0 4 minutes 2 ans

Ababacar Fall, Secrétaire général du Gradec : «L’élargissement du parrainage à 2 listes pourrait amoindrir les doublons»

Permettre à un électeur de parrainer 2 listes, c’est la proposition de Ababacar Fall, Secrétaire général du Gradec, pour réduire les risques de doublons. Une modification qui, si elle est adoptée, va entraîner un changement dans le Code électoral, à moins de 5 mois des élections législatives.

A moins de 5 mois des élections législatives, la Direction générale des élections a fourni des éclairages aux partis politiques, coalitions et listes indépendantes, sur le nombre de parrainages défini dans l’article L.149 du Code électoral. Au-delà de recueillir des signatures, l’autre défi est d’éviter les doublons qui ont éliminé beaucoup de candidats déclarés à la Prési­dentielle de 24 février 2019. Secrétaire général du Groupe de recherches et d’appui à la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), Ababa­car Fall donne une piste. «L’élargissement du parrainage à 2 listes pourrait amoindrir les doublons, c’est-à-dire, que le parrainage n’étant pas un vote, il faut permettre aux électeurs de parrainer au moins 2 listes», a invité l’expert électoral joint au  téléphone par le « Quotidien ».

D’après l’article L.149 du Code électoral, un électeur ne peut parrainer qu’une seule liste. «Je le dis en perspective d’une solution pour amoindrir les doublons, mais cela nécessite une modification du Code électoral sur la base d’un consensus entre les acteurs politiques», précise Ababacar Fall. Un consensus entre les acteurs politiques, c’est la condition afin de respecter les termes du Protocole additionnel de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance. «Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les 6 mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques», dispose l’article 2 dudit pro­tocole.

En outre, pour les contestations relatives au contrôle, le Secrétaire général du Gradec demande que les acteurs politiques soient associés à la définition des modalités de contrôle, tout en les informant sur le logiciel utilisé. «Le double filtre pourrait réduire le nombre de candidatures, pas forcément fantaisistes, mais on pourrait avoir un resserrement des listes avec les coalitions de partis», a par ailleurs soutenu Ababacar Fall. D’après ce dernier, la particularité de ces Législatives, «c’est qu’elles se déroulent dans un contexte politique assez particulier, caractérisé par la forte percée de l’opposition aux élections locales avec une victoire dans les grandes villes, ce qui fait qu’une victoire de l’opposition aura forcément un impact sur la Présidentielle de 2024».

 C’est pour cela déduit-il, ces élections «vont revêtir un caractère hautement référendaire, en raison également du contexte économique et social très difficile pour les populations».

Laisser un commentaire