C’est ce mercredi 18 janvier à 00h que les transporteurs ont entamé leur grève. À Jaxaay, le mot d’ordre est bien respecté, malgré la défection de plusieurs centrales syndicales. Il est 06 h du matin, après quelques minutes de marche pour aller à la gare des bus Aftu ou Tata et autres Ndiaga-Ndiaye, l’on constate qu’aucune voiture de transport en commun n’est passée sur la route principale depuis des minutes. Arrivée à hauteur du terrain de l’unité 17 qui fait office de garage, les passagers se regardent entre eux comme pour demander pourquoi les cars ne circulent pas. Une réponse qui n’a pas tardé à venir du côté de ses chauffeurs de transport en commun communément appelés Bus Tata.
Assis en groupe, devant une quincaillerie face à leurs véhicules, ces derniers disent ne pas prendre de risques de conduire leur véhicule sous peine de se faire agresser ou de voir leur voiture se faire caillasser par leurs collègues grévistes. L’un d’entre eux explique être là depuis 4h du matin pour veiller au grain.
Une dizaine de bus tata, des lignes 52 et 51 et quelques cars Ndiaga Ndiaye sont stationnés sur place. Certains fustigent l’attitude d’un chauffeur de la ligne 70 qui est passé devant eux avec des passagers sans s’arrêter. En effet , le terminus de la ligne 70, qui quitte Jaxaay pour Thiaroye, se trouve quelques mètres un peu plus loin en allant vers les bâtiments de l’hôpital de Jaxaay.
Dans leur conversation, les chauffeurs disent qu’il ya des défaillants parmi eux et que ce n’est pas normal. Ils disent tous attendre l’aval de leurs supérieurs pour conduire ou pas les clients à destination.
Vêtu de blouson rouge, un de ses chauffeurs surnommé « presi », tasse de café à la main, dit qu’il préfère ne pas travailler et qu’il va tranquillement dormir dans son car en attendant que les responsables des chauffeurs décident de ce qu’ils vont faire.