L’Association de financement des professionnels du transport urbain (AFTU) n’adhère pas au mouvement de grève que des syndicats de transporteurs routiers ont déclenché ce mercredi. Cette décision fait suite à sa rencontre avec le Centre exécutif des transports urbains durables (CETUD), lundi dernier.
L’AFTU se démarque ainsi de ce mot d’ordre, au grand soulagement des usagers.
Rien ne semble avoir changé en ce mercredi 18 janvier. Les bus Tata font d’inlassables va-et-vient. Il est 8 h. Les passagers attendent patiemment l’arrivée de leurs bus pour vaquer à leurs occupations de la journée. Une journée semblable à toutes les autres. Debout au niveau de l’arrêt de bus sis au croisement 22, Fatou Ndao attend la ligne 78 pour aller au travail. La trentenaire affirme avoir eu écho de la grève des transporteurs. «Je n’étais pas très rassurée en sortant de chez moi. Mais, à ma grande surprise, les bus roulent», se réjouit-elle.
Au terminus des bus Tata des Parcelles-Assainies, les départs et arrivées sont incessants. Les chauffeurs ne perdent pas de temps pour conduire les passagers à destination. Pape Guèye fait la queue pour espérer entrer dans la ligne 25. Habillé d’un jean bleu-clair, un t-shirt et un sac au dos, l’étudiant attend patiemment son tour pour pouvoir aller à l’université. Le longiligne bonhomme se dit «ravi» que les Tata ne suivent pas le mot d’ordre.
L’arrêt du bus du rondpoint «Case ba», situé un peu plus loin, ne désemplit pas en cette journée. Les usagers arrivent à trouver aisément un véhicule pour vaquer à leurs occupations.
Mariama Guèye a eu vent de la grève illimitée des transporteurs. La commerçante, qui doit aller au marché Grand-Yoff, s’était donc préparée en conséquence. «Je pensais me rabattre sur les tiak-tiak. Mais j’ai pu constater que le mot d’ordre n’a pas été suivi», affirme-t-elle, sourire en coin.