0 3 minutes 2 ans

Les agents municipaux de la ville de Rufisque ont envahi les rues, ce matin, pour déplorer la lenteur notée dans le paiement de leurs salaires qu’ils perçoivent le 15 de chaque mois.
Selon eux, c’est dû au nouveau système de gestion financière que les travailleurs ne peuvent plus supporter.

Membre de l’Intersyndicale des collectivités territoriales de Rufisque, Fatou Thioune s’est exprimée au micro d’iRadio. «Nous sommes véritablement devenus des habitués de la rue. Ce qui n’est pas logique ; ce qui n’est pas normal. Mais je me demande d’où vient ce logiciel-là ? Un logiciel qui n’est maitrisé que par quatre personnes met toute une vie en jeu, c’est-à-dire le salaire des agents municipaux qui, jusqu’au 15 du mois, n’arrivent pas à percevoir. On commence à l’appliquer chez les agents municipaux, pourquoi pas chez les fonctionnaires ? Et je me demande comment ça doit se faire ? Parce que Dakar a perçu, Pikine a perçu, Saint-Louis a perçu. Pourquoi le département de Rufisque n’a pas encore perçu ?», s’interroge-t-elle.
 Avant d’ajouter : «Le mois passé, c’était comme ça ; ce mois-ci aussi, c’est la même chose. On se demande si la ville de Rufisque n’est pas victime de je ne sais quel complot ? Tout repose sur la tête des agents municipaux. Avant-hier, c’était la Sococim, avec l’histoire des augmentations de salaire depuis trois mois. On n’arrive pas à avoir une augmentation de salaire, à l’instar des autres fonctionnaires de l’État. Mais aujourd’hui, avant de dire augmentation de salaire, il faut d’abord percevoir son salaire. Nous courrons derrière depuis 15 jours.»
«C’est véritablement honteux que ça soit toujours les agents municipaux qui sortent dans la rue. On n’en peut plus !», peste-t-elle.

Laisser un commentaire