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ACTUALITE économieLa journaliste et patronne de la chaîne de télévision 7 TV, Maïmouna Ndour Faye, a été sauvagement agressée et poignardée dans la nuit de jeudi à vendredi. L’individu qui l’attendait devant chez elle lui a asséné trois coups de couteau. D’après Libération, l’agresseur s’est aussi emparé de […]
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ACTUALITELe sieur El Hadj Thiam est condamné, ce mercredi, par le tribunal des flagrants délits de Dakar à une peine de 6 mois assortis de sursis pour « menaces de mort par le biais d’un système informatique ». D’après L’AS, le coordonnateur du parti Pastef […]
ACTUALITE FAIT DIVERS SOCIETELe sieur El Hadj Thiam est condamné, ce mercredi, par le tribunal des flagrants délits de Dakar à une peine de 6 mois assortis de sursis pour « menaces de mort par le biais d’un système informatique ».
D’après L’AS, le coordonnateur du parti Pastef de Taïba Niassène (Kaolack) a été mis aux arrêts, la semaine dernière, suite à une plainte de la dame qui disait être la sœur de la mère d’Adji Sarr, accusatrice d’Ousmane Sonko dans l’affaire Sweet Beauté.
Entendu par les éléments de la police de Grand-Yoff, il a été présenté au procureur. Bénéficiant d’un retour de parquet, ce diplômé en droit et vendeur de fripes à Colobane a finalement été placé sous mandat de dépôt.
Le quotidien Les Échos l’avait annoncé et ça a fini par se confirmer avec la publication, hier, des listes des partis et coalitions de partis politiques engagés dans la bataille pour les législatives prévues au mois de juillet prochain. D’après le journal, Dr Babacar Diop, […]
Non classéLe quotidien Les Échos l’avait annoncé et ça a fini par se confirmer avec la publication, hier, des listes des partis et coalitions de partis politiques engagés dans la bataille pour les législatives prévues au mois de juillet prochain.
D’après le journal, Dr Babacar Diop, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, ne figure pas sur les listes. Ni comme titulaire, ni comme suppléant. Et il faut dire aussi que ce ne sont pas les questions qui manquent à Yewwi.
Ses proches ne digèrent alors pas du tout cette omission : « Qu’est-ce qui peut bien justifier l’absence du maire de Thiès et des responsables de son parti des listes de Yewwi Askan Wi pour les élections législatives ? »
Et d’enchaîner : « Sur quelle base un responsable de Taxawu Sénégal qui avait déserté les rangs de la coalition lors des locales à Thiès a été préféré au Dr Babacar Diop, grand artisan de la victoire de Yewwi dans la cité du Rail ? À coup sûr, la volonté d’éviter un cumul de fonctions ne peut être invoquée ».
Biram Soulèye Diop a été investi tête de liste à Thiès, Barthélemy Dias à Dakar, Dr Oumar Cissé à Rufisque, Ameth Aïdara à Guédiawaye, pour ne citer que ces maires. « Ceux qui pensent, par ce coup tordu, briser l’élan du maire de Thiès, se trompent lourdement de cible », assurent les partisans de Dr Babacar Diop.
L’Etat vient d’augmenter leurs salaires. Cette mesure s’ajoute à ses efforts pour le renforcement des effectifs, l’amélioration de la formation et la modernisation des équipements des forces de défense et de sécurité.Chaque élément de l’armée, de la gendarmerie et de la police a certainement noté […]
ACTUALITE POLITIQUE SOCIETEL’Etat vient d’augmenter leurs salaires. Cette mesure s’ajoute à ses efforts pour le renforcement des effectifs, l’amélioration de la formation et la modernisation des équipements des forces de défense et de sécurité.
Chaque élément de l’armée, de la gendarmerie et de la police a certainement noté avec satisfaction, en cette fin du mois de mai, une hausse de son salaire. Et s’il est un poil sourcilleux, il a pu remarquer que celle-ci concerne la rubrique «prime de risque» de sa fiche de paie.
Les augmentations en question varient entre 75 000 et 400 000 francs CFA, selon le journal Le Quotidien, qui a donné l’information dans son édition du lundi 30 mai.Elles surviennent en même temps que celles accordées aux enseignants et aux agents de santé.
Mais, à la différence de ces derniers, les forces de défense et de sécurité n’ont rien réclamé ouvertement. Pour être servies, en effet, elles ne sont pas parties en grève et n’ont pas joué avec les nerfs de membres du gouvernement lors d’interminables négociations. Elles sont restés la «grande muette», même si la plupart d’entre elles, comme la majorité des ménages sénégalais, ressentent actuellement sur leur pouvoir d’achat les effets néfastes de la crise de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine.
Seule une volonté politique a suffi. Celle-ci est certes dictée par un contexte volatile, mais elle a été en tout cas mainte fois clamée par le Président Macky Sall. «Je renouvelle mon soutien à ceux et celles parmi vous qui sont déployés au service de la paix dans le monde, et en opérations pour la défense de l’intégrité territoriale, et la lutte contre la criminalité transfrontalière et le pillage de nos ressources naturelles, avait lancé le chef de l’Etat le 3 avril dernier, à la veille de la fête de l’Indépendance. J’ai donné ordre à nos Forces de défense et de sécurité de poursuivre sans répit ces opérations jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints.»
Macky Sall s’était empressé d’ajouter : «Les hommes et femmes qui ont choisi le métier des armes pour défendre les intérêts vitaux de la nation, au péril de leur vie, méritent notre soutien et notre gratitude.C’est pourquoi je tiens à l’amélioration constante des conditions d’existence de nos soldats, l’efficacité opérationnelle de leurs missions et la quiétude de leurs familles.»
Ces paroles ont été suivies d’actes. Avant l’augmentation de leurs revenus, les forces de défense et de sécurité ont vu leurs effectifs, leur formation ou leurs équipements renforcés.Chaque corps ayant été servi selon ses besoins spécifiques.
Menaces multiformes
Au mois d’avril dernier, le Sénégal a passé une commande de huit obusiers LG1 de 105 mm, et de munitions. Le vendeur, le groupe industriel français de l’armement Nexter, soulignait dans un communiqué repris par L’Observateur dans son édition du 5 mai, que cette arme peut semer les radars lorsqu’elle est utilisée à basse altitude.
Durant le même mois, signale le journal du Groupe futurs médias, le Marine nationale a réceptionné le premier des trois patrouilleurs hauturiers commandés au français Piriou. Le deuxième était à ce moment-là, d’après la même source, en phase d’équipement et le troisième était presque assemblé.
L’Armée de l’air n’est pas en reste. Elle s’est dotée de trois avions CN-235, selon L’Observateur. Qui signale que ces appareils sont utilisés pour la surveillance maritime, mais également les évacuations médicales, le déploiement de troupes etle transport de civils. La liste des acquisitions pour l’armée et la police ces dernières années n’est pas exhaustive.
«Le Président Macky Sall a mis des moyens importants pour augmenter la capacité de manœuvre de l’Armée sénégalaise, avait souligné, toujoursdans L’Obs, le colonel de la gendarmerie Abdoul Aziz Ndao. Il y a aussi la création de beaucoup de centres pour permettre la formation, le renforcement de l’entraînement des hommes. Ce sont de très bonnes choses à saluer.»
Ces attentions du chef de l’Etat, chef des armées, arrivent à point nommé. Elles surviennent dans un contexte où les forces de défense et de sécurité sont très sollicitées. Ces dernières sont en effet confrontées à des menaces multiformes et de plus en plus pressantes : insécurité galopante, grand banditisme, activités malveillante de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), mouvements djihadistes dans les pays limitrophes…
Le député et maire de Agnam Farba Ngom a été victime d’un vol à son domicile portant sur un montant de 890 millions de FCFA. Le présumé voleur Doudou Diaw, chauffeur et garde du corps du député maire, qui ne percevait que 60.000 Fcfa a confié aux […]
ACTUALITE SOCIETELe député et maire de Agnam Farba Ngom a été victime d’un vol à son domicile portant sur un montant de 890 millions de FCFA.
Le présumé voleur Doudou Diaw, chauffeur et garde du corps du député maire, qui ne percevait que 60.000 Fcfa a confié aux enquêteurs qu’il avait des soucis d’argent.
Ayant eu vent des fortes sommes d’argent que son patron gardait dans l’une de ses chambres, il dit être passé par la fenêtre, avoir introduit sa main dans la pièce bourrée de sacs remplis d’argent qu’il a caché dans la maison jusqu’à l’heure de la descente.
Après avoir constaté le vol, relate SourceA dans sa parution du jour, Farba Ngom saisit la Section de recherches de Colobane.
Arrêté, il a contesté le montant de 890 millions Fcfa. Minorant cette somme, il confie avoir dérobé que la somme de 300 millions Fcfa et qu’il avait confié 160 millions Fcfa à son ami, qui après réception de l’argent, a disparu.
Avec le reste de l’argent volé, il indique avoir acheté un terrain en Gambie où il s’était réfugié.
Il confie également avoir acquis des voitures et divers matériels.
Au terme de sa garde à vue, le voleur de Farba Ngom a été placé sous mandat de dépôt le 14 avril dernier par le juge du 2e cabinet.
La balle est dans le camp du Doyen des juges. Il lui appartient de trancher entre les avocats de Ousmane Sonko et le parquet. Les premiers avaient demandé au magistrat de requérir auprès des opérateurs de téléphonie la production des relevés d’appels entrants et sortants […]
ACTUALITE SOCIETELa balle est dans le camp du Doyen des juges. Il lui appartient de trancher entre les avocats de Ousmane Sonko et le parquet.
Les premiers avaient demandé au magistrat de requérir auprès des opérateurs de téléphonie la production des relevés d’appels entrants et sortants de Adji Sarr et de Sidy Ahmed Mbaye.
La première accuse le président de Pastef de viols et menaces de mort; le second est son ami qui l’aurait conduit à l’hôpital le jour de l’éclatement de l’affaire.
Les conseils de Ousmane Sonko sont intéressés par les communications de ces derniers entre décembre 2020 et février 2021, particulièrement la journée du 3 février. Mais dans un réquisitoire transmis au juge avant-hier, lundi, le procureur s’oppose à cette requête.
D’après Libération, qui donne l’information dans son édition de ce mercredi, le chef du parquet estime que les réquisitions en question n’apporteraient rien de nouveau à la manifestation de la vérité dans le traitement de l’affaire Sweet Beauty.
Le Doyen des juges dira s’il suit le parquet ou s’il répond favorablement à la demande des avocats de Sonko.
Il devra également trancher entre ces deux parties au sujet d’une éventuelle audition de l’ancien capitaine de gendarmerie Seydina Oumar Touré. Les conseils du leader de Pastef avaient demandé que ce dernier soit interrogé dans le cadre de l’instruction de l’affaire alors que le parquet a manifesté son opposition.
« Ousmane Sonko est le diable en personne » selon certains activistes, influenceurs et lanceurs d’alerte. Après avoir appelé à l’insurrection et demandé à déloger Macky Sall du Palais, l’indignation s’est emparée de la toile. Partis et coalitions politiques ont dénoncé le terrorisme verbal de Sonko et ceux […]
ACTUALITE POLITIQUE SOCIETE« Ousmane Sonko est le diable en personne » selon certains activistes, influenceurs et lanceurs d’alerte. Après avoir appelé à l’insurrection et demandé à déloger Macky Sall du Palais, l’indignation s’est emparée de la toile. Partis et coalitions politiques ont dénoncé le terrorisme verbal de Sonko et ceux considérés comme ses amis d’autrefois, lui ont tourné le dos et fustigé ses intentions diaboliques qui peuvent embraser le pays tout entier.
Sonko est lynché de partout après son appel à la révolution barbare qu’il prône en demandant aux jeunes d’aller déloger le président du palais. Et Ousmane Sonko invoque cette révolution générationnelle par l’affrontement direct entre les jeunes et les forces de l’ordre quel qu’en soit le prix. Et pourtant au début de sa carrière politique Ousmane Sonko avait demandé aux jeunes de ne pas se battre pour des politiciens et de ne pas donné leur vie pour des politiciens. Regardez une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux.Lecteur vidéo
Même s’il n’a encore dit « ni oui, ni non » à propos d’une troisième candidature, le président Macky Sall est toujours acculé par les populations sur la question. Pressé de jouer franc jeu, il ne cède pas pour autant et préfère continuer d’entretenir le flou, au […]
ACTUALITE POLITIQUE SOCIETEMême s’il n’a encore dit « ni oui, ni non » à propos d’une troisième candidature, le président Macky Sall est toujours acculé par les populations sur la question. Pressé de jouer franc jeu, il ne cède pas pour autant et préfère continuer d’entretenir le flou, au point que le débat se pose à nouveau et domine l’actualité. Cependant, la majorité des Sénégalais qui ont répondu au sondage de SeneNews estiment que le président Sall ne se présentera pas pour une troisième candidature.
Le troisième mandat, ou la troisième candidature, était le fruit interdit au président Abdoulaye Wade, durant son règne. Malgré ses réalisations dont il se targuait, et qui pouvaient militer en sa faveur tant elles étaient visibles, le prédécesseur de Macky Sall avait butté sur une fin de non recevoir des populations. Sa campagne de propagande, l’intense communication de ses souteneurs par rapport à la constitution qui lui permettrait de briguer un troisième mandat, son fameux wax-waxeet (reniement), rien n’a pu altérer le véto des tenants de l’orthodoxie constitutionnelle. Pour la plupart des Sénégalais d’alors, réunis essentiellement autour du M23 et de Y en A Marre, le président Wade n’avait pas légalement ni légitimement droit à une 3ème candidature. La suite, on la connait tous: un pays sens dessus-dessous, des manifestations violentes, des morts, et la chute du régime libéral.
Farouche opposant de Wade qui s’est énergiquement battu contre sa 3ème candidature, l’actuel président semble être tenté par le même diable. Alors qu’il a juré par tous les Saints que 2024 serait la dernière année de son règne s’il venait à avoir un deuxième mandat, Macky Sall reste aujourd’hui dans un flou, matérialisé par son « ni oui, ni non », servi aux journalistes il y a deux ans. Pour la majorité des Sénégalais, il n’y a pas à chercher de midi à 14 heures.
En effet, 61% des sondés de Senenews (soit 9 325 sur 15 402) estiment que Macky Sall ne va pas se présenter une 3e fois d’affilée. Pour les tenants de cette thèse, il ne saurait accepté au président actuel une faveur refusée à son prédécesseur et mentor. D’autant plus que le Chef de l’APR a dit, redit, et confirmé à l’envi, qu’il ne pouvait pas aller au-delà de 2024. On se rappelle ses assurances fermes sur la question lors de la campagne pour le référendum quand il voulait faire passer son mandat de 5 à 7 ans. Qui plus est, la constitution qu’il disait avoir « verrouillée » est loin d’être équivoque sur ce point: « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ».
A côté de ces anti-3ème candidature, il y a d’autres (39%, soit 607 sur 15 402) qui soutiennent que le président Sall va se présenter pour la présidentielle à venir. Deux lectures sont à tirer de ces réponses: pour certains le président a le droit de briguer de nouveau les suffrages des Sénégalais; et pour le reste, il n’a pas le droit mais il ne va pas s’abstenir de le faire. L’un dans l’autre, le nombre de défenseurs de cette thèses est assez marginale comparé à leurs vis-à-vis. Ceci montre que se poser la question équivaut à entrer dans un débat qui n’est ni légal ni légitime.
Pourtant, les faits sont têtus. Depuis quelques temps, la question de la 3ème candidature resurgit. Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, et lors de sa visite à Masalikul Djinane, le président Sall a laissé la brèche ouverte au lieu de mettre fin au suspens. Sa décision de se prononcer après les législatives pourrait être interprétée comme une façon de voir, à travers les résultats que va engranger sa coalition, si le peuple bénit ses actions ou non. De ce qui va sortir des urnes dépendra la réponse de Macky Sall. Sauf qu’une large majorité de la population s’est déjà faite sa religion sur la question: Sall n’a pas le droit à une 3ème candidature !
Le match aller Rwanda-Sénégal qui devait se jouer à Kigali la semaine prochaine, aura finalement lieu, à Dakar, informe la Fédération sénégalaise de football (FSF). « La Fédération Sénégalaise de Football (FSF) informe le public que le match Aller Rwanda vs Senegal, comptant pour les éliminatoires […]
ACTUALITE INTERNATIONAL SPORTSLe match aller Rwanda-Sénégal qui devait se jouer à Kigali la semaine prochaine, aura finalement lieu, à Dakar, informe la Fédération sénégalaise de football (FSF).
« La Fédération Sénégalaise de Football (FSF) informe le public que le match Aller Rwanda vs Senegal, comptant pour les éliminatoires de la CAN TotalEnergie 2023, initialement prévu à Kigali, se jouera finalement au stade du Président Abdoulaye Wade de Diamniadio le Mardi 07 Juin à 18h00 », renseigne un communiqué de la Fédération, sans donner de raison.
Le stade rwandais non homologué
IGFM a tenté d’en savoir un peu plus sur les raisons de ce changement. Selon nos informations, le stade rwandais n’est pas homologué pour l’instant. Du coup, les deux fédérations sont tombées d’accord pour que cette rencontre aller se joue, au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio. Ce qui ferait l’affaire des Lions du Sénégal qui auront l’avantage de jouer devant leur public.
L’instance du foot sénégalais a par ailleurs indiqué que le match Sénégal vs Bénin, comptant pour la première journée des éliminatoires de la CAN TotalEnergie 2023 reste maintenu pour le 04 juin à 19h00 au stade du Président Abdoulaye Wade de Diamniadio.
A 80 ans (il est né le 12 décembre 1941 à Mbour), son engagement pour la conservation du patrimoine et de la mémoire de l’esclavage n’a pris aucune ride. Juriste, diplomate, auteur, acteur culturel- il a plusieurs cordes à son arc-, Doudou Diène reste toujours […]
ACTUALITE SOCIETEA 80 ans (il est né le 12 décembre 1941 à Mbour), son engagement pour la conservation du patrimoine et de la mémoire de l’esclavage n’a pris aucune ride. Juriste, diplomate, auteur, acteur culturel- il a plusieurs cordes à son arc-, Doudou Diène reste toujours d’attaque et avec la même vivacité. Croisé à Paris lors de la semaine africaine de l’Unesco, il a accordé un entretien exclusif à Seneweb. La valorisation du patrimoine africain, la déconstruction de la vision eurocentrée sur le patrimoine africain, la réhabilitation de la maison des esclaves, l’ancien délégué du Sénégal à l’Unesco, cette figure de proue de l’inter culturalité, livre ses profondes convictions.
Monsieur Diène, vous êtes auteur et acteur engagé de la valorisation du patrimoine culturel africain. Pouvez-vous nous faire un petit résumé de votre parcours à l’Unesco et le combat que vous menez depuis des décennies ?
Mon parcours peut être résumé simplement. J’ai été sous-directeur général ici à l’Unesco et directeur du dialogue interculturel. J’ai lancé la route de l’esclave, la route de la soie, les grandes routes interculturelles et le dialogue interreligieux. Mais pour revenir à votre question de fond qui est le patrimoine, j’ai une vision extrêmement critique du concept de patrimoine. D’abord il faut revenir sur le concept de patrimoine. Quand vous dites patrimoine, de quoi parlez-vous ? Le concept de patrimoine permet de voir comment les différents peuples du monde voient le monde et quelle est leur identité.
Quand l’occidental te parle de son patrimoine, il te parle d’abord à partir de son point de vue eurocentré. C’est-à-dire à partir de son concept de civilisation qu’il a construit au moment où l’occident voulait s’emparer des richesses du monde et la légitimer idéologiquement par la mission de civilisation qui n’était qu’un prétexte idéologique de domination et d’exploitation. C’est dans cette mission de civilisation, qui structure toute l’opération de domination de l’occident, que la notion de patrimoine à l’occidentale a été élaborée. Avec deux réductions : réduire le patrimoine à la pierre et réduire le patrimoine au passé. Ces deux concept-là ne sont pas conformes à la dynamique et à la complexité de la culture africaine.
La troisième caractéristique de l’occident c’est de réduire le patrimoine à l’esthétique, c’est-à-dire à la forme, aux expressions. Hors ce sur quoi, moi et d’autres, nous travaillons, c’est de revenir sur le concept mère, fondateur du patrimoine c’est-à-dire le concept de culture.
“Il faut résister à cette déshumanisation à laquelle le marché veut nous amener actuellement”
L’occident perçoit la culture dans sa dimension seulement esthétique et l’élabore comme expression occidentale, comme modèle qu’il doit partager dans le monde. Tout le travail qu’on a fait à l’Unesco avec monsieur Mbow (Amadou Moctar Mbow) et avec d’autres quand nous avons élaboré l’histoire générale de l’Afrique, les grandes conventions sur la culture populaire, c’est revisiter la notion de culture et donc de patrimoine. Dans la notion de culture qui est conforme à la culture africaine, il y a trois piliers : l’esthétique, l’éthique et le spirituel. L’esthétique c’est ce que tu vois, ce que tu manges, ce que tu touches. L’occident réduit la culture à cette dimension là et c’est à cela qu’il a réduit la culture africaine. Ce qui veut dire qu’il aime les masques tout en étant raciste. Donc nous avons amené derrière l’esthétique, l’éthique qui est les valeurs humaines. Et derrière ces valeurs humaines, il y a les peuples. On ne peut pas parler seulement de la dimension esthétique qui n’inclut pas les peuples. C’est l’éthique qui les amène, donc les valeurs humaines. Et la troisième dimension de la culture c’est le spirituel.
Il faut revenir à ces trois dimensions. L’urgence de le faire c’est que nous vivons dans un contexte de néolibéralisme économique où c’est le marché qui domine. Le marché nous régule tous et réduit tout en instrument et en produit : notre culture, notre religion, notre manière de vivre… Tout est réduit au marché qui s’achète et se vend et nous déshumanise. Pour revisiter cela et casser cette notion de culture, il faut revenir à cette complexité : l’esthétique, l’éthique et le spirituel. Il faut résister à cette déshumanisation à laquelle le marché veut nous amener actuellement.
Nos gouvernants et l’Unesco n’ont-ils pas une responsabilité à ce niveau ?
Effectivement ! C’est en cela que l’Unesco a une responsabilité fondamentale. C’est sur cette base que quand j’ai participé au processus de création du Musée des civilisations noires dans le processus de préfiguration, j’ai eu un discours critique sur trois concepts. Tout le monde était là-bas : Souleymane Bachir Diagne, feu mon ami Iba Der entre autres. On a élaboré, avec Hamady Bocoum (Directeur du musée des Civilisations noires), tout le processus. Mais dans mon intervention, j’avais signalé que d’abord le concept de musée, est un concept occidental.
C’est l’occident qui, dans son processus de construction de son identité, s’est posé comme modèle mondial, a estimé que la création des peuples était des objets qu’on devrait enfermer dans des lieux et qu’on devait voir. Mais, ils n’ont jamais conçu la culture comme une source d’enrichissement critique et d’humanisation réciproque. Donc le concept de musée a été créé précisément avec cette vision occidentale. C’est-à-dire de prendre des objets et de se limiter à leur signification esthétique et de les enfermer pour simplement être vu.
C’est la raison pour laquelle des occidentaux aiment les masques Dogons, Sénoufos ou bien Yorubas tout en étant racistes. C’est la raison pour laquelle quand, jeune délégué sénégalais, j’ai lancé la première résolution ici (à l’Unesco) en 1974 sur la restitution des biens culturels, je ne parle pas des arts… les biens culturels c’est un concept plus riche que le concept d’art qui est concept occidental. Dans le concept de biens culturels il y a l’art mais il y a aussi les valeurs
Comment restituer les valeurs ?
Quand j’ai présenté la résolution pour la restitution des biens culturels, les délégués occidentaux m’ont dit : mais Monsieur Diène, nous avons sauvé vos masques et nous les avons préservés dans nos musées. Je leur ai dit messieurs les ambassadeurs nous vous remercions, mais c’est là le malentendu culturel entre vous occidentaux et nous. C’est sur ce malentendu que vous avez essayé de nous dominer. Parce que tout simplement vous avez le masque Dogon au musée de l’homme, que vous avez volé dans des conditions militaires de domination. Vous aimez le masque Dogon (côté esthétique, Ndrl) mais vous oubliez que le masque Dogon est l’expression d’une spiritualité, d’une cosmogonie, d’une vision de l’univers.
Chez les Dogons le masque est une expression spirituelle et mystique très profonde. Le masque de Hama dans la culture Dogon représente l’univers. Les Dogon ont une connaissance de l’astronomie qui fait que la Nasa a actuellement une hypothèse Dogon. Parce que tous les astres qui sont en train d’être découverts par les scientifiques de la Nasa sont dans la mémoire Dogon. Les Dogons disent que nous venons d’un astre qui s’appelle Pô tolo. Le Pô Tolo c’est le nom de la graine la plus petite de l’univers. Marcel Griaule en parle dans son livre Dieu d’eau : entretiens avec Ogotemmêli (publié en 1948, Ndlr).
Il est extrêmement important quand nous parlons de patrimoine et que l’Unesco en parle, de revenir au patrimoine dans sa complexité. C’est-à-dire tout ce que les peuples ont produit de matériels qu’on peut toucher et qu’on peut voir, qui vont de la pierre à la cuisine. Mais il faut introduire les valeurs éthiques qui font la sacralité du masque et celles qui font le Ceebu Jën. Tout a des valeurs et derrière ces valeurs il y a les peuples. Mais aussi le spirituel : les croyances à la transcendance. Depuis la création de l’univers le spirituel, c’est l’art le plus profond et le plus durable. Il faut toujours retenir que la forme extérieure n’est que l’expression de valeurs extrêmement profondes. C’est ce lien que l’occident a perdu et que le marché a recyclé et c’est à cela que nous devons résister.
Le tourisme doit être revisité de manière critique parce que le touriste qui vient chez nous n’a pas de contact avec nos peuples et n’a qu’une perception esthétique de nos œuvres qu’il prend en photo. Il vient avec des préjugés et repart avec des préjugés. Il faut aller vers le tourisme non pas culturel mais interculturel.
Vous beaucoup travaillé sur la revalorisation de l’esclavage à travers la route de l’esclave. Pouvez-vous revenir sur cela ?
En fait, j’ai lancé la route de l’esclave en 1994 ici à l’Unesco. Je reviens de Colombie où j’ai rencontré les descendants d’esclaves. Ils ont survécu quatre siècles, ils n’avaient pas de droits. Le code noir les définissait comme des biens meubles. C’est la définition de l’animal dans le code civil français. C’est sur cette base que l’esclavage a été construit. Le noir a été exclu de l’humanité. Mais ce qui a sauvé les esclaves, ce n’est pas seulement la résistance physique parce que l’esclave a toujours résisté. De la capture dans les champs de bataille au parcours jusqu’à la côte, dans les parcages à Gorée ou ailleurs, dans les négriers où ils étaient enchaînés et beaucoup mouraient, dans les champs de coton…ce qui les a sauvé, c’est la résistance culturelle.
“Nous africains, qui sommes à l’Unesco, avons la responsabilité de bousculer la vision occidentale du patrimoine”
Parce que l’esclave a compris très vite que le maître était raciste et il a compris que le racisme rendait aveugle. Celui qui est raciste ne te voit pas. Il a de toi une construction et t’infériorise. Les esclaves, depuis le 16e siècle, n’ont fait que regarder le maître parce que le dominé regarde toujours le dominateur pour le comprendre. Ils ont compris que le maître était faible et vulnérable à cause de son racisme. Et ils ont utilisé leur valeurs, leurs rites, leur culture que le maître ignorait ou méprisait pour reconquérir leur identité et la garder le soir par la musique, le vaudou etc. Pendant quatre siècles récupérer leur humanité et à la fin, comme la révolte de Saint Domingue en 1791, vaincre l’esclavage. Donc pour en revenir à la notion de patrimoine, l’esclave a gardé sa mémoire. Non pas sa mémoire formelle, musicale et autres, mais ce qu’il y a derrière comme la mystique.
Donc, nous africains qui sommes à l’Unesco avons la responsabilité de bousculer la vision occidentale du patrimoine.
Est-ce que l’Afrique est en train de le faire ?
Oui ! L’Afrique commence à le faire. Nous les africains qui avons vécu cette histoire, nous le faisons et nous sommes en train de littéralement faire bouger les lignes.
Maintenant que faudrait-il faire pour conserver le patrimoine africain ?
D’abord la notion de patrimoine telle que les africains la pratiquent, reflète la vision occidentale. J’ai participé à la rédaction de la convention internationale, je venais d’arriver comme jeune délégué de mon pays en 1972 et nous avions du patrimoine une conception beaucoup plus complexe. Non pas occidentale. Il faut que nous africains arrivons à faire comprendre à celui qui visite le musée du Quai Branly et prend une photo d’un masque Dogon que le balayeur qu’il a rencontré à l’entrée est Dogon.
“La nouvelle maison des esclaves sera inaugurée en septembre”
Vous avez organisé une levée de fonds pour la restauration de la maison des esclaves de Gorée. Comment se fait-il que l’initiative ne vient pas de l’Etat du Sénégal ?
De Senghor à aujourd’hui, aucun gouvernement n’a déboursé le moindre sou pour restituer la maison des esclaves de Gorée. L’argent laissé par les visiteurs (la visite est payante) va directement dans le budget du ministère de la culture. Alors que le bureau du conservateur- qui est mort dans la pauvreté- était délabré et la toiture menaçait de s’effondrer. C’est un scandale.
Quand j’ai lancé la route de l’esclave, on a poussé pour mettre la maison des esclaves dans la liste des patrimoines de l’Unesco. Dans la coalition des sites de conscience que je préside, on a inclus la maison des esclaves dans la liste. Feu Boubacar Joseph Ndiaye était d’ailleurs membre de cette coalition. On a obtenu 1 million de dollars de la Fondation Ford pour la réhabiliter. Je suis allé au Sénégal, le gouvernement sénégalais a accepté de donner 800 000 dollars. On a mis trois ans avec un comité d’architectes, un comité scientifique présidé par l’ancien recteur de l’université. On a terminé la réhabilitation. On a obtenu que la maison qui est face le gouvernement nous la donne, on l’a transformé en centre mondial de l’esclavage : un centre d’exposition, de conférence. On va inaugurer tout ça en Septembre.
Le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, hier, le prévenu Daouda Gueye a 2 ans de prison dont 3 mois ferme. Le magistrat a requalifié le délit de tentative d’extorsion qui lui a été initialement reproché en tentative d’escroquerie avant de […]
ACTUALITE SOCIETELe juge du tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, hier, le prévenu Daouda Gueye a 2 ans de prison dont 3 mois ferme. Le magistrat a requalifié le délit de tentative d’extorsion qui lui a été initialement reproché en tentative d’escroquerie avant de l’en déclarer coupable.
Il n’y a pas pire espèce que Daouda Guèye. Au lieu de prêter main-forte à sa voisine Astou Ndiaye dont le fils est incarcéré, il a profité de son profond désarroi pour lui soutirer de l’argent. Pour réussir son sale coup, il n’a rien trouvé de mieux que de se faire passer pour le colonel de l’administration pénitentiaire, Matar Ndiaye.
Comble de tout, il envoyait nuitamment des images pornographiques à la dame tout en sachant qu’elle était dans les liens du mariage. Selon cette dernière, au mois de janvier, alors que son fils était en détention à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss, Daouda l’a contacté pour lui dire que celui-ci les a mis en rapport afin qu’il le fasse sortir de la prison. Pour se faire, il lui a réclamé la somme de 100.000 francs CFA.
«Tantôt, il me disait qu’il travaillait à Reubeuss, tantôt à la section de recherches ou à la Dic. Par la suite, il a commencé à m’envoyer des images pornographiques, des photos de son sexe. Mais quand je lui ai fait savoir que je suis mariée, il n’a pas arrêté. Il continuait ses harcèlements», s’est plainte la dame hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
A l’en croire, elle a été outrée quand elle a découvert que son bourreau est un de ses voisins. «C’est un habitué des faits. Heureusement je ne lui ai rien remis car je sentais qu’il voulait tout simplement me rouler dans la farine», a conclu la plaignante.
Poursuivi pour tentative d’extorsion de fonds, usurpation de fonction et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, Daouda Gueye a plaidé coupable. Toutefois, il déclare qu’il voulait juste s’amuser, avant de s’excuser auprès de la dame qui s’est désistée de son action en justice.
Malgré son mea culpa, la magistrate du parquet a requis 2 ans d’emprisonnement dont 1 an ferme contre Daouda Gueye. À la suite des avocats de la défense qui ont sollicité une application bienveillante de la loi, le tribunal a condamné le prévenu Daouda Gueye a 2 ans de prison dont 3 mois ferme. Ce après avoir requalifié le délit de tentative d’extorsion en tentative d’escroquerie.