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Les transporteurs avaient annoncé une grève illimitée à partir de ce mardi 17. Un mouvement d’humeur boudé par neuf syndicats. Leur poids semble avoir bien pesé sur la balance.

Il est 6h49 quand arrive Fatoumata au garage de Keur Mbaye Fall. Drapée d’un jean bleu avec une chemise blanche, elle affirme être venue plus tôt que d’habitude. « J’ai entendu parler de la grève des transporteurs et je ne voulais pas prendre de risque » souffle-t-elle. La jeune dame qui prévoyait de prendre le Train Express Régional au cas où elle ne trouverait pas de voiture a poussé un ouf de soulagement. Sur place, elle trouve une dizaine de cars « ndiaga ndiaye » attendant leur tour pour prendre le départ.  Destination Colobane.

« Nous ne faisons pas partie de la grève. Elle ne nous concerne pas » lâche Djibi, un chauffeur qui s’apprête à prendre le départ. Par contre, il juge hâtives et irréfléchies les nouvelles mesures prises par l’Etat du Sénégal au lendemain de l’accident de Kaffrine qui a fait 41 morts le dimanche 08 janvier. « La preuve, pas plus tard qu’hier, il y a eu un autre accident qui a fait plus d’une dizaine de morts », poursuit-il. Djibi fait référence à l’accident qui a eu lieu, hier, à Sakal, une commune située sur l’axe Louga Saint-Louis Selon les informations officielles, 22 personnes y ont perdu la vie.

Pour notre interlocuteur, l’Etat devrait prendre le temps de bien cerner l’ensemble des problèmes afin de trouver des solutions durables.

En attendant, les transporteurs devront se plier à la volonté de l’Etat d’autant plus que leur tentative de paralyser le secteur des transports n’a eu pas eu le succès escompté.

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