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Le Sénégal s’oppose à toute tentative d’imposer la légalisation des pratiques LBGT. C’est en résumé le discours d’Ousmane Sonko ce jeudi à l’Ucad lors d’une conférence coanimée avec l’opposant français Jean Luc Mélenchon sur le thème « Echanges sur l’avenir des relations Afrique-Europe ».

Cette question subitement érigée en débat prioritaire au sein des opinions occidentales, corrélée à celle des nouveaux droits tels que ceux liés aux genres, cristallisent énormément de passion et d’incompréhension tant elle met face à face des cultures, des civilisations et des systèmes politiques à la vision diamétralement opposés.

Pour Ousmane Sonko, le Sénégal est un pays fondamentalement laïc, non pas dans le sens d’un Etat athée, mais plutôt d’un Etat équidistant et respectueux de tous les cultes et d’une tolérance ethnique, religieuse universellement saluée et donnée en exemple.

« Rien n’y personne ne remettra en cause ce model séculaire, qui précède même l’avènement de l’Etat sénégalais moderne », a-t-il déclaré face à Jean Luc Mélenchon, même s’il précise respecter le mode de vie occidental. « Même si nous partageons une ossature universelle de la laïcité, chaque société l’adapte à son contexte et à ses réalité socio-culturelle« , a-t-il dit.

La laïcité sénégalaise n’est pas faite de séparation rigide de l’Etat et la religion, « mais d’une complémentarité assumée faisant de l’Etat un acteur du fait religieux qu’il encadre et finance même, et des religieux, des régulateurs sociaux indispensables à l’apaisement et à la stabilisation de la vie politique« , poursuit le leader du Pastef.

Pour lui, chaque Etat a ses réalités socio-culturelles, et il faut que la communauté internationale apprenne à les respecter. Ousmane Sonko appelle le monde occidental à faire preuve de respect, de réciprocité et de tolérance. « Le mode de vie ne peut pas être uniforme et universel, il doit souffrir de quelques exceptions ça et là », a-t-il ajouté.

Sur les pratiques des LGBT, « le Sénégal et beaucoup de pays africains ne peuvent accepter une quelconque velléité de leur imposer la légalisation ce phénomène », a-t-il conclu clairement.

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