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ACTUALITE SPORTSÀ la veille de la Tabaski; alors que toutes les pensées vont vers l’achat d’un mouton, la flambée des prix de l’oignon et de la pomme de terre donne déjà le tournis. Comme d’habitude, à chaque veille de fête, les prix des denrées sont revus […]
ACTUALITE SOCIETEÀ la veille de la Tabaski; alors que toutes les pensées vont vers l’achat d’un mouton, la flambée des prix de l’oignon et de la pomme de terre donne déjà le tournis. Comme d’habitude, à chaque veille de fête, les prix des denrées sont revus à la hausse. Une situation que déplorent les consommateurs. Le président de la filière d’oignons de Thiès, Aly Ndiaye, en phase avec les populations Thiéssoises car, pointe du doigt l’Etat du Sénégal, notamment le ministre de l’agriculture qui n’a pas honoré ses engagements pour le compte de la fête de l’Aïd el-Kébir. À Thiès, le sac d’oignons est vendu entre 9000 et 9500 F CFA, alors qu’à la korité, il y a deux mois, le prix était de 6000 F CFA. Mais la plus spectaculaire hausse est le prix de la pomme de terre qui est vendu actuellement à 11000, voire 13000 F CFA.
On ne le dit pas assez. La fête de Tabaski est une vraie équation pour les jeunes filles. L’obsession de couvrir leurs dépenses en habillement, coiffure, pédicure, manucure… les pousse à tout. Elles sortent avec plusieurs copains, juste pour boucler leurs charges. Cet amour mercantile […]
ACTUALITE SOCIETEOn ne le dit pas assez. La fête de Tabaski est une vraie équation pour les jeunes filles. L’obsession de couvrir leurs dépenses en habillement, coiffure, pédicure, manucure… les pousse à tout. Elles sortent avec plusieurs copains, juste pour boucler leurs charges. Cet amour mercantile en vogue est justifié par les unes et dénoncé par les autres. D’ailleurs, les filles accusent les hommes d’être les premiers responsables du « Mbarane », une relation amoureuse fondée sur l’argent. Certains jeunes hommes profitent aussi des femmes pour couvrir leurs dépenses.
La Tabaski n’est pas seulement un casse-tête pour les chefs de ménage. C’est vrai qu’ils doivent acheter le mouton, les condiments, les habits pour toute la famille si les moyens le permettent. Mais à côté, des filles se mettent aussi sous pression. L’obsession d’apparaître sous ses beaux atours pousse certaines à tout y compris au « Mbarane » (une ruse qui consiste à collectionner des amoureux dans le but de les soutirer de l’argent). L’amour mercantile est à la mode dans notre société. Mais elle est en vogue à l’approche des fêtes comme la Tabaski. Ces filles sont prêtes à tout avoir une pédicure, manucure, la coiffure, avec les accessoires, la coiffure, sans bourse déliée.
Rencontrée au marché Liberté 6, Maïté une jeune étudiante à l’ISEG use cette ruse depuis qu’elle a 16 ans. « Pour satisfaire mes besoins et être plus tendance, plus chic que mes amies, je sors avec 4 à 5 personnes à la fois et la plupart sont des tailleurs, commerçants, des chauffeurs, des esthéticiens, un fonctionnaire. Je fais du ‘’mbarane’’ juste pour éviter d’être la risée du quartier », déclare-t-elle.
L’étudiant ne manque pas d’arguments pour justifier ce moyen de se maintenir en forme, d’être en permanence dans le paraître. La jeune fille de 26 ans affirme, sans sourciller, que les femmes sont tenues d’être tout le temps belles. Et, cela nécessite beaucoup de moyens. Si, cette pratique est en vogue, elle pense aussi que les filles ne sont pas les seules responsables. « Les hommes aiment les femmes très belles qui prennent soin d’elles et pour ce faire, il nous faut de l’argent. C’est pour dire qu’avec un seul homme, on y arrive difficilement. Au Sénégal, il y a beaucoup de filles et elles sont toutes très belles, donc la concurrence est rude. Ce qui nous pousse à vouloir avoir beaucoup d’argent pour satisfaire nos besoins et appâter les hommes», justifie-t-elle.
Des bailleurs pour une bonne fête
Le « Mbarane » prend de l’ampleur à l’approche des fêtes. Ce constat est partagé. Mais il est expliqué et justifié par des personnes comme Ndèye Seynabou Thiam. Cette dernière est esthéticienne et employée dans un salon sis à Ouakam. « Les parents ne peuvent pas prendre en charge toutes leurs préoccupations (Besoins en habillement, produits cosmétiques entre autres) », analyse l’esthéticienne. Elle reconnaît que pour beaucoup de filles, il est hors de question d’avoir un copain qui n’est pas en mesure de subvenir à ses besoins basiques. « Il est hors de question, de sortir avec un cas social, quelqu’un qui ne peut rien nous apporter au plan financier. Car dans notre tradition au Sénégal, l’homme doit prendre soin de la femme, et veiller à ce qu’elle ne manque de rien. Et c’est pour cela qu’à l’approche des fêtes comme celle de la Tabaski, il est fréquent de voir des filles faire du ‘’mbarane’’ et trouver des bailleurs pour passer une bonne fête », confie-t-elle.
Pour se tirer d’affaire, certaines collectionnent des copains pour être pour boucler des dépenses. Beaucoup de filles jettent leur dévolu sur des tailleurs pour résoudre leurs dépenses liées à l’habillement. « Certaines filles se trouvent un copain tailleur pour être dispensées de l’habillement. Un autre mec peut se charger de payer les cheveux naturels ou greffages, et un autre peut gérer les autres frais supplémentaires », révèle Sokhna Guèye, gérante d’une boutique de prêt-à-porter sise aux Parcelles Assainies.
Bien que le ‘’Mbarane’’ soit une ruse qui marche et qui permet à beaucoup de femmes de satisfaire leurs besoins, cette pratique comporte des conséquences car ces jeunes filles sont souvent considérées comme des femmes Object pour ne pas reprendre l’expression de l’artiste féministe Coumba Gawlo Seck. A moins qu’elles ne trompent sur des hommes non futés. «Cela peut dépendre de l’homme s’il n’est pas très futé, il donnera son argent et n’aura rien de la fille, par contre s’il est branché ou ‘’nandité’’, il n’y aura pas de gratuité. Certains hommes, s’ils vous financent, ils peuvent vous faire des propositions indécentes ou même vous menacer », témoigne la jeune mariée.
Cette obsession de se faire belle à tout prix n’est pas tolérée. Au contraire. Elle est dénoncée par des personnes comme Fana Samb. «La dignité est une valeur importante chez une personne surtout la femme. Une fille bien éduquée dans la dignité et la retenue ne peut pas se permettre de s’adonner à cette pratique, même si les temps sont durs. Mais cela ne doit pas être un alibi, on peut être issu d’un milieu modeste et garder sa dignité », objecte Fana Samb. Elle conseille aux filles de cultiver la dignité et le travail. Pour elle, une femme ne peut compter éternellement sur la beauté qui est éphémère pour vivre et se faire belle.
La responsabilité des parents
Cet avis est partagé par le tailleur Seydou Sow, trouvé dans une gargote en train de se délecter de son petit-déjeuner. D’après lui, il s’agit d’une dégradation des mœurs. A ce propos, il estime que les parents sont les principaux responsables. «Les jeunes filles y compris des femmes mûres sénégalaises de nos jours n’ont plus la tête sur les épaules, tellement qu’elles sont dominées par leur passion. Et cela découle d’un manque d’éducation de base. Les parents n’inculquent plus de valeurs à leurs enfants. La conséquence, ce sont des grossesses non désirées, les cas d’avortements voire des infanticides », regrette Seydou Sow. Il enchaîne avec des confessions : « Il n’est pas rare de voir, nous , tailleurs en ces périodes de fête, profiter des filles. Beaucoup d’entre elles n’ont pas de quoi payer la confection de leurs boubous. C’est lamentable, mais c’est la réalité».
Pourtant des hommes y trouvent leur compte. Du moins, c’est ce que semble dire, Modibo Diakhaté lorsqu’il déclare : « nous sommes des adeptes du Mbarane bien plus que certaines filles aujourd’hui. Par exemple, moi et mes amis, nous sortons avec des personnes plus âgées que nous. Parfois, il arrive qu’elles soient plus âgées que nos parents mais pour nous l’âge ne compte pas dès l’instant, qu’elles parviennent à satisfaire tous nos besoins » raconte–t-il.
Ce dernier, il a 3 copines et chacune d’elles est consciente de son infidélité. Malgré cela, elles restent avec lui. Le bonhomme a créé une concurrence qui fidélise ses trois copines.
Aujourd’hui, il ne reste qu’au mannequin de 22 ans, de se procurer une voiture de luxe pour se balader le jour-j, histoire d’épater ses amis. On lui a déjà dispensé des dépenses pour les habits. On lui a déjà donné de l’argent de poche.
Quand les sugar Daddy et Mamy entrent dans la danse
Il faut savoir que de nos jours, ce ne sont pas uniquement les jeunes qui s’adonnent au ‘’Mbarane’’. Les personnes du troisième âge font également cette pratique, mais d’une autre manière.
Communément appelé sugar Daddy ou Mamy, le ‘’Mbarane’’ est devenu une monnaie courante. Elle est répandue chez les personnes d’une cinquantaine d’années qui le font juste pour attirer les jeunes et ainsi assouvir leurs fantasmes (désirs, libido).
Le quinquagénaire du nom Emmanuel trouvé dans une boutique de lingerie fine, en train d’acheter des nuisettes pour sa compagne ne nie pas les faits. Ce vieux adore la peau fraîche raison pour laquelle, il a fait son choix sur une fille plus jeune que sa femme. « Elle a à peine 20 ans, la peau ferme contrairement à ma femme. Je ne peux prendre une deuxième épouse. C’est pour cela que je sors avec les jeunes hommes ou femmes, cela n’a aucune différence puisque je suis »pan sexuel » (quelqu’un qui aime les filles ainsi que les garçons) », avoue-t-il.
Cet étranger est pourtant conscient que ces jeunes ne l’aiment pas et ne sont avec lui que pour son argent. Mais, l’essentiel est qu’ils répondent à ses appels, messages et qu’ils soient présents à cas de besoin. Il ajoute: « je veux juste sentir leurs peaux lisses, pouvoir les toucher s’ils sont d’accord bien sûr car cela ne permet de me sentir « jeune » .
Ousmane Sonko s’est rendu hier à Bissau pour y rencontrer le Président Emballo. « J’ai répondu à l’invitation du Président Umaro Sissoco Embalo et Président en exercice de la Cedeao. Nous avons eu des échanges très profonds et avons partagé nos préoccupations sur les situations politiques intérieures de la […]
ACTUALITE SOCIETEOusmane Sonko s’est rendu hier à Bissau pour y rencontrer le Président Emballo. « J’ai répondu à l’invitation du Président Umaro Sissoco Embalo et Président en exercice de la Cedeao. Nous avons eu des échanges très profonds et avons partagé nos préoccupations sur les situations politiques intérieures de la Guinée, du Sénégal et des grands chantiers de la Cedeao », a posté le leader de Pastef sur sa page Facebook flanqué de Bassirou Diomaye Faye.
L’on constate que le maire de Ziguinchor s’est rendu à Bissau au-delà de nos frontières, alors qu’il est frappé d’une interdiction de sortie du territoire national car placé sous contrôle judiciaire.
En effet, pour un éclairage sur les sanctions prévues par la loi en l’espèce, une interdiction est un acte. La personne qui passe outre viole l’ordre judiciaire. A partir de ce moment, elle est en infraction et toute personne en infraction s’expose à des poursuites judiciaires.
Le mis en cause, s’il est hors du pays, le contrevenant peut faire l’objet d’un mandat d’arrêt international. S’il revient sur le territoire, ordre peut être donné à la force publique d’aller le chercher et de l’arrêter. Par ailleurs, quoiqu’il en soit, une personne qui brave une interdiction de sortie ou un contrôle judiciaire s’expose à toutes les conséquences prévues en droit, et le concerné est passible de poursuites pénales : il peut s’agir de peine de prison ou d’amende
Ousmane Sonko, présentant les condoléances avec Yewwi à Bignona mardi, aux familles éplorées des manifs de 17 juin dernier, a accusé le Président Sall de stigmatiser la Casamance et les Casamançais. Des allégations balayées par le ministre de l’Agriculture, Moussa Baldé. Le Président du conseil […]
ACTUALITE SOCIETEOusmane Sonko, présentant les condoléances avec Yewwi à Bignona mardi, aux familles éplorées des manifs de 17 juin dernier, a accusé le Président Sall de stigmatiser la Casamance et les Casamançais. Des allégations balayées par le ministre de l’Agriculture, Moussa Baldé.
Le Président du conseil départemental de Kolda, sur rfm jeudi, condamne ces propos de Ousmane Sonko, non sans souligner que la Casamance, une Afrique de l’Ouest en miniature, ne se résume pas à Ziguinchor.
S’y ajoute que, dit-il, « ethniciser la politique, c’est irresponsable et inacceptable. Sonko doit présenter ses excuses aux Sénégalais ».
La famille de Omar Blondin Diop, par la voix de son frère Ousmane Blondin Diop, a déclaré jeudi qu’elle réclame toujours la réouverture du dossier de cette figure sénégalaise du mouvement contestataire des années 1968 mort en détention le 11 mai 1973 sur l’île de […]
ACTUALITE SOCIETELa famille de Omar Blondin Diop, par la voix de son frère Ousmane Blondin Diop, a déclaré jeudi qu’elle réclame toujours la réouverture du dossier de cette figure sénégalaise du mouvement contestataire des années 1968 mort en détention le 11 mai 1973 sur l’île de Gorée.
« Nous n’avons jamais cessé de demander la réouverture de ce dossier. Aujourd’hui, notre famille n’aura de cesse que lorsque la justice sénégalaise acceptera de rouvrir la procédure sur la base des éléments définitifs recueillis par le juge Moustapha Touré et augmentés d’éléments nouveaux recueillis lors de la commémoration du quarantième anniversaire de la mort de Omar Blondin en 2013 puis en 2014 », a-t-il déclaré.
S’exprimant à la fin de la projection d’un film documentaire de 80 minutes dédié au jeune révolutionnaire au Théâtre national Daniel-Sorano, Ousmane Blondin Diop estime que le dossier de son frère n’a pas été clos.
« Puisqu’ils [les juges] ont dit que c’est une ordonnance de non-lieu, d’incompétence, cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas les éléments qui peuvent être interprétés différemment par un autre juge », a-t-il fait valoir.
Il a signalé que la famille de la figure emblématique du mouvement contestataire des années 68 mène des « investigations supplémentaires » et dispose d’« éléments » qu’elle « peut mettre à l’actif » de sa démarche.
Il relève toutefois qu’outre des « changements dans les juridictions », « il n’y a pas de retour et de réponse officielle via les avocats ».
La famille de Blondin Diop, un intellectuel brillant et militant des années 1968, estime qu’il faut aller jusqu’au bout de la recherche de la vérité dans l’affaire de sa disparition considérée comme suspecte.
« Si on veut que la justice sénégalaise soit crédible aux yeux de tout le monde, pas seulement aux yeux des puissants ou ceux qui ont des moyens d’influence, il ne faut pas laisser des dossiers inachevés dans les tiroirs de notre justice », a dit Ousmane Blondin Diop.
Il considère le film du réalisateur sénégalais Djeydi Djigo comme le fruit d’un « travail méthodique, sérieux d’investigation qui a duré quatre ans avec peu de moyens ».
« Ce documentaire, dit Ousmane Blondin Diop, met en lumière différentes pistes possibles pour le pouvoir, comme le disent les avocats, pour demander un réexamen de certains aspects de l’instruction inachevée depuis 1973. »
Selon lui, « si on veut vraiment que la vie politique ne soit pas soumise à des impasses, il faut qu’il y ait du droit qui s’applique même à la vie politique, que le traitement soit égalitaire pour tous ».
Parlant de son frère aîné fauché à la fleur de l’âge, à 26 ans, Ousmane Blondin Diop souligne que les jeunes générations doivent en tirer comme leçon ce qui suit : « La vie est un combat, les idées servent à se battre, cela ne sert pas seulement à se nourrir. »
« Quand on prend des risques, on peut gagner, comme on peut perdre. Omar a perdu devant un pouvoir d’une certaine époque, mais il n’a pas perdu devant l’histoire, son combat reste juste. On est des millions de Sénégalais comme Omar, intelligents, très bien formés, on doit pouvoir construire un Sénégal équilibré, prospère pour tous », conclut-il.
Formé à Normale sup’, en France, Omar Blondin Diop fut une figure emblématique du mouvement contestataire qui défia le régime du président Léopold Sédar Senghor.
Après avoir été expulsé du Mali à la veille d’une visite du président Senghor, il est inculpé le 23 mars 1972 pour « terrorisme » et pour espionnage comme agent étranger et condamné par un tribunal spécial à 3 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État ».
Emprisonné à Gorée, l’île située au large de Dakar, il est retrouvé mort par strangulation, quelques mois plus tard.
Il n’a pas encore obtenu la liberté provisoire, mais un pas décisif a été franchi en ce sens. En effet, Cheikh Oumar Diagne a été entendu hier, jeudi, sur le fond par le juge du deuxième cabinet. Il a été placé sous mandat de dépôt […]
A LA UNE ACTUALITE SOCIETEIl n’a pas encore obtenu la liberté provisoire, mais un pas décisif a été franchi en ce sens. En effet, Cheikh Oumar Diagne a été entendu hier, jeudi, sur le fond par le juge du deuxième cabinet. Il a été placé sous mandat de dépôt depuis trois mois pour diffamation et injures publiques présumées, suite à une plainte de Me Djibril War.
D’après Bés Bi-Le Jour, qui donne l’information ce jeudi, les avocats du mis en cause ont aussitôt après l’audition introduit une demande de liberté provisoire. Ils ne pouvaient pas lancer cette requête sans que le magistrat instructeur ait interrogé leur client au fond.
Le journal Libération parie, dans sa livraison de ce jeudi, que le parquet ne devrait pas s’opposer à la demande de liberté provisoire des avocats de Cheikh Oumar Diagne.
La fête de l’Aïd El Kébir, communément appelée Tabaski, est devenue un véritable casse-tête pour les Sénégalais. Confrontés à la cherté du mouton du sacrifice, quasi-inaccessible pour la majorité des salariés et la totalité des smigards (personnes payés au Smig), les pères de familles sont […]
ACTUALITE SOCIETELa fête de l’Aïd El Kébir, communément appelée Tabaski, est devenue un véritable casse-tête pour les Sénégalais. Confrontés à la cherté du mouton du sacrifice, quasi-inaccessible pour la majorité des salariés et la totalité des smigards (personnes payés au Smig), les pères de familles sont livrés, pieds et poings liés, aux vendeurs par un Etat qui rechigne à réguler la filière ovine.
Au Sénégal, Tabaski rime avec excès à tous les niveaux. A côté de l’achat des habillements et autres babioles – une priorité pour la gente féminine-, la cherté du mouton du sacrifice, l’élément le plus important de la fête, est un casse-tête pour la majorité des Sénégalais qui tirent le diable par la queue. En ces temps de reprise économique post-pandémie exacerbée par le conflit russo-ukrainien et ses corollaires (flambée des prix, rareté des produits), les Téfankés (courtiers) et autres rabatteurs trustent le marché du bétail au grand dam des pauvres gorgorlous qui ne savent plus où donner de la tête. D’année en année, le prix du bélier ne fait que grimper alors que le pouvoir d’achat n’a pas bougé d’un pouce.
Surfant sur le désarroi des Sénégalais, ils (les vendeurs de moutons) cherchent à tirer profit au maximum de cette fête où toutes les folies semblent permises. De nos jours, il est quasiment impossible de trouver un mouton répondant aux standards musulmans à 100 000 francs CFA ou moins. Une situation inacceptable si l’on sait que le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) au Sénégal est de 63 000 francs CFA. Sur le terrain, le constat est amer au parking du Stade Léopold Sédar Senghor (et un peu partout au Sénégal) qui grouille sous les bêlements des moutons. L’odeur infecte des excréments des ovins ne repousse plus les chefs de familles sénégalais obnubilés par une seule chose : trouver un bon mouton à un prix abordable. Pour y arriver il faudra avoir les poches pleines et, plus important, savoir déjouer les coups de ‘’cornes’’ des vendeurs.
Attendue comme des messies par certains pères de familles, ‘’l’armée du salut’’ en provenance du Mali semble défendre sa propre cause. En effet, les éleveurs maliens, qui se sont installés au parking du stade Léopold Sédar Senghor, ont apparemment déjà tâté le pouls du marché et surfent sur la même vague que leurs compères sénégalais. Ibrahima Gaye, la quarantaine, l’a su à ses dépens. Il est 19 heures au parking de LSS, ce dimanche 3 juillet 2022. Les dernières lumières crépusculaires du soleil s’éclipsent dans le noir, réduisant les chances pour Ibrahima de trouver un mouton. A côté d’un enclos de fortune, le jeune père de famille bataille ferme avec les vendeurs. Le marchandage électrique ressemble à une plaidoirie avec d’interminables objections. Au finish, le ‘’deal’’ n’est pas trouvé entre les deux.
« Prêt Tabaski », quand les sénégalais s’endettent pour fêter l’Aïd
« C’est trop cher ! Il m’a dit que le plus petit mouton coûtait 175 000 francs CFA. Les catégories de moutons que j’achetais, il y a un an ou deux ans, à 150 000 francs CFA coûtent entre 200 000 et 250 000 francs CFA. C’est totalement inadmissible ! Le rapport qualité/prix n’y est pas du tout entre ce qu’on nous propose et la somme qu’on doit débourser pour l’avoir. À ce rythme la fête de Tabaski sera une affaire de riche », lâche-t-il ruminant sa colère.
En réalité, la Tabaski est réellement devenue une fête pour riches sous nos cieux. Pour faire face aux innombrables dépenses en période de Tabaski, dont la plus onéreuses est sans nul doute l’achat du bélier du sacrifice, nombreux sont les Sénégalais qui vont s’endetter pour sacrifier à ce rite religieux qui pourtant n’est pas une obligation pour ceux qui n’en ont pas les moyens. Mais il faut dire que c’est devenu une question d’honneur pour nombre de Sénégalais prêts à remuer ciel et terre.
Caissière dans une institution bancaire de la place, Fatou Binetou dévoile un secret bien gardé. « Beaucoup de Sénégalais font des prêts ‘’Tabaski’’ pour supporter les charges de la fête. Récemment des gens, qui ont déjà un prêt en cours, insistent pour avoir des prêts ‘’Tabaski’’ », confie-t-elle. La majorité d’entre eux le font pour avoir plus de marge de manœuvre aux foirails à bétails où les Téfankés dictent leur loi sous le regard un poil complice d’un Etat qui rechigne à réguler les prix dans ce secteur commercial pour avoir abandonné les éleveurs à leur propre sort. Un secteur hors du contrôle de l’Etat
Analysant cette dynamique haussière qui échappe à tout contrôle de l’Etat dont le rôle est de réguler le jeu commercial dans tous les secteurs de l’économie, trois universitaires sénégalais se sont penchés sur la problématique pour apporter des éléments de réponses, dans une étude publiée en février 2019 en cotutelle avec l’Université de Montréal (Canada). Dans leurs travaux, Marie Ndèye Gnilane Diouf (Docteur en sciences économiques à l’Ucad), Pierre Mendy (Professeur à la Faseg, Ucad) et Alassane Bah (Professeur à l’école supérieure polytechnique de Dakar) soulignent d’emblée que « la filière ovine occupe une place importante et joue un rôle socio-économique très important ».
« En 2014, poursuivent-ils, l’effectif des ovins est estimé à 6 294 000 têtes soit 38% du cheptel sénégalais (ANSD, 2018). La capitale Dakar représente le principal pôle de consommation et sa demande globale tire et oriente l’ensemble de la filière. Cependant, la région de Dakar n’a pas une vocation pastorale faute d’espace, mais néanmoins, la région est le principal centre de commercialisation et de consommation de moutons. La demande annuelle moyenne est estimée à 719 878 têtes ».
Ainsi à l’approche de la fête de la Tabaski, la demande en moutons est exceptionnellement forte et ne cesse d’augmenter d’année en année. Pour répondre à cette demande sans cesse croissante, remarquent les universitaires, « des flux de moutons proviennent d’une part de l’intérieur du pays notamment de la zone sylvo-pastorale (Dahra, Linguère), de la zone nord (Matam, Ndioum, Ourossogui, Galoya) et de la zone est (Missirah, Tamba, Kahone, Kaolack) et d’autre part de l’extérieur du pays à travers le Mali et la Mauritanie (457 643 de moutons de Tabaski importés en 2017, source Direction de l’élevage) ».
Ces transits pour approvisionner Dakar impliquent des charges supplémentaires et ont des répercussions sur les prix observés sur les marchés. A cela s’ajoutent des coûts de productions (aliments de bétails) très chers. A Dakar et sa périphérie, par exemple, les petits producteurs croulent sous les charges de production : le sac de foin coûte 6000 francs CFA, là où le sac d’aliments bétail communément appelé « ripasse » ou « mélange » s’est envolé et caracole à 15 000 francs CFA.
La vente sur pied préconisée par les consuméristes
Incapable d’influer sur les prix dans ces conditions, l’Etat invite les sénégalais à calibrer leurs besoins avec leur bourse. En des termes on ne peut plus clairs, le ministre de l’élevage Aly Saleh Diop remixe la vieille rengaine : « Il faut considérer l’élevage comme un secteur économique de plein exercice sur lequel nous attendons des points de croissance. Pour y arriver, il faut que les gens qui y sont, soient motivés pour y rester. En voulant acheter un produit, le consommateur va dans la boutique qui correspond à sa bourse. Pourquoi l’accepter pour des produits dits modernes et ne pas l’accepter pour des produits d’élevages parce que ce sont des produits ruraux ? Il faut qu’on change de paradigme pour revaloriser la filière ».
Pour leur part, les associations de défense des consommateurs militent pour une approche beaucoup plus équitable qui puisse prendre en compte aussi bien les intérêts des vendeurs que ceux des acheteurs. Il s’agit de la vente des moutons de Tabaski au kilogramme sur pied. L’ancien député, Cheikhou Oumar Sy a été le premier à esquisser la solution. Dans un post sur sa page Facebook à la veille de la Tabaski 2020, il écrit : « Aux États-Unis nous achetions le mouton le plus cher à 200 dollars soit 120.000 F CFA. On pèse le mouton et on paye selon le poids et non la race. Ladoum, madoum, sadoum, à la fin de la journée il finit dans la marmite. Notre pays est marqué par l’excès dans toute chose ».
Un avis que partage le Président de l’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN), Momar Ndao qui milite, lui-aussi, pour la vente du mouton sur pied. « Nous pensons que l’Etat doit trouver une formule qui permet de vendre le mouton au pied. C’est faisable. Nous pensons que les moutons doivent être vendus sur pied, avec des bascules au niveau des points de vente. Dans tous les pays organisés, le bétail est vendu sur pieds », avait-il soutenu. Comme c’est le cas, par exemple, au Maroc où le Kg sur pied tourne autour de 50 Dirham. Le mouton de 40 kg y coûte 2000 Dirham soit 126?271 francs CFA. Une solution qui, en plus de garantir un bon rapport qualité/prix, coupe également court aux interminables marchandages.
Des passions, elle en a deux : la balle orange et s’occuper de ses bêtes. Fatou Kiné Kane est une basketteuse professionnelle passée par le DUC, le championnat roumain et suisse. Elle évolue à présent du côté de l’AS Ville de Dakar. Férue d’élevage, elle […]
A LA UNE SOCIETEDes passions, elle en a deux : la balle orange et s’occuper de ses bêtes. Fatou Kiné Kane est une basketteuse professionnelle passée par le DUC, le championnat roumain et suisse. Elle évolue à présent du côté de l’AS Ville de Dakar. Férue d’élevage, elle s’y est lancée depuis 2014 et semble pleinement s’épanouir dans cette activité.
La plus importante fête musulmane, communément appelée Tabaski, arrive à grands pas. Les prémices de cette réjouissance se font déjà sentir avec la présence massive de cheptels ovins destinés à la vente partout dans la capitale dakaroise. A Sicap Baobab, le décor est le même entre les bâches installées pour abriter bétails et éleveurs et l’odeur âcre provoquée par les urines et les matières fécales de ces animaux. Pour voir la différence entre ces bergeries à ciel ouvert, il faut se rapprocher de l’une d’entre elles de plus près. Assise sur une chaise entourée de ses collaborateurs et de son bétail, on retrouve Fatou Kiné Kane. Teint noir, tête enturbannée, elle est la propriétaire d’une cinquantaine de têtes de bétail. Fatou est, d’ailleurs la seule femme exerçant cette activité dans le coin. S’appliquant avec précaution, la jeune dame est aux petits soins avec ses moutons : « C’est un réel amour que j’ai pour eux. Parce que tout ce que vous leur donnez, ils vous le rendent en retour ».
Une transition Basket-élevage accélérée par les blessures
Son mètre quatre-vingt-dix et sa démarche oscillante, mettent la puce à l’oreille sur sa vocation initiale qu’est le basketball. Ayant fait ses débuts au Dakar Université club (DUC), la pivot de formation a fait 9 ans en Roumanie puis a évolué dans le championnat suisse. Pas épargnée par les blessures, elle décide de rentrer au Sénégal pour évoluer dans son club de cœur, l’ASC Ville de Dakar. Un retour qui lui a permis de s’adonner à son deuxième centre d’intérêt: l’élevage de moutons. « J’ai commencé en 2014 avec une brebis (qui se nommait Viviane) de 35 000 FCFA que j’ai acheté à liberté 6, raconte-t-elle. Cette année-là, ma mère et ma grande sœur étaient parties à la Mecque et j’étais toute seule à la maison. On avait un garage vide à la maison, je l’ai réaménagé pour y installer mon mouton que j’avais appelé Viviane. Cette dernière a eu des petits que je n’ai pas vendus ». « Mouton après mouton », Fatou voit la population de ses ovins doubler, et le garage se faire petit. Elle décide d’acheter un terrain à Keur Gui Laye où elle élève en masse ses animaux avant de les acheminer sur Dakar pour la vente. Une mère visionnaire et peu dépensière
« Depuis toute petite, j’ai toujours voulu faire de l’élevage. A la maison, j’avais des lapins, des pigeons et des poulets », confie l’éleveuse. Bien qu’ayant mis de l’argent de côté lors de ses passages dans des écuries européennes, Fatou Kiné Kane a pu compter sur les épargnes de sa génitrice pour lancer son entreprise : « Quand j’étais en Europe, tout l’argent qu’on me payait, je l’envoyais à ma mère. Et elle conservait cet argent parce qu’elle se disait dans un coin de sa tête que j’allais rentrer tôt ou tard au Sénégal ». Outre cet esprit d’anticipation, la mère de la basketteuse s’investit pleinement dans les activités de sa fille : “Vu que je vends aussi des poulets, c’est elle (sa mère) qui les vend quand je ne suis pas à la maison”. Autre soutien de taille, son conjoint : « J’ai un mari extraordinaire qui aime l’élevage et qui me pousse constamment ».
« L’argent, ce n’est que des billets mais l’amour que les gens te rendent te poussent à faire mieux »
Son entreprise compte une dizaine d’employés, principalement des jeunes. L’un d’eux se nomme Théo, il est présent depuis le début de l’aventure : « il m’aide énormément sans lui j’aurais eu beaucoup de peine à gérer tout ça. On est une véritable équipe », raconte-t-elle les yeux scintillant. Si l’argent est la motivation principale pour de nombreux entrepreneurs avant de se lancer dans un business pour Fatou, les relations humaines priment le reste. « Il y a une femme qui m’a marqué. Elle m’avait vu il y a deux ans dans un reportage à la RTS. Et elle a marché de point E jusqu’à Baobab pour venir acheter un mouton. C’est une vielle femme. Je lui ai vendu le mouton et elle s’est mise à me formuler des prières. Le jour de la Tabaski après avoir immolé son mouton, elle me rappelle pour me dire qu’elle était contente de moi », se remémore-t-elle. Une anecdote mémorable qui lui fait dire : « L’argent, ce n’est que des billets mais l’amour que les gens te rendent, la gratitude et les prières sont ces choses qui te poussent à faire encore mieux et à avancer ».
Son avenir dans le basket : « S’il plaît au bon Dieu, cette année sera ma dernière »
L’élevage requiert du temps, énormément de temps. Tout en sachant que F.K.K est basketteuse professionnelle en activité, la question de l’alliage élevage-basket est une impérieuse nécessité. La capitaine de l’ASC Ville de Dakar se consacre durant la journée à son bétail et une fois le soir tombé, elle jette son bâton de bergère et enfile ses godasses de basketteuse. « Des fois, je suis très fatiguée. Mais, c’est le travail, on fait avec », confesse la joueuse. La jeune dame confie pouvoir compter sur le soutien sans faille de son club : « Je remercie mon équipe car tout ce que je vends, il achète. Mais aussi, ils me comprennent quand je ne peux pas jouer, je leur demande la permission et ils me laissent partir ».
Après presque 20 ans de carrière dans le haut niveau, Fatou Kiné Kane s’apprête à tirer sa révérence : « Pour l’instant, je suis là mais s’il plaît au bon Dieu, cette année sera ma dernière ». Cependant, elle ne compte pas rester trop longtemps loin des parquets : « J’ai obtenu mon diplôme, pourquoi ne pas revenir en tant qu’encadreur ou en tant qu’entraîneur à l’ASC Ville de Dakar ».
Le tout en continuant à prendre soin de ses moutons, si chers à ses yeux.
Le Sénégal a décroché son ticket pour les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations de football féminin, en dominant (1-0) le Burkina, mardi, à Rabat (Maroc). L’unique but des Lionnes a été inscrit par Korka Fall sur penalty dans les dix dernières […]
ACTUALITE SPORTSLe Sénégal a décroché son ticket pour les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations de football féminin, en dominant (1-0) le Burkina, mardi, à Rabat (Maroc).
L’unique but des Lionnes a été inscrit par Korka Fall sur penalty dans les dix dernières minutes du temps réglementaire. Elle venait d’entrer en jeu à la place de Ndèye Diakhaté avant d’envoyer ses partenaires en quarts de finale de la CAN 2022, pour la première fois en deux participations.
Les Lionnes disputeront leur dernier match dans ce premier tour, vendredi, contre le