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Attrait pour escroquerie foncière, E. A. Samb avait grugé ses quatre victimes de 88 millions Francs CFA. Pour ce motif, le sexagénaire encourt six mois de prison ferme.

Le métier de promoteur immobilier est devenu juteux pour certaines personnes véreuses comme E. A. Samb qui a soutiré 88 millions FCFA à Modou Bâ, Thierno Yoro Diouf, Malick Samba et Adja Gana Ndir. Quand ces derniers ont découvert que les terrains achetés étaient litigieux ou qu’il n’en était pas propriétaire, ils ont déposé plainte. Placé sous mandat de dépôt le 8 mars dernier, le prévenu répondait hier, des faits d’escroquerie devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Voulant investir dans le foncier, Modou Bâ avait remis cinq véhicules de luxe d’une valeur de 63 millions francs au mis en cause pour l’acquisition de 16 terrains courant mai 2021. Depuis, il n’arrive pas à entrer en possession de ses parcelles, alors que l’escroc présumé lui avait promis de lui remettre les papiers en août 2021. « Il est le père d’un ami. Après avoir reçu les bagnoles, il ne venait plus à mon parking. Je n’arrivais pas non plus à le joindre », regrette le concessionnaire de véhicules. Thierno Yoro Diouf a affirmé avoir acheté un terrain à Keur Ndiaye Lô à 6 millions francs en juin 2021. Cependant, le notaire lui a fait savoir que le terrain était litigieux. Sur ce, le prévenu lui a remboursé 2,8 millions de francs. Malick Samba a, pour sa part, informé avoir acquis deux terrains à Keur Ndiaye Lô à 5 millions FCFA. Mais, après avoir investi 5 millions de francs sur les travaux de la fondation, il a appris que le promoteur avait revendu les parcelles à d’autres personnes. Adja Gana Ndir a indiqué avoir versé 14 millions francs au sexagénaire pour l’acquisition de sept terrains. En guise de réparation, elle a réclamé 22 millions de francs.

Pour se dédouaner, E. A. Samb a soutenu que les parcelles sont en cours de régularisation. Né en 1955 et marié à quatre épouses, il souligne qu’il était parti en Gambie pour se soigner, raison pour laquelle les parties civiles n’arrivaient plus à le joindre.

Pour se dédouaner, E. A. Samb a soutenu que les parcelles sont en cours de régularisation. Né en 1955 et marié à quatre épouses, il souligne qu’il était parti en Gambie pour se soigner, raison pour laquelle les parties civiles n’arrivaient plus à le joindre.

Pour le conseil de Modou Bâ, le prévenu savait qu’il n’avait pas le droit de vendre. « Tous les actes ont été faits dans son bureau en présence de son fils. Il y a plusieurs manœuvres tendant à se faire remettre de l’argent », a plaidé la robe noire qui a réclamé 70 millions FCFA, à titre dommages et intérêts. Le substitut du procureur a requis six mois ferme. Selon Me Khadim Kébé, le comparant a eu un accord avec les propriétaires. « Il est chargé de viabiliser des terrains moyennant paiement en nature. C’est la procédure de régularisation qui n’est pas arrivée à terme », relève l’avocat. « Il a un passé très glorieux en matière de transaction foncière. Il n’est pas un élément à abattre. Il a investi plus de 300 millions francs sur les terrains », ajoute Me Abdoulaye Tall. La défense a ainsi sollicité la relaxe, à titre principal et une application bienveillante de la loi, à titre subsidiaire.

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