Pour comprendre cette affaire de tentative d’assassinat sur son époux émigré M. D et sa coépouse D. M âgée de 19 ans, il faut remonter dans la nuit du 21 décembre dernier, date à laquelle le sieur M. D. émigré en France, s’est présenté dans les locaux du commissariat central de Tambacounda pour porter plainte contre sa 2e épouse, F. T âgée de 18 ans qu’il a mariée il y a juste 1 mois. Il l’accuse d’avoir tenté de l’empoisonner avec la « awo » D. M âgée de 19 ans, en état de grossesse très avancé.
Lors de son audition, l’époux a déclaré que la nuit des faits, sa deuxième femme a attendu l’absence de sa première épouse pour servir le dîner qu’elle n’a pas préparé. Mais à peine a-t-il commencé à manger avec la « awo » qu’il a senti un morceau de verre dans sa bouche. Il demande à sa deuxième épouse d’arrêter de manger. Surpris, il interpelle son épouse, qui n’a pas répondu. Le mari prend son courage à deux mains et se rend au commissariat central pour se plaindre.
La ténacité et la perspicacité des enquêteurs font constater la présence de tessons de bouteille dans le repas, après y avoir versé de l’eau. Cueillie et conduite dans les locaux de la police, la deuxième épouse reconnait avoir mélangé des tessons de bouteille avec le dîner dans le but de tuer son mari et sa coépouse. Elle explique son geste par le fait que c’est une femme établie dans le Boundou qui lui a suggéré de tuer son mari et sa coépouse. L’enquête des limiers a permis de découvrir dans la valise de F. T un sachet rempli de tessons de bouteilles soigneusement dissimulés sous ses habits. Le mari et sa 1ere femme ont été évacués à Kaolack où ils été référés après un passage au centre hospitalier régional de Tambacounda.
Déférée vendredi 23 décembre au parquet, la deuxième femme est inculpée pour les délits «de tentative d’assassinat», puis placée sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction de Tambacounda. Elle file vers une session de chambre criminelle.