars 2020 portant dérogation au Code des Marchés publics pour les dépenses relatives à la COVID-19. En résumé, cet acte dispense de toute concurrence entre les fournisseurs, de garanties d’exécution des marchés et d’application de pénalités de retard. La carte blanche est ainsi donnée aux passagers clandestins.
Ayant suivi de très près l’évolution de la pandémie et me trouvant bloqué à l’étranger du fait des mesures de fermeture des frontières, j’avais publié, le 21 mars 2020, une proposition de trente (33) mesures pour faire face à la situation naissante, suivie plus tard du programme de relance TUMBI-19. Parmi ces propositions, la mise en place d’un Fonds de 1000 milliards dont les conditions de mobilisation ont été détaillées, a été préconisée.
La veille des audiences avec les forces politiques de l’opposition et de la société civile, pour simuler une ouverture pour une gestion concertée de la pandémie, le Président de la République annonce, le 23 mars 2020, des mesures dont la mise en place du Fonds de 1000 milliards.
Après ce défilé ayant suscité beaucoup d’espoir, avant la mise en place du « Fonds FORCE COVD-19 » intervenue le 7 avril 2020, une autre dérogation est prise à travers le décret n° 2020-884 du 1er avril 2020, (ce n’était pas un poisson d’avril !). Le Président récidivait ainsi en accordant une dérogation bouleversante au Règlement général de la Comptabilité publique. Cet acte dispense du contrôle administratif et du visa préalables, de l’enregistrement des marchés et de la production de pièces justificatives dans l’exécution des marchés COVID.
Pourtant, la circulaire n° 25 MFB/DGB/DPB du 20 mai 2020 qui prévoyait la mise en place d’un comité interne composé du gestionnaire du Fonds et des services de la Direction générale du Budget pour vérifier, valider et certifier les pièces justificatives avant tout paiement d’une dépense, aurait pu corriger les effets néfastes des dérogations présidentielles. Ce Comité n’a jamais été mis en place. L’option du gouvernement a été de fermer les yeux et de transférer les ressources de compte de dépôt à compte de dépôt, laissant ainsi le soin aux structures bénéficiaires de vérifier les marchés qu’ils ont attribués, de procéder à la liquidation, de retirer les sommes d’argent et de procéder aux paiements.
On peut comprendre un assouplissement des contrôles pour réduire les délais et permettre d’effectuer à temps les dépenses pour sauver des vies. Cependant, on ne peut ni comprendre ni accepter la mise en place d’un dispositif pour « tuer » tout contrôle des conditions de réalisation des dépenses et pour couvrir d’impunité les passagers clandestins.
Des organes étrangement défaillants
Les structures du « Fonds Force COVID-19 », notamment le Conseil stratégique chargé de l’orientation et le Comité technique censé être présidé par le ministre des Finances et du Budget et chargé d’exécuter ces orientations, n’ont pas non plus fonctionné. De plus, les inspections techniques internes n’ont pas été actionnées.
Le Fonds Force COVID-19 s’est donc délesté de ses organes légaux et s’est contenté de constater les flux, de gérer l’affichage et d’assister à des cérémonies de remise de dons de diverses formes dont les incontournables masques FFP2, minutieusement escortés et rigoureusement comptés.
En septembre 2020, le décret n°2020-1774 du 16 septembre 2020 mit fin au régime dérogatoire au Code des Marchés publics. Ce sera sans effet car le train sans frein de la malversation était déja lancé avec à son bord les passagers clandestins.
Même les rapports d’exécution demandés n’ont pas été fournis au 31 janvier 2021, sans conséquence.
Est-ce un hasard si ces dérogations inédites ont été consenties et les instances de contrôle n’ont pas été mises en route ? Ceux qui veulent bien le croire sont libres de le faire. Ma naïveté n’a pas encore atteint ce niveau.
Avec le dispositif ainsi aménagé, peut-on s’étonner des conclusions du rapport de la Cour des Comptes ?
Plus grave encore, le Fonds fut dissous hâtivement, avant même la fin de la pandémie. J’avais publiquement dénoncé cette mesure incongrue lors de l’émission « D’CLIQUE TFM » du 5 octobre 2021. Beaucoup d’autres compatriotes comme le docteur Babacar NIANG, avaient déjà tiré la sonnette d’alarme. Auparavant, toutes les bonnes volontés qui avaient approuvé la démarche inclusive proclamée par le Président Macky SALL au début de la pandémie, s’étaient démarquées lorsqu’elles ont constaté que les marchés sur le riz étaient attribués avant même la mise en place du « Fonds Force COVID-19 ».
La gestion a été solitaire et les bruits des couloirs sur les bagarres fratricides pour accaparer le butin de la COVID étaient déjà assourdissants. Comme un crime n’est jamais parfait, la Cour des Comptes était déjà en branle.
L’intervention salutaire de la Cour des Comptes
Certains redresseurs de torts tentent de s’approprier l’initiative de la publication du rapport de la Cour des Comptes allant même jusqu’à la brandir comme une volonté de transparence du gouvernement. D’autres, moins diplomates, y ont vu la main de politiciens encagoulés. Quand l’on ne dispose comme outil que du marteau, tous les problèmes sont transformés en clou. Il convient donc de rétablir les faits.
La Cour des Comptes avait inscrit dans son programme annuel 2021 l’audit de la gestion des Fonds COVID-19 pour des raisons évidentes liées aux montants en jeu, à la sensibilité de la question et aux engagements vis à vis des différents bailleurs. Leur seule obligation est d’en informer le Président de la République et le Président de l’Assemblée nationale.
En ce qui concerne la publication, l’article 3 de la Loi organique 2012-23 du 23 décembre 2012 sur la Cour des Comptes prévoit, en dehors du rapport public général annuel, que la Cour « peut, en outre, dans le cadre de ses contrôles, établir des rapports publics sur des entités, des thèmes particuliers ou des secteurs déterminés ». C’est cette faculté qui a été mise en œuvre souverainement par la Cour.
D’ailleurs, les autorités du pouvoir ont dû être surprises par cette affaire, c’est ce qui explique le baratin incohérent du ministre des Finances et du Budget qui cherche à minimiser le dossier en en limitant l’enjeu à quelques fautes de gestion sur 0,7 % du budget global soit un peu moins de 7 milliards. De plus, il s’est lancé dans une valorisation a posteriori des hauts faits de Macky SALL en matière de transparence.
Il fait semblant d’oublier que le Macky SALL de 2012-2013 n’est pas celui d’aujourd’hui. Le Macky SALL, champion de la transparence et de la lutte contre la corruption, promoteur de la loi organique sur la Cour des Comptes qui tardait à sortir du circuit, géniteur de l’OFNAC pour remplacer une commission inefficace, organe « destiné » à ses partisans qu’il jurait de ne pas protéger, animateur de la déclaration de patrimoine, restaurateur de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI) et artisan de la traque des biens mal acquis pour répondre à une demande sociale, n’est plus. Ce cap a été abandonné. Même l’expression « lutte contre la corruption » est bannie du discours officiel.
Le ministre des Finances et du Budget sait parfaitement que sa responsabilité et celle de son prédécesseur sont largement engagées dans le laxisme organisé et les trois premières recommandations de Cour des Comptes sont révélatrices des manquements sans lesquels le forfait n’aurait pas pu se produire. Les opérations de communication de saupoudrage (Tuuf Kaani) post covid et les rapports de riposte n’y feront rien.
Malheureusement, la maladie du « larbinisme de proximité » guette tous les hauts fonctionnaires compétents mais qui n’ont pas la personnalité et la carrure nécessaires pour refuser de sortir de leur périmètre c’est-à-dire servir exclusivement l’État et non les hommes politiques. Les premiers symptômes de cette maladie sont la justification de l’injustifiable et la mise en œuvre d’ordres manifestement illégaux.
Il vous est loisible d’aider les fautifs à se défendre, de les appuyer sur les factures et auprès des fournisseurs. Sachez que sur ce dossier, c’est trop tard pour rectifier le tir, vous êtes devancé par la réalité, l’opinion, l’opposition et le bon sens. La meilleure façon de ruiner une crédibilité, même présumée, est d’engager une bataille dans laquelle la perte de plumes est assurée. A bon entendeur, salut !
On comprend mieux combien l’intervention de la Cour des Comptes a été salutaire. Par ordonnance n° 75/CC/CABF/G du 18 juin 2021, elle a mis en place une équipe pour l’audit des fonds COVID. La mission d’audit est alors lancée le 19 juillet 2021. Deux mois après, le fonds est dissous par décret. Jugez-en vous-mêmes.
Un échantillon des actes répugnants dans la gestion des Fonds COVID-19
Le boulevard de la facilitation de la dilapidation des fonds COVID-19, ingénieusement tracé à travers un cadre juridique qui paralyse tout contrôle, a permis les constatations renversantes de la Cour des Comptes dans le rapport d’août 2022. La Cour des Comptes doit être félicitée comme tous les corps de contrôle qui se heurtent au coude pesant placé sur leurs dossiers produits après plusieurs nuits blanches.
Le premier responsable de ces graves dysfonctionnements est le ministère chargé des finances. Le « laisser faire, laisser aller » n’était pas désintéressé. En effet, le ministère des finances a profité des Fonds pour s’acquitter de sa dette envers des fournisseurs à hauteur de 19 milliards FCFA et de financer des opérations diverses sans couverture budgétaire (subventions Senelec, cartes biométriques, intrants agricoles, tracteurs dettes aux huiliers, les travaux de l’Université Amadou Makhtar MBow et le paiement de bourses) à hauteur de 19 milliards. De plus, entre la transmission et la réception des fonds entre le ministère et les bénéficiaires, un montant de 19 milliards demeure introuvable. Tous les esprits sont tournés vers le sort réservé aux contributions volontaires des Sénégalais qui s’élèvent également à 19 milliards. Tenez vous bien 36, 1 % soit 268 milliards des Fonds COVID ont permis à l’État de résorber des arriérés dont le paiement était prévu dans la loi de finances initiale.
D’autres dépenses sans lien avec la COVID ont été effectuées y compris pour l’achat de bacs à fleurs dans huit secteurs dont 29 milliards pour le paiement des dettes de loyer des services de l’État.
Enfin, le ministère des Finances a versé de l’argent dans des comptes irrégulièrement ouverts dans les établissements bancaires et tenus par des gestionnaires dont les conditions de nominations sont illégales. La gestion « sobre et vertueuse » des fonds COVID a fait oublier la réglementation à tout ce beau monde. Le Fonds Covid-19 a fait office de « Budget Solution » au Ministère des Finances.
La valse des surfacturations, les retraits répétitifs d’espèces sonnantes et trébuchantes, les comptes illégaux, les dépenses sans contrat de marchés, les paiements sans service fait, les aides à des bénéficiaires fictifs, les retards de plus 100 jours sans aucune pénalité, la concentration des marchés pour les mêmes entreprises ou pour des entreprises liées, les avances de démarrage substantiels non déduites au moment du paiement, les paiements sans couverture budgétaire, les contrats non enregistrés, les marchés hors période dérogatoire, ont marqué au fer rouge la gestion du Fonds COVID-19.
Sur un autre registre, la gestion des Fonds COVID-19 a révélé un traitement sans rigueur des entreprises : hôtels payés sans réquisition, subventions payées en surplus, attributions injustifiées de titres d’exonération, destination douteuse des marchandises exonérées, attribution de marchés à des entreprises sans aucune référence, etc.
Pendant ce temps, d’honnêtes citoyens ont été privés de leurs activités économiques, confinés dans leurs maisons, laissés sans gaz respiratoire dans les hôpitaux gérés, dans le stress permanent, par un personnel de santé exposé. Le souvenir des souffrances vécues lors de la COVID, des décès enregistrés et autres drames familiaux, est encore plus douloureux quand on imagine que les moyens mobilisés pour faire face à la pandémie ont pu servir à remplir les poches de quelques roublards.
Aller plus loin…
Malgré les faits scandaleux ainsi relatés, le mystère n’est pas encore totalement percé et l’Assemblée nationale jouera à coup sûr sa partition pour que la lumière soit faite. L’interpellation du Premier Ministre par deux honorables députés, Guy Marius Sagna et Aminata Touré, constitue déjà un premier pas.
La manœuvre consistant à « confier » le dossier au Premier Ministre est une façon de l’ensevelir. La procédure est mise en branle par la Cour des Comptes pour les fautes de gestion et les délits présumés. Nul besoin d’une quelconque intervention de quelque membre du Gouvernement.
Il faut aller plus loin. La Cour des Comptes n’a pas reçu toutes les informations réclamées notamment de la part du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Le sort des données collectées mérite une attention particulière ainsi que les modalités de répartition des fonds, l’interaction entre les Directeurs d’Administration générale et de l’Équipement (DAGE) et les fournisseurs, le rôle des ministres concernés, l’identification des bénéficiaires économiques réels des entreprises attributaires des marchés et les prises illégales d’intérêts de toutes sortes.
D’autres questions de fond nous interpellent dont l’encadrement juridique des marchés publics par décret. Les règles doivent être fixées par voie législative pour protéger les deniers publics. Les situations d’urgence ou de calamité ne doivent, en aucun cas, justifier l’aménagement d’un boulevard de malversations et d’impunité, même par voie d’habilitation législative.
Dans l’espoir que d’autres rapports suivront sur les opérations de secours du Plan ORSEC, les compétitions sportives internationales, l’acquisition des armes et munitions, les intrants dans l’agriculture, la construction des stades, les fonds destinés aux inondations et j’en passe, il est temps de débarquer les passagers clandestins qui campent au cœur de l’État et qui, jour après jour, deviennent plus cupides et plus féroces, au point de pincer les dépouilles mortelles.
Leur débarquement est une mission et un devoir. Voilà le gage d’une véritable rupture politique dans la gestion de l’État.
Bukki bënn bunt, bunt bënn bëtëm
Boubacar CAMARA Kamâh
Décembre 2022
Alors que le Doyen des juges a transmis aux avocats des parties les avis de clôture de l’affaire Sweet Beauty, les conseils de Ousmane Sonko, accusé de viols et menaces de mort par Adji Sarr, ouvrent un nouveau front. D’après Libération, ils ont saisi le […]
ACTUALITE justiceAlors que le Doyen des juges a transmis aux avocats des parties les avis de clôture de l’affaire Sweet Beauty, les conseils de Ousmane Sonko, accusé de viols et menaces de mort par Adji Sarr, ouvrent un nouveau front. D’après Libération, ils ont saisi le magistrat instructeur d’une plainte avec constitution de partie civile.
Le journal précise qu’ils ciblent Adji Sarr, Mamour Diallo (actuel DG de l’ONAS) ainsi que les nommés Sidy Ahmed Mbaye et «Viviane», et X. Les avocats de Sonko accusent ces derniers de tentative d’escroquerie à jugement, tentative de corruption active et atteinte à l’administration de la justice par fabrication de preuves.
Dans sa plainte, rapporte la même source, la défense a versé le témoignage de Dr Gaye ainsi que des réquisitions téléphoniques relatives à des échanges entre les personnes visées.
Le célèbre homme d’affaires et PDG du groupe D-Média a été cité sur la fameuse liste 16 de Adji Sarr. Une liste qui a été fuitée sur la toile pour dire Bougane aussi fait partie parmi les amants de l’ex masseuse de sweet beauté. Face […]
ACTUALITE SOCIETELe célèbre homme d’affaires et PDG du groupe D-Média a été cité sur la fameuse liste 16 de Adji Sarr. Une liste qui a été fuitée sur la toile pour dire Bougane aussi fait partie parmi les amants de l’ex masseuse de sweet beauté.
Face à l’influenceur 6milles problèmes, le leader de Gueum Sa Bopp signe une omission
« Normalement la liste devait être 17, vous avez omis une personne »
Regardez
Trois personnes ont été tuées et deux autres blessées dans un accident de la route survenu dans la nuit du mardi près de l’ENSOA à Koutal dans le département de Kaolack. Une moto jakarta transportant 3 personnes a percuté un camion en panne, stationné aux […]
ACTUALITE SOCIETETrois personnes ont été tuées et deux autres blessées dans un accident de la route survenu dans la nuit du mardi près de l’ENSOA à Koutal dans le département de Kaolack.
Une moto jakarta transportant 3 personnes a percuté un camion en panne, stationné aux abords de la route dans ce village situé dans la commune de Ndiaffate.
Selon les informations recueillies, les deux premières victimes sont mortes sur le coup. La troisième victime a perdu la vie, une fois évacuée, au centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack.
La 5ème génération de réseau de téléphonie appelée 5G sera disponible au Sénégal en 2023. L’annonce a été faite hier au Cices par le Directeur général de l’Artp. « L’avènement de la 5G pour 2023 est un acquis. Nous sommes en train de travailler là-dessus, les travaux […]
ACTUALITE économieLa 5ème génération de réseau de téléphonie appelée 5G sera disponible au Sénégal en 2023. L’annonce a été faite hier au Cices par le Directeur général de l’Artp. « L’avènement de la 5G pour 2023 est un acquis. Nous sommes en train de travailler là-dessus, les travaux avancent à grands pas. Un comité a été mis en place au niveau de l’Artp. Il rencontrera l’ensemble des acteurs des télécommunications, des couches sociales intéressées par l’avènement de la 5G », a révélé Abdoul Ly.
Selon l’Artp, le Sénégal a des sites fonctionnels pour accompagner la 5G. Une technologie censée améliorer la connectivité et dont l’adoption a débuté en 2019 en Corée du Sud. Si la grande Chine a un taux de 29%, l’Amérique est à 13% là où l’Europe est à 4%.
Au vue de ses statistiques, il reste à espérer que tout sera au top dans un Sénégal où le réseau n’est pas des meilleurs avec la 4G déjà. N’est-ce pas Abdoul Ly qui disait, lors de ses tournées dans les campagnes, « qu’on parle de la 4G alors qu’il y a des villages où il y a zéro G. Il y a des villages où les gens n’ont même pas accès au réseau ».
Les opérateurs sont régulièrement mis en demeure par le régulateur, parfois même sanctionnés, pour mauvaise qualité du réseau. Qu’en sera-t-il alors de la 5G.
Côté concurrence, c’est sans doute Sonatel-Orange qui va mener la danse, suivi de Free, alors qu’en France, Orange est bon dernier, selon les statistiques de 2021, pendant que Free occupe la première place.