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Le ministère des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires a rendu publique hier, la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sous juridiction sénégalaise, à la date du 6 mai 2024. Mais sans tenir compte des dossiers qui sont en cours de renouvellement.

Un premier pas vers la transparence de la gestion des ressources halieutiques. La publication de la liste des navires autorisés à pêché au Sénégal, est désormais effective. «Conformément aux engagements des plus hautes autorités, je rends publique la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sous juridiction sénégalaise à la date du 6 mai 2024.

A préciser, cependant, que cette liste ne tient pas compte des dossiers qui sont en cours de renouvellement.

Cet acte ré­pond au principe de transparence dans la gestion des ressources qui constituent un patrimoine national», lit-on dans l’avis de publication de ladite liste du ministère des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires.
Les documents font état d’environ 139 navires sénégalais et 9 bateaux étrangers.

Ce qui est, aux yeux des acteurs de la Société civile, un grand pas pour la transparence dans la gestion des ressources halieutiques. Le chargé de plaidoyer des océans à l’Orga­nisation non gouvernementale (Ong), Environmental justice foundation (Ejf), jubile : «Ça fait deux ans qu’on pousse pour que cette liste soit publiée. Enfin, elle est là. Ça permet aux parties prenantes de la lutte contre la pêche illicite, d’avoir une base pour faire le contrôle. Sans cette liste-là, on ne peut pas savoir qui est où. La liste permet de savoir le nom du bateau, le nom du propriétaire, le Tgb (Tonneau de jauge brut), c’est-à-dire la capacité du bateau, la zone de pêche, l’option de pêche, la taille du filet utilisé, le début et la fin de la licence, entre autres éléments. Donc, il y a toutes les informations qui sont disponibles pour le contrôleur pour faire son travail.» Pour Bas­sirou Diarra, «les détails sont importants pour ceux qui luttent contre la pêche illicite. Ces informations aident aussi les scientifiques. Les jeunes chercheurs en ont besoin pour voir l’effort sur certains types de poissons. C’est un outil de gestion. Bravo alors à la ministre». Le technicien supérieur des pêches de plaider ainsi : «Maintenant, il faut continuer pour faire l’audit du pavillon pour qu’on puisse savoir à qui appartiennent ces bateaux, est-ce que réellement ce sont des Sénégalais. Mais déjà c’est un grand pas.» Les organisations comme Green­peace Afri­que et le Forum civil ont long­temps déploré le «refus obstiné du ministère de publier la liste des navires autorisés à pêcher au Sénégal, ce qui pourrait faciliter la surveillance ac­crue des eaux sénégalaises». Cette attente vient d’être satisfaite.

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