La Mauritanie affrontera l’Égypte à domicile ce mardi 15 octobre, pour le compte de la quatrième journée des qualifications de la Can 2025 (groupe C). À l’aller (3e journée), vendredi dernier au Caire, les Mourabitounes s’étaient inclinés (0-2) face aux Pharaons.

Les retrouvailles entre le leader (Égypte) et la lanterne rouge (Mauritanie, donc) de la poule C pourraient coûter son poste au sélectionneur de l’équipe mauritanienne, Amir Abdou. Et ainsi ouvrir la voie à un retour en service de Aliou Cissé, dont le contrat avec le Sénégal n’a pas été prolongé après son expiration le 31 août dernier. D’après un site spécialisé repris par Le Quotidien, l’ex-coach des Lions suscite l’intérêt de la Fédération de football de Mauritanie (Ffrim).  

Celle-ci n’a manifestement encore rien entrepris d’officiel en ce sens pour le moment. Toutefois, Amir Abdou est sur la sellette. Depuis la prolongation de son contrat, il y a sept mois, son équipe accumule les contreperformances. Elle a enregistré cinq défaites pour une victoire et autant de nul en sept matchs. «Un bilan qui fragilise sa position et pourrait inciter la Ffrim à envisager un changement de cap», souffle la source du journal du groupe Avenir communication.

Le Sénégal et la Mauritanie partagent le groupe B des qualifications du Mondial 2026, qui se jouent en même temps que la course pour la Can 2025. Le 9 juin dernier, pour le compte de la quatrième journée, les Lions s’étaient imposés (1-0) à Nouakchott face aux Mourabitounes. Deuxième du groupe, derrière le Soudan (10 pts), la sélection sénégalaise compte sept points d’avance sur celle mauritanienne, dernière de la poule où évoluent aussi la Rdc (3e, 7 pts), le Togo (4e, 4 pts) et le Soudan du Sud (5e, 2 pts).

 La pression monte pour les Lions. Après sa large victoire (4-1) contre le Burundi, le Burkina Faso prend une sérieuse option dans la course à la première place du groupe L. Avec 7 pts et une différence de buts de +5, les Étalons mettent le Sénégal sous pression, qui compte désormais trois longueurs de retard. Face au Malawi, un simple succès ne suffira pas : un véritable festival offensif est attendu pour rattraper ce retard et rester dans la course.
« Gagner wala gagner, match nul Yallah téré ». Cette punchline de Dip Doundou Guiss est le mot d’ordre des Lions, à quelques heures d’affronter le Malawi. Deuxième du groupe L avec 4 pts, la bande à Sadio Mané doit gagner, de préférence avec un large score, ce soir au stade Me Abdoulaye Wade. L’enjeu se situe au niveau de la première place de ce groupe, qui se joue entre les Étalons et les Lions. 
Hier jeudi 10 octobre, les Burkinabé se sont facilement imposés contre le Burundi sur le score de 4 buts à 1 lors de leur troisième sortie dans ces éliminatoires. Une victoire qui conforte leur première place dans le groupe avec une différence de buts de +5. Cela signifie que le Sénégal doit marquer cinq buts sans en encaisser, s’il veut reprendre la première place à l’issue de cette 3e journée des éliminatoires.
Au-delà de la bataille pour la suprématie dans ce groupe, ce match s’annonce comme le premier grand test pour le coach intérimaire, Pape Thiaw, nommé après le départ d’Aliou Cissé. Le vainqueur du Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2023) joue son avenir à court et moyen terme à la tête de la sélection nationale lors de ses deux confrontations contre le Malawi. 
Même si une révolution n’est pas envisageable en si peu de temps, des jalons d’un nouvel essor sont attendus dans un groupe talentueux en quête de renouveau.
Surnombre offensif, attaques placées, passes courtes… : La patte Thiaw en action
En conférence de presse, l’ancien entraîneur de l’ASC Niary Tally n’a pas voulu donner le moindre indice sur la tactique qu’il compte mettre en place pour éteindre les Flammes. Interrogé sur la continuité par rapport à son prédécesseur, notamment en ce qui concerne le système de jeu et le très controversé 3-5-2, Pape Thiaw a répondu par une phrase d’anthologie : « Dans le foot, tous les systèmes ont gagné et perdu. » Profond.

 Pour nous faire une idée de ce que le Dakarois pourrait concocter, au moins sur le plan de l’animation, il serait préférable de se tourner vers l’une des deux premières séances d’entraînement des Lions ouvertes à la presse (un fait rare). Il est à noter que la séance du mardi 8 octobre a été très longue (1  heure 30) et intense. Après des ateliers de travail physique et technique, des oppositions collectives attaque contre défense et attaque-défense ont été organisées. Cet exercice a permis de mettre en lumière la volonté de Pape Thiaw de faire sauter le verrou des blocs bas. Des attaques placées, avec des successions de passes courtes accompagnées de débordements sur les côtés, ont été privilégiées. Il faut particulièrement souligner l’implication offensive des latéraux dans cet exercice, à l’exemple d’El Hadj Malick Diouf, Ismail Jakobs et Abdou Aziz Ndiaye, qui ont effectué plusieurs débordements et centres pour trouver les attaquants. Une disposition qui rappelle le 3-5-3… 
Toujours dans une logique d’apporter le surnombre offensif face aux blocs bas, on remarque la position avancée des milieux de terrain, qui avaient pour consigne de tirer à vue dès qu’ils se trouvaient dans une position idéale. 

Sur le plan de la circulation du ballon, comme dit précédemment, les passes courtes semblent être priviligées, de même que les sorties de balle défensives, où la propreté doit être toujours de mise, même sous pression.
La composition probable 
Au vu de tous ces éléments, la formule que pourrait adopter Pape Thiaw devrait être offensive. Un 4-2-3-1 semble tenir la corde. Au poste de gardien de but, Seny Dieng sera titularisé. En défense centrale, la paire Kalidou Koulibaly (à droite)-Moussa Niakhaté (à gauche) devrait être alignée. Pour le poste de latéral gauche, la sécurité pourrait être privilégiée avec la titularisation d’Ismail Jakobs, tandis que Formose Mendy devrait être aligné sur la droite. Juste devant la défense, Lamine Camara, qui devrait se charger des coups de pied arrêtés, et Pape Guèye ont de fortes chances de débuter. En attaque, des joueurs résolument portés vers l’avant devraient être alignés, avec un quatuor audacieux composé de Sadio Mané à gauche, Ismaila Sarr à droite, Nicolas Jackson en pointe et Boulaye Dia derrière l’avant-centre, avec la possibilité de permuter ou de s’aligner en fonction des phases de jeu.

Ce n’est « pas dans son plan de carrière actuellement », explique L’Equipe, qui révèle que Habib Beye a refusé de devenir le sélectionneur du Sénégal, une équipe dont il a porté le maillot à 44 reprises (1 but). Après avoir quitté le Red Star, qu’il a amené de National en Ligue 2, il avait annoncé vouloir rejoindre les plus grands clubs. Aucune porte ne s’est ouverte cet été, mais l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille ne bifurquera pas vers le football de sélection.
Le Sénégal est en plein doute après le départ soudain d’Aliou Cissé (non prolongé par sa fédération), sélectionneur depuis 2015 avec un bilan très largement positif, mais qui a payé une élimination en huitièmes lors de la dernière CAN et un match nul face au Burkina Faso en septembre dernier. L’intérim est actuellement assuré par son ancien adjoint, Pape Thiaw.