Le dialogue national initié par le président de la République Macky Sall pour dégager un consensus en vue d’aller aux élections s’est achevé le mardi 27 février 2024. Les participants proposent que la présidentielle ait lieu au début du mois de juin, et que le […]
ACTUALITE POLITIQUEArrêté vendredi dernier pour outrage à magistrat dans l’exercice de ses fonctions, le greffier Abdoulaye Mboup devra garder son mal en patience.En effet le secrétaire général chargé de la communication de l’Union des travailleurs de la justice (Untj) a bénéficié d’un retour de parquet, ce […]
ACTUALITE justiceFace à la recrudescence des cas d’agressions, le Haut Commandement de la gendarmerie nationale a donné des instructions à l’ensemble de ses éléments pour lutter contre la délinquance et la criminalité dans le pays. Le Général Moussa Fall a recommandé la multiplication et l’intensification des […]
ACTUALITE SOCIETELe conférencier, Serigne Assane Mbacké alias « Khelcom », le chanteur religieux, Khadim Samb dit « Djimbory, le réceptionniste de l’hôtel Nina, Abdourahmane Lô, le commerçant Ibrahima Badiane alias « Maître l’Ouest » et le menuisier, Baïdy Hamady Sow risquent un long séjour carcéral. Placés sous mandat de dépôt ce […]
ACTUALITE SOCIETELe conférencier, Serigne Assane Mbacké alias « Khelcom », le chanteur religieux, Khadim Samb dit « Djimbory, le réceptionniste de l’hôtel Nina, Abdourahmane Lô, le commerçant Ibrahima Badiane alias « Maître l’Ouest » et le menuisier, Baïdy Hamady Sow risquent un long séjour carcéral.
Placés sous mandat de dépôt ce mardi 14 juin 2022 et poursuivis pour acte contre nature, traite des personnes, corruption et détournement de mineurs, les prévenus ont comparu hier, devant le tribunal de Dakar statuant en matière de flagrants délits.
Mais, le parquet a fait un virage à 180 degrés. Il a demandé à la juridiction de se déclarer incompétent, car les faits revêtent une connotation criminelle. Le parquet opterait donc pour une procédure criminelle et les mis en cause encourent une requalification des infractions et l’ouverture d’une infraction, rapporte L’OBS.
Une posture qui a mis la défense dans tous ses états. Pour les avocats, le Ministère public est mal fondé pour relever l’incompétence du tribunal qui a été régulièrement saisi dans la mesure où les infractions visées sont délictuelles.
Le tribunal va statuer sur l’exception le mardi 21 juin 2022. S’il suit les réquisitions de la déléguée du procureur, les prévenues vont atterrir devant la chambre criminelle. Ils sont accusés d’avoir fait subir des supplices sexuels aux adolescents, O. Diouf et T. Khaary.
On en sait un peu plus sur les véritables raisons de l’annulation de la réservation du Dakar Aréna pour la cérémonie d’hommage à Serigne Moustapha Sy qui était prévue ce samedi de 19h à 23h30. En effet, la direction de la Société de la gestion […]
ACTUALITE RELIGION SOCIETEOn en sait un peu plus sur les véritables raisons de l’annulation de la réservation du Dakar Aréna pour la cérémonie d’hommage à Serigne Moustapha Sy qui était prévue ce samedi de 19h à 23h30.
En effet, la direction de la Société de la gestion des infrastructures publiques (Sogip) dit avoir été alertée à une date où l’infrastructure est déjà mise à la disposition d’une autre entité, à savoir Alliance russe pour la culture, rapporte L’Observateur, dans sa parution de ce vendredi 17 juin.
Selon le journal, dans la lettre adressée au Dg de la Sogip, il est mentionné une «grande fête d’anniversaire à notre parrain, sous forme de spectacle».
Alors «intrigué» par ce qu’il considère comme «un jeu de cache-cache» autour du vrai objet de la manifestation, le directeur de la Sogip, qui dit avoir relevé le caractère «louche» de la démarche des Moustarchidnes, a annulé purement et simplement la réservation.
Dans sa motivation, l’administration de la Sogip a également évoqué que des travaux sont en cours sur place «pour parfaire la sécurité-incendie» de Dakar Aréna.
Sadio Mané a vraiment gâté Niang Xaragne Lo. A Bambali, le numéro 10 de l’équipe nationale avait offert un maillot au « Snapeur du président ». Par la suite, ce dernier lui a encore demandé un autre cadeau pour aller à Bercy. Généreux, Sadio Mané lui a […]
ACTUALITE SOCIETESadio Mané a vraiment gâté Niang Xaragne Lo. A Bambali, le numéro 10 de l’équipe nationale avait offert un maillot au « Snapeur du président ».
Par la suite, ce dernier lui a encore demandé un autre cadeau pour aller à Bercy. Généreux, Sadio Mané lui a donné le sac de voyage étiqueté avec le logo de Liverpool.
Après Dakar, le préfet de Ziguinchor interdit aussi la manifestation prévue par Yewwi Askan Wi (YAW) pour ce vendredi 17 juin 2022 pour « menaces réelles de troubles à l’ordre public ». En conférence de presse avant-hier, jeudi 15 juin 2022, Ousmane Sonko maire de […]
ACTUALITE POLITIQUE SOCIETEAprès Dakar, le préfet de Ziguinchor interdit aussi la manifestation prévue par Yewwi Askan Wi (YAW) pour ce vendredi 17 juin 2022 pour « menaces réelles de troubles à l’ordre public ». En conférence de presse avant-hier, jeudi 15 juin 2022, Ousmane Sonko maire de Ziguinchor et ses camarades de Yewwi avaient soutenu mordicus qu’avec ou sans autorisation préfectorale, ils tiendront leur manifestation ce vendredi dans l’ensemble du territoire sénégalais et même au-delà, dans la diaspora.
Manifestation annoncée de Yewwi Askan Wi : Ziguinchor sous haute surveillance
Vers un vendredi de tous les dangers. Partout dans le monde, on gardera un œil ce vendredi sur le Sénégal où Yewwi Askan Wi (YAW), la principale coalition de l’opposition appelle à un rassemblement à Dakar, ainsi qu’un autre à Ziguinchor. A Dakar, le Gouverneur de la région avait déjà donné le ton depuis la semaine dernière en sortant un communiqué pour prévenir toute activité politique en cette période de pré-campagne en direction des législatives du 30 juillet, malgré le souhait émis par l’opposition d’organiser un rassemblement sur la Place de la Nation, ce vendredi 17 juin.
L’arrêté du Préfet de Dakar signé ce vendredi et signifié à Yewwi Askan Wi pour interdire sa manifestation de ce vendredi n’a fait que confirmer les doutes entretenus depuis la sortie du communiqué du Gouverneur. YAW n’entend pas se laisser faire et a même prévenu qu’il « pleuve ou neige », son rassemblement se tiendra. On craint le pire partout au Sénégal. L’on redoute que des évènements plus sanglants que ceux de mars 2021 qui avaient fait 14 morts, ne se reproduisent en cette période préélectorale marquée par toutes sortes de tensions. D’autant que YAW à travers sa manifestation autorisée de la semaine dernière avait déjà démontré toute sa capacité de mobilisation.
Il n’y a pas qu’à Dakar où tous les regards vont être tournés ce vendredi. Ziguinchor cristallisera toutes les attentions. Yewwi Askan Wi avait émis le désir d’y organiser ce vendredi une manifestation, parallèlement à celle de Dakar. La menace est prise au sérieux par les autorités. Ziguinchor est placée sous haute surveillance. Surtout que le verdict du procès concernant les personnes mises en cause dans la tuerie survenue dans la forêt de Boffa-Bayotte en janvier 2018, est tombé.
l’affaire boffa Boyotte, tout porte à croire que le niveau d’alerte est très élevé à Ziguinchor…
René Capain Bassène, Oumar Ampoï Bodian et César Atoute Badiate jugé par contumace écopent de la peine de prison à perpétuité. César Atoute Badiate est considéré comme l’un des principaux chefs de guerre du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) les plus hostiles à la paix. Oumar Ampoï Bodian a toujours été considéré comme un membre de ce mouvement avant même la tuerie de Boffa-Bayotte. Il y a le cas de René Capain Bassène, accusé à tort, comme le soutiennent ses proches et lui-même d’appartenir au MFDC. Son cas est considéré comme une véritable injustice. Et ses partisans vont sauter sur toute occasion qui se présentera à eux, pour exiger sa libération.
Une manifestation à Ziguinchor peut être présentée comme une tribune pour eux. Et le risque est grand aux yeux des autorités pour que le MFDC se saisisse de la plus petite étincelle à Ziguinchor pour raviver les flammes et mettre la zone à feux et à sang. Surtout que ces autorités font tout pour montrer qu’il y a des liens entre Ousmane Sonko, une des têtes de file de l’opposition, et le MFDC. Vrai ou faux ?
Du côté des forces de l’ordre, on avait annoncé l’arrestation aux portes de Dakar d’un élément armé du MFDC, Ousmane Kabiline Diatta qui était venu prendre part à la manifestation de Yewwi Askan Wi qui avait été autorisée la semaine dernière, afin d’en profiter pour y organiser des troubles. Ce mercredi, le procureur Amady Diouf a fait une pour confirmer cette information. Raison de plus pour placer Ziguinchor sous haute surveillance.
Malgré l’interdiction de leur manifestation prévue ce vendredi 17 janvier 2022 à la place de l’Obélisque, l’opposition a quand même décidé de braver l’autorité étatique et compte, ce jour, exprimer sa colère partout au Sénégal. Marche de l’opposition – vendredi de tous les dangers : […]
ACTUALITE POLITIQUE SOCIETEMalgré l’interdiction de leur manifestation prévue ce vendredi 17 janvier 2022 à la place de l’Obélisque, l’opposition a quand même décidé de braver l’autorité étatique et compte, ce jour, exprimer sa colère partout au Sénégal.
Malgré l’interdiction de leur manifestation prévue ce vendredi 17 janvier 2022 à la place de l’Obélisque, l’opposition a quand même décidé de braver l’autorité étatique et compte, ce jour, exprimer sa colère partout au Sénégal.
En effet, l’arrêté du préfet de Dakar a invoqué les « menaces de troubles à l’ordre public » pour justifier cette interdiction. Il parle aussi de violation du code électoral et de son article L.61, qui proscrit toute propagande « déguisée » dans les 30 jours précédant l’ouverture de la campagne électorale. Cette ouverture est prévue le 10 juillet en vue des législatives du 31 juillet.
Ainsi, il est fort probable que Dakar puisse connaitre, ce vendredi, des violences qui risquent de plonger, à nouveau, la capitale dans une situation déplorable, si l’on sait que les forces de l’ordre seront massivement déployées, à cet effet.
Pour rappel, la tension va croissant depuis l’invalidation par le Conseil constitutionnel de la liste nationale de Yewwi Askan Wi.
Cette invalidation élimine de la course Ousmane Sonko et un certain nombre d’adversaires du Président Macky Sall. L’opposition dénonçant ainsi un stratagème de la présidence pour écarter ses adversaires.
Vers un vendredi de tous les dangers. Le Sénégal est à son alerte maximum avec une situation très tendue et qui pourrait être irrespirable dans les heures à venir. En effet, la coalition Yewwi Askan Wi, après sa manifestation d’il y a deux semaines a […]
ACTUALITE POLITIQUE SOCIETEVers un vendredi de tous les dangers. Le Sénégal est à son alerte maximum avec une situation très tendue et qui pourrait être irrespirable dans les heures à venir.
En effet, la coalition Yewwi Askan Wi, après sa manifestation d’il y a deux semaines a voulu remettre cela ce vendredi au même endroit, à la Place de la Nation, mais s’est vu opposer un niet catégorique de la part du Préfet de Dakar.
Ses membres, faisant fi de cette interdiction ont décidé de maintenir la manifestation, quel qu’en soit le prix. Ce que l’Etat n’est pas non plus décidé à laisser faire. Ousmane Sonko qui a longtemps appelé à la résistance, au Mortal Kombat, à l’insurrection soutient mordicus que cette manifestation se tiendra et incite tous leurs partisans à faire de même aussi dans toutes les régions.
Cependant, Leral est au parfum qu’il a fait évacuer sa famille dans la nuit du jeudi au vendredi (2h du matin) à Ziguinchor. Pour des raisons de sécurité, lui et sa famille, Leral ne va pas divulguer l’endroit de leur retraite. Mais du moment qu’il veuille que la jeunesse descende sur le terrain, il sécurise d’abord sa famille.
La machine judiciaire s’emballe dans l’affaire À. D., du nom de l’enfant de 5 ans retrouvé mort, mercredi, dans un bâtiment en construction à Sébikotane. En effet, les premiers éléments de l’enquête ont révélé que la victime a été égorgée de derrière et qu’aucune résistance […]
ACTUALITE FAIT DIVERS SOCIETELa machine judiciaire s’emballe dans l’affaire À. D., du nom de l’enfant de 5 ans retrouvé mort, mercredi, dans un bâtiment en construction à Sébikotane.
En effet, les premiers éléments de l’enquête ont révélé que la victime a été égorgée de derrière et qu’aucune résistance n’a été détectée.
Selon Libération, l’arme du crime, un couteau de cuisine tacheté de sang, a été retrouvée par les gendarmes.
Ces derniers ont d’ailleurs orienté l’enquête vers la tante de la victime qui, d’après toujours Libération, a été filmée, par la caméra de surveillance d’un magasin, tenant son enfant dans les bras, alors qu’A. D., qui vit dans la même concession, la suivait.
Placée en garde-à-vue, elle a nié les faits. Mais, des éléments de l’enquête, il ressort que mardi, malgré l’heure tardive, A. Fall s’est empressée de laver ses habits qu’elle portait. Ceux-ci sont saisis pour des analyses.
Le même jour, elle a demandé à la maman de la victime d’aller chercher son fils qui, selon elle, serait parti avec «Monsieur Bizarre» qui lui aurait offert 100 F Cfa.
Quoi qu’il en soit, le dossier été finalement confié aux redoutables éléments de la Section de Recherches de la gendarmerie de Colobane.
Quelques semaines après l’incident mortel ayant coûté la vie à 11 bébés au Service néonatologie de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, un autre incendie s’y est déclaré, dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon nos sources qui donne l’information, les faits […]
ACTUALITE SOCIETEQuelques semaines après l’incident mortel ayant coûté la vie à 11 bébés au Service néonatologie de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, un autre incendie s’y est déclaré, dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon nos sources qui donne l’information, les faits se sont déroulés vers 3 h du matin au Service chirurgie. Mais il y a eu plus de peur que de mal ; le feu a été vite maîtrisé par le personnel de garde et les patients ont été évacués.
Un incident de plus qui présage l’existence d’un réel problème dans ladite structure hospitalière.
D’ailleurs, le chef maintenancier, Fodé Dione, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt. Il a rejoint en prison la sage-femme et l’aide-infirmière également arrêtées dans l’affaire de la mort des nourrissons.
Poursuivi pour actes contre nature, corruption de mineurs et détournement de mineurs, le procès de Serigne Assane Mbacké « Xelcom » s’est ouvert ce jeudi 16 juin. Mais les juges ont finalement décidé de renvoyer le procès au 21 juin prochain.
ACTUALITE RELIGION SOCIETEPoursuivi pour actes contre nature, corruption de mineurs et détournement de mineurs, le procès de Serigne Assane Mbacké « Xelcom » s’est ouvert ce jeudi 16 juin. Mais les juges ont finalement décidé de renvoyer le procès au 21 juin prochain.
Ça vole bas, très bas même. Des appels au meurtre, de vulgaires insultes, accusations de viol ou d’adultère, entre autres dérives langagières, polluent l’espace public. Le Sénégal est désormais à la confluence d’un pays de « bonnes valeurs » et une République des dérapages. Le […]
ACTUALITE SOCIETEÇa vole bas, très bas même. Des appels au meurtre, de vulgaires insultes, accusations de viol ou d’adultère, entre autres dérives langagières, polluent l’espace public. Le Sénégal est désormais à la confluence d’un pays de « bonnes valeurs » et une République des dérapages.
Le Président du Conseil constitutionnel, Pape Oumar Sakho avait prêché « l’éthique langagière ». C’est le 2 avril 2019, à l’occasion de la prestation de serment du Président Macky Sall.
Le « Sage » avait souhaité « une mutation des mœurs politiques à travers la substitution au dialogue fécond de monologues parallèles, faits d’invectives et de calomnies dans les médias et les réseaux sociaux ».
L’appel aux allures de plaidoyer du « Sage », siégeant à la plus haute juridiction judiciaire, avait eu un bon écho. D’autant plus des Sénégalais voulaient entendre un discours politique transpercé par la courtoisie, la politesse et la cordialité, qualités et principes de civilité. En somme, aucune incartade ne doit remettre en cause, le débat d’idées, la contradiction idéologique. Hélas ! Peine perdue. L’envers des réseaux sociaux a tout chamboulé. La parole s’est libérée pour parler comme des sociologues des médias. Au Sénégal, « les responsables politiques » en abusent pour délégitimer, brocarder de dignes, d’honnêtes citoyens.
Ce n’est pas une fiction. La dernière sortie de Amath Suzanne Camara a laissé pantois plus d’un. Confortablement assis dans son salon, Amath Suzanne Camara a, dans une vidéo qu’il a lui-même enregistrée, appelé à « tuer une bonne fois pour toutes » Ousmane Sonko qu’il considère d’ailleurs comme un adepte de la violence. Le même jour, son camarade de la majorité présidentielle, Yankhoba Diattara, par ailleurs, Ministre de la République, a demandé, face à la presse, à « circoncire à nouveau » ce même Ousmane Sonko pour, dit-il, « sauver » les jeunes filles, faisant ainsi allusion à la sulfureuse affaire de viols présumés dont le député est accusé par la masseuse Adji Sarr.
Le 8 juin 2022, à l’occasion de la manifestation de Yewwi Askan wi, le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly accuse d’adultère présumé celui qui incarne la première institution du pays avec des termes qui lui sont propres : »sacc suuf ». Un dérapage qui lui a valu son arrestation, le lendemain, puis son placement sous mandat de dépôt pour offense au Chef de l’État, diffusion de fausses nouvelles et diffamation. Autant de dérives qui confirment que le legs d’une nation de « bonnes valeurs », est menacé. Ces incartades langagières font suite à d’autres dérapages qui avaient fait les choux gras de la presse et qui avaient alimenté la polémique au Sénégal.
Les épisodes Amy Collé Dieng, Assane Diouf, Adamo…
Les affaires Penda Ba et Amy Collé Dieng, très médiatisées en 2017, avaient suscité une vive indignation au Sénégal. Depuis, la situation va de mal en pis. Elle a même atteint son paroxysme. Assane Diouf s’est illustré également en la matière, mais de la pire des manières. Aux Etats-Unis, où il séjournait, l’activiste proférait des insultes et des insanités à des autorités politiques, religieuses voire coutumières. D’autres cas ont suivi. Adamo, jeune Sénégalais établi en Allemagne, capte une audience par ses déclarations incendiaires lors de ses « lives » suivis par des milliers de jeunes.
Pourtant, devant des organisations syndicales, le 3 mai 2022, le président sénégalais a réitéré sa volonté de combattre les dérives d’Internet. Cette décision était justifiée par l’urgence de sauvegarder la cohésion nationale d’une part et d’autre part de préserver la dignité des personnes traînées dans la boue. « Aucune société organisée ne peut accepter ce qui se passe aujourd’hui chez-nous. Nous allons y mettre un terme d’une façon ou d’une autre », a martelé le chef de l’État, non sans préciser que la régulation tiendrait compte des conclusions des récentes Assises de la presse.
Il y a quelques mois, plusieurs organisations de la société civile s’étaient émues de certains décrets d’application de la dernière version du code de la presse. Les journalistes risquent ainsi jusqu’à deux ans de prison pour des faits de diffamation ou trois ans pour la publication de « nouvelles fausses » susceptibles de « porter atteinte au moral de la population » ou de « jeter le discrédit sur les institutions publiques ».
Assemblée nationale, la pagaille !
Ces dérives ne sont pas uniquement engendrées par les réseaux sociaux. Tant s’en faut. L’Assemblée nationale, lieu par excellence du débat républicain et démocratique, n’échappe pas à la vogue des abus langagiers. Les scènes qui s’y passent font remonter à la surface, les débats de haute facture opposant les députés libéraux et ceux de la mouvance présidentielle sous la houlette des socialistes, avec l’ancien président Abdou Diouf. Les prises de parole des deux présidents de groupes parlementaires rivaux, en l’occurrence Abdourahim Agne du Parti socialiste (Ps) et Ousmane Ngom, alors militant du Parti démocratique sénégalais (Pds) étaient très attendues.
Cette séquence de l’histoire politique est derrière nous. Aujourd’hui d’autres »faits d’armes » marquent l’institution. Nous avons tous souvenance de la bagarre entre Ousmane Sonko et Amadou Mbéry Sylla. Nous pouvons aussi ajouter les provocations de Aliou Dembourou Sow. Ce dernier avait menacé de sortir ses machettes contre Toussaint Manga.
Cette propension à des écarts de langage a été analysée par le docteur en sciences du langage, Jean Sibadioumeg Diatta. Il confie à Seneweb que cette violence, caractéristique de notre nouvelle société, se retrouve dans ce lieu hautement symbolique. « En communication, la question de l’image est centrale car tout tourne autour d’elle. Malheureusement, cette image du député ternit fortement celle de l’institution et on est en face d’une certaine désacralisation de l’Assemblée nationale », a rappelé l’enseignant-chercheur. « Cette violence finit par banaliser la fonction de député », regrette notre interlocuteur.
Pour lui, « le profilage passe inévitablement par le changement de mode de désignation du député. Il doit être choisi à la base par les électeurs en fonction de critères bien définis et non pas par le leader politique », stipule le communicant, selon qui, le meilleur profil d’un député est celui qui n’est « pas redevable au président de la République, mais aux populations à la base qui l’ont élu ».
L’«ineptie» fatale de Papa Amadou Sarr
Parmi les bourdes qui ont le plus secoué l’espace public sénégalais, ces derniers mois, il y a bien évidemment celle de Papa Amadou Sarr qui, profitant de la fête du 8-Mars, a glissé dangereusement sur un terrain qu’il ne maîtrise sans doute pas. Loin de son domaine de compétences des finances, le désormais ex-Délégué à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (Der) a fustigé certaines « interdictions » aux femmes faites par la religion. Il a dit ne pas comprendre qu’au « XXIe siècle au Sénégal, qu’on puisse sortir encore des inepties telles que : « non, ce n’est pas possible, non, elle ne peut pas serrer la main du marabout, du vieux, et elle ne peut pas être dans la même salle », et pourtant le soir, comme quelqu’un me dit, elle peut bien lui serrer beaucoup plus que la main ». Il a mentionné « d’autres incongruités » tout en se reconnaissant « provocateur » : le fait de ne pouvoir travailler, de ne pas percevoir le même salaire que les hommes à diplômes et expérience équivalents, l’inégalité au moment de la succession, ou encore l’interdiction de fréquenter les lieux de culte pendant les règles alors que « c’est la même femme impropre qui vous fait à manger, qui vous sert à manger et qui partage votre lit le soir ».
Quand Macky « légitime » la culture de l’insulte
Réagissant à l’affaire Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, le Ministre de la Justice, Me Malick Sall, a rappelé, jeudi dernier, à qui veut l’entendre que les prochaines élections ne doivent, sous aucun prétexte, être l’occasion de se livrer à des dérapages verbaux de nature à porter atteinte à l’honneur et à la considération des citoyens ou à jeter le discrédit sur les institutions.
Loin du Sénégal et à plusieurs milliers de kilomètres de Rebeuss où est incarcéré le député de Touba, le Président Macky Sall s’affiche fièrement avec l’un de ses plus grands insulteurs. Il se nomme Kalifone Fall. Mieux, lui et la Première dame lui ont accordé des interviews dans une ambiance détendue. Un « privilège » que même les journalistes professionnels n’ont pratiquement jamais eu.
Une façon pour lui, selon beaucoup d’observateurs et même des membres de son clan politique, de « légitimer » la culture de l’insulte dans notre pays.
L’ancien Président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (Bby), Moustapha Diakhaté, n’y va pas par quatre chemins. Il a soutenu que « Macky Sall vient d’offenser la République, le peuple sénégalais en recevant un insulteur du Président de la République, des ministres, de l’armée, des forces de défense et de sécurité ». Pour lui, en recevant Kaliphone, le patron de l’Apr a rendu hommage à tous les insulteurs du net. Après ce pied de nez à la retenue, à la décence, il n’y a plus de nécessité à réguler les réseaux.
Donner à la devise nationale son vrai contenu
Quoi qu’il en soit, Dr. Ibrahima Silla, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, soutient que l’injure ne révèle pas seulement un désir de défoulement citoyen, dénué de toute visée politique. « L’art de capter par l’injure tend à se substituer aux beaux discours convenus qui cherchent à conjurer et à porter la réplique à l’injure captivante et valorisée politiquement », a-t-il analysé, soulignant, dans la foulée que « le processus de pacification de la vie politique n’a pas réussi à remplacer la violence physique par le débat démocratique contradictoire respectueux, argumenté et poli ».
Il rappelle que jadis, le tribun insultait sans même en donner l’impression. « Il le faisait avec tout un art subtil et souvent humoristique qui fascinait les amoureux de la langue. Savoir polémiquer sans être insultant requiert un tact réservé aux grands rhéteurs et polémistes qui savent tuer verbalement l’adversaire par de petites phrases assassines, sans être vulgaire ni grossier », explique l’expert en communication politique.
Pour sa part, le sociologue Djiby Diakhaté, est convaincu que si on ne fait pas attention, cette situation deviendra contrôlable. « Je pense que dans une société, on a besoin d’un consensus éthique minimal, des valeurs, des principes autour desquels on s’entend. Et, pour cela, il faut aller vers la constitution d’un projet de société partagé avec les Sénégalais. Ce qui fait qu’au-delà de nos nuances, de nos différences, de la contradiction, il y aura une matrice normative autour de laquelle on s’entend », dit-il, parlant de valeurs sacrées auxquelles on doit s’accrocher les uns les autres.
« La devise du Sénégal dit «Un peuple, un but, une foi». Mais, je crois que cette devise n’est que théorique, nominale. On doit aller dans le sens de lui donner son vrai contenu », ajoute l’universitaire. Et pour mettre fin à ces dérives, il estime qu’il faut lutter contre l’impunité. « Ceux qui s’adonnent à ces actes doivent être punis, quelles que soient leurs appartenances. La deuxième chose, c’est qu’il faut mettre l’accent sur l’éducation au niveau de la famille, l’éducation au niveau de la communauté, au niveau de l’école », plaide Djiby Diakhaté.