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Ablaye Mboup était un Sénégalais de 60 ans résidant en Espagne depuis 2008. Il a succombé lundi dernier à une hypertension artérielle pulmonaire. Une maladie rare qui lui causait des vertiges atroces, une accumulation de liquide dans l’abdomen, une perte de poids brutale et des problèmes cardiaques.

Il se savait condamné. Mais il tenait, avant de mourir, à revoir son fils de 28 ans, Cheikh, qui est charpentier à Dakar.

Averti du souhait de son père, ce dernier se mobilise pour se rendre à son chevet, à l’hôpital Costa del Sol de Marbella en Espagne. Malheureusement pour lui, au consulat espagnol à Dakar, les démarches tirent en longueur.

Pour permettre à Ablaye Mboup d’accomplir sa dernière volonté, Pablo Guardado, un des infirmiers qui s’occupait de lui, et son cardiologue, Rafael Bravo, se mobilisent. Le premier lance sur internet une pétition qui recueille 63 000 signatures.

L’Association nationale (espagnole) d’hypertension pulmonaire se mobilise de son côté. Elle adresse une lettre à la reine d’Espagne, Letizia, pour solliciter son intervention. Ces initiatives paient.

Quelques mois plus tard, en effet, Cheikh Mboup obtient son visa. Il retrouve son père le 21 novembre dernier. D’après Les Échos, qui a suivi cette affaire du début à la fin, l’émotion était vive. Il y avait des larmes.

Les deux hommes ne se sont plus quittés jusqu’à lundi dernier. Au petit matin, Ablaye Mboup rend son dernier soupir. Il décède comme il l’avait souhaité : en présence de son fils.

Le journal renseigne que Cheikh est en train d’accomplir les formalités pour le rapatriement au Sénégal de la dépouille de son père.

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